Vaccination contre la grippe saisonnière, retour sur l’expérience d’un étudiant en master des sciences de la santé publique de l’UCL.

 

Mener une campagne de vaccination contre la grippe saisonnière reste un point essentiel et incontournable pour tout établissement hospitalier travaillant dans l’intérêt des patients, des visiteurs et de son personnel. La vaccination permet de limiter la contamination et la propagation du virus influenza, cet enjeu de santé publique demeure l’une des priorités de la promotion pour la santé. De plus, la démarche d’amélioration continue ainsi que la culture actuelle de sécurité et de qualité doivent motiver chacun à persévérer et à trouver de nouvelles stratégies, convaincu de la plus-value indéniable en santé.  

Dans le cadre d’études en master en sciences de la santé publique à l’Université Catholique de Louvain, j’ai rédigé en 2018 un mémoire, encadré par Mme Anne Simon et Mr William D’Hoore, ayant pour titre « Connaissances, perceptions et attitudes du personnel de santé du Centre Hospitalier de Mouscron vis-à-vis de la vaccination contre la grippe saisonnière » (2). Mon intérêt s’est porté sur cette thématique par un constat simple : le taux de vaccination au sein de mon institution historiquement bas et une remarque d’amélioration demandée par l’organisme d’accréditation internationale venu au sein de l’établissement en 2016. Coïncidence de calendrier, si 2018 ne révélait aucune particularité à propos de la grippe, un bien triste anniversaire resurgissait brutalement : 1918, sa pandémie de grippe espagnole et ses 20 millions de décès (ou plus). Et nous voici donc, un siècle plus tard, à devoir réfléchir encore et toujours à fédérer les énergies pour la lutte contre ce virus… 

Pourtant, l’Organisation Mondiale de la Santé (2010) (8,9) nous confirmait à propos de la vaccination qu’« à l’exception de l’eau potable, il n’y a rien d’autre, même pas les antibiotiques, qui ait eu un effet si important sur la réduction de la mortalité…». Que faut-il de plus pour convaincre les professionnels de la santé, ou chacun d’entre nous, du bénéfice réel de la vaccination contre la grippe saisonnière ?

Pour tenter d’expliquer cela, mon mémoire s’est composé d’un cadre théorique et d’une revue de littérature, dont les points essentiels vous seront exposés un peu après. Ensuite, les parties « méthode » et « résultats » abordaient la composition ainsi que l’analyse du questionnaire que j’ai élaboré, testé et validé. Chaque thématique fut investiguée par différentes propositions (échelle de likert) offrant la possibilité au répondant de dire s’il pensait que la phrase était ‘très favorable’, ‘favorable’, ‘ni favorable, ni défavorable’, ‘défavorable’ ou ‘très défavorable’ à la vaccination. Le questionnaire se développait avec les premières caractéristiques suivantes : le sexe, la tranche d’âge, le service, la fonction. Ensuite le personnel était invité à donner son avis à propos de 48 facteurs, répartis dans 6 catégories à savoir : la grippe, le vaccin, l’organisation, la communication, les agissements et les facteurs influençant le personnel de santé. Une grande majorité de ces critères provenaient du modèle PRECEDE de Green L.W. et Kreuter M.W. (1991) (3). En effet, ce modèle permet, entre autres, de déterminer des facteurs prédisposants, facilitants et de renforcement d’un comportement spécifique. Ces différents facteurs tels que les connaissances, les attitudes, les croyances, les capacités, les ressources, le rôle des pairs etc. influencent le comportement adopté. Il paraissait donc tout à fait adapté pour mon analyse. Enfin, une ultime question permettait d’identifier dans quel groupe le répondant se trouvait : vacciné ou non vacciné.

Le public cible choisi était le personnel hospitalier. J’ai décidé de me focaliser sur celui-ci car d’une part il représentait les individus en contact direct et prolongé avec le patient, d’autre part par la faisabilité de l’enquête pour moi, étudiant de master. Mon questionnaire fut donc remis à 522 membres du personnel paramédical (infirmier(e)s, accoucheuses, aide-soignant(e)s) et à 100 membres du corps médical, avec un taux de répondants global (validés et exploités) de 52,57%. Malgré tout, parmi tous ces questionnaires et dans ce chiffre annoncé, il y eut des observations manquantes. Même si celles-ci l’ont été de façon aléatoire, il n’en restait pas moins que tous les questionnaires n’étaient pas complets à 100%. L’échantillon considéré pour certaines analyses n’était donc pas tout à fait le même que l’échantillon de départ. 

Les questionnaires sélectionnés furent encodés dans le logiciel d’analyse statistique et prédictive IBM SPSS® Dans un premier temps et afin d’y voir plus clair, le choix de la première analyse, faite à partir de notre logiciel, fut d’utiliser la comparaison par la moyenne et l’écart-type pour chaque énoncé. Cela a permis de résumer en une vue les différentes questions d’une même thématique, ce qui se révéla être un net avantage à la compréhension. Les constations principales furent que les individus les plus âgés étaient significativement plus vaccinés que les plus jeunes, que certains services tels que le pôle médicotechnique, la maternité, la pédiatrie représentaient des services moins vaccinés, que le personnel ayant une fonction hiérarchique était mieux vacciné que leurs subordonnés et enfin que la fonction médicale obtenait le meilleur taux de vaccination, opposé à la fonction accoucheuse. Enfin, un constat global concerne le groupe de personnel non vacciné qui avait répondu de manière assez peu investie, dans le sens où ils n’avaient pas donné un avis catégorique et assuré vis-à-vis du choix de ne pas se faire vacciner. Cette constatation a priori négative pouvait en fait être un atout… Ensuite, le test T de Student nous a permis d’identifier les différences statistiques significatives de chaque question en comparaison des deux groupes. Cette étape autorisait la mise en évidence de variables utiles à analyser dans une troisième étape, par la régression pas à pas ascendante. Lors de ce dernier test statistique, la variable la plus fortement associée à la vaccination était les recommandations du supérieur hiérarchique. Par ailleurs, le rôle protecteur individuel et collectif, le rapport risques-bénéfices et l’image positive de soi étaient des facteurs favorisant la vaccination. Par contre, l’ignorance s’était révélée être un facteur défavorable. 

Certaines limites avaient pu être mises en évidence après l’analyse, de même certaines formes de biais avaient également pu être constatées. C’est en tenant compte de cela et du contexte, de l’objectif recherché, de l’humilité accordée à mon travail de recherche dans le cadre d’un master de santé publique que des propositions avaient pu être énoncées.

Mais revenons sur l’objectif de ce mémoire qui était de déterminer les facteurs influençant l’adhésion à la vaccination antigrippale. Et, force est de constater que je ne suis pas seul à vouloir tenter de les identifier. C’est ce qui m’a poussé à partager les résultats de ma recherche et mon expérience professionnelle vivant probablement de mon côté une réalité semblable à celle vécue au sein des autres hôpitaux Wallons ou Bruxellois… 

Cet article a pour intérêt de vous partager les points qui, selon moi, apportent un intérêt et une valeur pertinents à considérer pour vos prochaines campagnes. Ces différents points proviennent de la rédaction de mon mémoire, de la littérature scientifique parcourue, des résultats de mon enquête par questionnaire au sein du Centre Hospitalier de Mouscron (C.H.M.) mais également par ma propre expérience issue de la campagne précédente. Ce travail de réflexion avait pu être structuré sur base du « Guide de mise en œuvre de la stratégie multimodale de l’OMS pour la Promotion de l’hygiène des mains » (OMS, 2010). J’avais alors adapté les principaux éléments de la stratégie multimodale à la vaccination contre la grippe saisonnière pour élaborer notre propre démarche stratégique. En effet, l’intérêt de ce mémoire ne se limitait pas à un simple exercice de rédaction. Les principaux résultats ainsi que le travail mené en amont ont convaincu la Direction du C.H.M. de mettre en application les propositions faites pour la campagne 2018-2019. Cette prise de conscience et les efforts de chacun ont permis au taux de vaccination de faire un bond en avant indéniable cette année-ci de près de 25% par rapport à l’année précédente ! 

Comme annoncé plus en amont, voici quelques éléments qui pourraient, entre autres, expliquer la situation actuelle et ce taux largement inférieur à nos attentes : 

Alors que Lehmann B.A., et al. (2016) (4) résument, dans leur article, diverses études démontrant que la prévention dans les soins de santé des infections acquises ou nosocomiales est un objectif important pour la sécurité des patients et le contrôle des infections dans tous les milieux de soins, un constat m’interpelle : On estime que 20% des travailleurs de la santé sont infectés chaque année par la grippe. Beaucoup d’entre eux continuent à travailler et favorisent ainsi la propagation de la grippe. Par ailleurs, même si le personnel bienveillant pense être à même d’identifier les symptômes grippaux dès leur apparition et déclare se rendre de suite auprès de leur médecin traitant, il ignore probablement qu’un patient ayant contracté le virus est infectieux un jour déjà avant la survenue de symptômes et le reste généralement pendant 5 à 7 jours. (Bragard C. et al., s.d.) (1)

Dans le même sens, Leroy R. (2008) (5) cite une étude de Elder A. et al., à propos du pourcentage d’autodiagnostic erroné important. Nous y apprenons que 30% des sujets affirment avoir eu la grippe alors qu’ils sont séronégatifs et 59% des sujets ne pensent pas avoir eu la grippe alors qu’ils sont séropositifs. Cela montre bien toute la difficulté de distinguer la grippe des autres virus circulant en hiver.  

Et si les réticences à l’égard du vaccin contre la grippe étaient liées à la crainte des effets secondaires ? Ces risques liés au vaccin dépasseraient-ils le bénéfice perçu de cette même vaccination ? C’est ce que Lévy-Bruhl D. (2016) (6) expose à travers le modèle d’évolution d’un programme de vaccination au fil du temps de Chen RT (1996) où la dynamique d’un programme de vaccination est à chaque instant la résultante de paramètres en interaction : l’incidence de la maladie, la couverture vaccinale et la fréquence des effets secondaires. En effet, au début, l’incidence de la maladie est élevée, les éventuels effets secondaires du vaccin sont acceptés au regard des complications de la maladie. Au fur et à mesure de l’élévation de la couverture, la fréquence de la maladie et de ses complications diminue alors que celle des effets secondaires augmente, en raison du nombre plus élevé de vaccinations effectuées. L’efficacité sur la maladie fait oublier cette dernière et seuls restent visibles les effets secondaires, réels ou supposés, de la vaccination. La recrudescence des cas de coqueluche reflète parfaitement cette théorie.

Un autre élément qui ne joue pas en faveur du vaccin, c’est que l’influenza A H1N1, A H3N2 et l’influenza B Victoria, B Yamagata circulant chez l’homme se modifient en permanence et entrainent l’apparition de nouvelles souches. Pour l’instant, ceci rend impossible la présence d’une immunité durable. Et il est vrai que même si la grippe est en général une maladie bénigne, il n’en est pas moins qu’elle peut devenir mortelle pour certaines personnes à risque.

Les institutions de soins se confrontent alors à un dilemme : respecter la liberté individuelle et recourir à des manœuvres d’information, d’éducation, de motivation, de valorisation, etc… ou rendre la vaccination contre influenza obligatoire légalement ou du moins éthiquement. 

C’est ce que les auteurs américains Sydnor E. et Perl T.M.
(2014) (10), qui ont publié sur les professionnels des soins de santé comme sources de maladies évitables par la vaccination, nous disent : en ce qui concerne la vaccination de l’influenza, plusieurs discussions juridiques et éthiques sur la question ont été publiées et ont estimé que la prise en compte des droits des patients à la sécurité l’emportait sur le droit individuel à l’autonomie. En réponse à ces taux faibles, plusieurs systèmes de santé ont fait de la vaccination antigrippale des professionnels de santé une condition d’emploi. La mise en œuvre de politiques obligatoires de vaccination antigrippale a fait passer les taux de vaccination des professionnels de santé à plus de 95% dans de nombreux systèmes. » (Traduction libre de l’anglais). De même, Locoge Th. et Van Geet Ch. (2016) (7) se sont questionnées sur « Est-il éthiquement acceptable qu’une personne refuse de se faire vacciner? » et concluent que l’un des buts de la vaccination est de protéger la personne elle-même contre une maladie donnée mais une autre finalité de la vaccination concerne la protection d’autrui, dont les concitoyens malades, les patients, l’ensemble de la collectivité. D’un point de vue éthique, il est très important de contribuer à cet objectif. Pour les membres du Comité consultatif, il est difficilement compréhensible et éthiquement interpellant que seule une fraction limitée des prestataires de soins actifs dans les hôpitaux et les établissements de soins se fasse vacciner contre la grippe tous les ans.

En ce qui concerne mon expérience de terrain lors de la campagne précédente, la direction m’avait demandé de venir présenter mes constatations ainsi que mes propositions dès septembre 2018 auprès du Comité d’Hygiène, du Comité pour la prévention et la protection au travail (CPPT) et lors de la réunion des infirmiers en chef avec la direction de nursing. La communication et la persuasion devaient passer par ces différents intervenants. Si les représentants des Directions et les preneurs de décision ne sont pas convaincus du bien-fondé de la démarche, s‘ils ne montrent pas l’exemple cela impactera négativement la vaccination. L’influence de l’autorité a d’ailleurs été démontrée comme un facteur favorable à la vaccination, selon l’analyse statistique de mon étude. Par la suite, j’ai eu l’occasion de présenter mes recommandations auprès de l’équipe des référents en hygiène puis auprès des assistants de médecine. A nouveau, il fallait trouver un public capable de transmettre au sein des différents services une attitude pro vaccinale mais également leur donner des armes pour répondre, informer et convaincre les personnes réticentes. Convaincre, ce terme revient souvent et révèle toute son importance car, à travers les résultats de mon mémoire et mes contacts lors de la campagne, j’ai pu constater que finalement celles et ceux qui ne se faisaient pas vacciner ne parvenaient pas à justifier pourquoi. En fait de nombreux non vaccinés n’étaient pas contre la vaccination. Il s’agirait davantage de négligence, désintérêt, ignorance, manque de motivation ou d’implication par exemple. 

Ces exposés à des publics divers se sont déroulés en parallèle d’une campagne de communication multi supports (emails, posters, fonds d’écran, affichage sur l’intranet, distribution de badge au vacciné, …), du libre accès au vaccin sans inscription préalable, de l’élargissement des périodes de vaccination au sein de la médecine du travail, de la mise en place d’une équipe mobile qui passait régulièrement au sein des unités et se plaçait dans des endroits stratégiques tels qu’aux sorties de réunion ou de staff, à l’entrée du restaurant du personnel ou autre. Nous avons également orienté nos actions avec une attention particulière destinée aux plus jeunes, aux services et fonctions les moins vaccinés. A propos des plus jeunes, j’en profite pour relayer la remarque perspicace de Mme Yvette Vermeersch de l’UCL Saint-Luc, membre du jury et lectrice de mon mémoire, qui insistait sur la formation et l’éducation des étudiants du médical et paramédical à propos de la vaccination. Ils représentent les professionnels de demain qui travailleront au sein de nos établissements, ils devraient représenter une population convaincue à la sortie de leurs études et pourtant le constat fait est malheureusement tout autre… Nous ne pouvons que conseiller un meilleur investissement et une plus grande considération des hautes écoles et universités à cet égard.

Au final, différents acteurs s’étaient impliqués dans cette campagne, à différents échelons, et étaient parvenus à placer la grippe et son vaccin au centre des préoccupations.

A travers cet article je souhaite donc vous rassurer et vous confirmer que majorer le taux de personnel vacciné est possible, à condition d’y croire et de pouvoir déployer l’énergie nécessaire à cette fin. L’an passé, au C.H.M., nous avons dépassé le taux de 60% de personnel vacciné (62% précisement), cela sans miracle mais en essayant d’impliquer et de fédérer le plus de personnes possibles autour de l’objectif santé que l’on s’était fixé ensemble. Cette campagne-là n’a plus été la seule préoccupation des hygiénistes, elle est devenue un projet institutionnel. Il a fallu convaincre ! Et c’est ensemble que nous avons pu franchir cette première étape.

Un nouveau challenge s’offre alors à nous à présent, celui de pérenniser ce taux évidemment mais, pourquoi pas, de le faire grimper à nouveau cette saison à venir ?

En toute modestie je souhaite que mon partage d’expérience puisse contribuer, un peu, à l’amélioration de votre taux de vaccination et que vous puissiez trouver quels leviers vous aideront à y parvenir.

Reférences

(1) BRAGARD, C., GOUBAU, P., MAHILLON, J., MICHIELS, Th., (s.d.). Initiation à la virologie. Document non publié. UCLouvain. En ligne : https://www.virologie-uclouvain.be/fr/chapitres/exemples-choisis/virus-de-la-grippe.

(2) FOURMANOIR, P., (2018). Connaissances, perceptions et attitudes du personnel de santé du Centre Hospitalier de Mouscron vis-à-vis de la vaccination contre la grippe saisonnière.  Mémoire. Université Catholique de Louvain.

(3) GREEN, L.W., and KREUTER, M.W., (1991). Health Promotion Planning: an educational and environmental approach. Mayfield edition. 2d edition.

(4) LEHMANN, B. A., CHAPMAN, G. B., FRANSSEN, F. M. E., KOK, G., et RUITER, R. A. C., (2016). Changing the default to promote influenza vaccination among health care workers. Vaccine, 34(11), 1389-1392. doi:https://doi.org/10.1016/j.vaccine.2016.01.046

(5) LEROY, R., (2008). Influence d’une campagne de sensibilisation sur la motivation à accepter ou refuser la vaccination contre la grippe en milieu hospitalier. Mémoire. Université Catholique de Louvain.

(6) LEVY-BRUHL, D., (2016). Traité de santé publique. Politique vaccinale, P 311-322. Paris: Lavoisier médecine-sciences.

(7) LOCOGE, TH., VAN GEET, CH., (2016). Avis n° 64 du 14 décembre 2015 relatif aux aspects éthiques de l’obligation de vacciner émis par le Comité consultatif de Bioéthique de Belgique. Présentation Assemblée Générale du Conseil Supérieur de la Santé 18/05/2016.

(8) ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE. (2010). Guide de Mise en Œuvre de la Stratégie multimodale de l’OMS pour la Promotion de l’Hygiène des Mains. En ligne : http://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/70478/WHO_IER_PSP_2009.02_fre.pdf?sequence=1.

(9) ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE, UNICEF, Banque mondiale. (2010). Vaccins et vaccination : la situation dans le monde, 3ème édition, Genève. En ligne : http://apps.who.int/iris/bitstream/10665/44209/1/9789242563863_fre.pdf.

(10) SYDNOR, E., and PERL, T. M., (2014). Healthcare providers as sources of vaccine-preventable diseases. Vaccine, 32(38), 4814-4822. doi:https://doi.org/10.1016/j.vaccine.2014.03.097

Vaccination anti-grippale : retour d’expérience aux Cliniques universitaires Saint-Luc.

Introduction

Les bénéfices de la vaccination antigrippale des travailleurs des soins de santé ne sont plus à démontrer. Non seulement celle-ci permet au travailleur de se protéger contre la grippe mais elle protège également la collectivité permettant ainsi de limiter les épidémies et la transmission nosocomiale.

En 2018, l’équipe de prévention et de contrôle des infections (PCI) des Cliniques Universitaires Saint-Luc (CUSL) a mené une intense campagne de vaccination antigrippale à l’attention des travailleurs des Cliniques. Outre la gratuité du vaccin pour l’ensemble des membres du personnel, un vaste plan de communication a été mis en place. En effet, des informations sur la grippe ainsi que sur le vaccin et les modalités pratiques de vaccination ont été diffusées via de nombreux canaux :
mails, portail intranet des CUSL, fascicules distribués au restaurant du personnel, écrans des CUSL… En parallèle, des petits films de sensibilisation relatant l’importance de la vaccination antigrippale ont été réalisés par des personnalités emblématiques de l’institution.

Durant la période de vaccination, un pin’s a été distribué aux vaccinés, ce pin’s ayant pour but de rassurer les patients pris en charge par le soignant. Un compteur institutionnel affichant le nombre de vaccinés au sein de l’institution a également été mis en place de même qu’un petit concours visant à récompenser l’unité de soins ayant le meilleur taux de vaccination. Enfin, afin de rendre la vaccination la plus accessible possible, les plages de vaccination fixes ont été étendues par rapport aux années précédentes, de nombreuses séances de vaccination itinérante ont été organisées et des vaccins ont été mis en dépôt en plusieurs endroits.

Suite aux efforts déployés par l’équipe PCI (Prévention et Contrôle des Infections), celle-ci a voulu évaluer l’impact de la campagne de vaccination contre la grippe mise sur pieds en 2018. Pour ce faire, un questionnaire a été distribué aux vaccinés afin de connaître les principales motivations à la vaccination antigrippale, les éventuelles raisons de non-vaccination en 2017 et les méthodes de sensibilisation remarquées.

Au total, 1740 (24,8%) membres du personnel et 102 bénévoles ont été vaccinés. Les infirmiers, avec 25,1% de vaccinés, représentent la catégorie professionnelle ayant la meilleure couverture vaccinale. Une seule unité de soins, à savoir l’unité de gastro-entérologie pédiatrique, affiche un taux de vaccination supérieur à 50%, toutes professions confondues. La protection des patients semble être la principale motivation des travailleurs à la vaccination. Concernant les principales raisons de non-vaccination en 2017, les vaccinés 2018 rapportent le fait de ne pas être présents lors des séances de vaccination, le manque de temps et le manque de conviction par rapport au vaccin. Un peu moins de 20% des répondants ont déclaré avoir été sensibilisés par la campagne et le fascicule distribué au restaurant du personnel contenant un vrai/faux sur la grippe. Des informations pratiques sur l’organisation de la vaccination semble être la méthode de sensibilisation la plus remarquée, suivie de la diffusion de ces mêmes informations par mail et des films de sensibilisation.

Malgré les efforts menés par l’institution, le taux de vaccination antigrippal des travailleurs aux CUSL reste insuffisant. On note toutefois une hausse d’environ 6% par rapport à l’année 2017. Dans le but d’améliorer encore davantage la couverture vaccinale des travailleurs, l’équipe PCI envisage pour les années futures de réitérer les actions menées en 2018 mais également d’implémenter d’autres stratégies telles que par exemple l’implication des patients dans la campagne de vaccination antigrippale et l’élargissement de l’accessibilité à la vaccination pour tous les acteurs des soins de santé.

Campagne de vaccination contre la grippe « Bescherm Yvette » (protégez Yvette) : approche au sein du OLV Ziekenhuis Aalst-Asse-Ninove  

Introduction   

La grippe saisonnière est une infection virale aigüe provoquée par des virus Influenza de type A et de type B. Parmi ces deux types, on distingue plusieurs sous-types qui sont chaque année à l’origine d’épidémies. (1)

Les symptômes de la grippe peuvent varier de modérés à très graves. Les principaux symptômes sont fièvre, douleurs musculaires, toux, autres problèmes respiratoires et mal-être général. Sans complications, les symptômes peuvent durer en moyenne pendant 3 à 7 jours, même si la toux et le mal-être général peuvent persister jusqu’à deux semaines. (2)

Les complications touchent surtout les personnes âgées. Plus de 95 % des personnes qui décèdent de la grippe sont âgées de 65 ans ou plus. (3) Les nourrissons et les personnes ayant une comorbidité ont également plus de risques de souffrir de complications. Les plus fréquentes sont la bronchite et l’infection pulmonaire chez les adultes et l’otite moyenne chez les enfants. D’autres complications peuvent également se manifester, comme myosite, myocardite, péricardite, syndrome du choc toxique et syndrome de Reye (chez les enfants sous thérapie à l’aspirine). Des complications peuvent directement être provoquées par le virus Influenza, mais l’infection avec le virus de la grippe facilite également les surinfections bactériennes avec notamment Streptococcus pneumoniae et Staphylococcus aureus. (4) 

La vaccination est la mesure la plus efficace pour prévenir la grippe (1). Le Conseil Supérieur de la Santé recommande non seulement la vaccination contre la grippe aux personnes présentant un risque accru de complications mais aussi aux personnes actives dans le secteur de la santé. (5) Les professionnels de la santé constituent en effet la principale source de contamination de patients pendant une épidémie nosocomiale (6). Vu que 30 à 50 % des infections par le virus Influenza sont asymptomatiques (7) et que la grippe est déjà contagieuse avant même l’apparition des premiers symptômes, les professionnels de la santé peuvent involontairement devenir une source d’infection. Les personnes âgées et patients qui séjournent dans un institut de soins sont souvent plus sujets à la grippe et aux complications inhérentes que les jeunes adultes en bonne santé. L’affaiblissement de l’immunité avec l’avancée en âge ou à cause d’une maladie ou d’immunosuppresseurs rend le vaccin contre la grippe en outre souvent moins efficace chez ces personnes que chez des adultes sains. Il est dès lors vivement recommandé que les professionnels de la santé se fassent vacciner afin de ne pas devenir un vecteur du virus et d’ éviter de contaminer les personnes à risque. (1)

Problématique

Au sein de l’ OLV Ziekenhuis Aalst-Asse-Ninove, le taux de vaccination des professionnels de la santé était historiquement bas et oscillait aux alentours de 30 %. Afin de mieux protéger les patients vulnérables de l’hôpital, il a été décidé en 2017 de fixer un objectif d’accroissement du taux de vaccination des collaborateurs de l’ OLV afin que d’ici la saison hivernale 2018-2019, un taux de vaccination contre la grippe de 65 % soit atteint.

Jusqu’à la saison hivernale 2016-2017, la vaccination contre la grippe était proposée aux collaborateurs moyennant une inscription préalable auprès du service médecine du travail au mois de septembre. Les vaccins trivalents étaient administrés entre octobre et novembre par les médecins du travail dans le local de consultation du service médecine du travail, et ce, pendant les pauses ou en combinaison avec l’examen médical périodique. Chaque année, l’importance de la vaccination contre la grippe a été expliquée à l’automne par un médecin du travail lors d’une réunion avec les infirmiers en chef et les dates des moments de vaccination étaient communiquées par le biais de l’infolettre interne de l’OLV.

Méthode

Depuis la saison hivernale 2017-2018, la campagne de vaccination contre la grippe pour les professionnels de la santé de l’OLV Ziekenhuis a été organisée différemment, à l’aide d’un manuel pour hôpitaux mis au point par la Vlaams Agentschap Zorg & Gezondheid (8) :

– L’organisation de la campagne de vaccination contre la grippe a été prise en charge par une équipe multidisciplinaire, au sein de laquelle sont représentés le service médecine du travail, le service de prévention et protection au travail, la pharmacie, le service du personnel, le département de soins, le département facilitaire, le service de communication, la direction et l’équipe opérationnelle en hygiène hospitalière et épidémiologie.

– La vaccination contre la grippe a été rendue accessible. Aucune inscription préalable n’était nécessaire et l’administration des vaccins a été rapprochée des collaborateurs. En marge des moments de vaccination dans le local de consultation du service médecine du travail, des moments de vaccination ont également été organisés à proximité du restaurant du personnel et lors des réunions de travail des unités de soins. Les vaccins ont été administrés par un ou plusieurs membres de l’équipe de vaccination, composée de médecins du travail, de quelques infirmiers du département de soins et de l’ensemble de l’équipe opérationnelle en hygiène hospitalière et épidémiologie.

– La sensibilisation des collaborateurs et médecins a été stimulée par la promotion de la vaccination des collaborateurs au sein de leur propre département. 

– Depuis la saison hivernale 2018-2019, un vaccin contre la grippe tétravalent est administré, conformément à l’avis du Conseil supérieur de la Santé.

– L’importance de la vaccination contre la grippe a fait l’objet d’une vaste promotion avant la saison hivernale 2018-2019, par le biais notamment d’une campagne organisée dans l’hôpital (voir illustration 1), soutenue par des dépliants, des posters, des messages dans l’infolettre interne de l’OLV, une page dédiée à la vaccination contre la grippe sur l’intranet et une vidéo de promotion interne.

– Le taux de vaccination contre la grippe de l’hôpital a été communiqué chaque semaine de la saison hivernale 2018-2019 par le biais de l’infolettre interne de l’OLV et par le biais du baromètre de la grippe (voir illustration 2) sur la page d’accueil de l’intranet.

– Pendant la saison hivernale 2018-2019, il a également été fait appel à des incitants : tous les collaborateurs vaccinés ont reçu un badge portant la mention « je suis vacciné pour vous ».
Cent trente tickets de cinéma ont également été offerts par tirage au sort aux professionnels de la santé vaccinés. Pour terminer, un budget de teambuilding de 25 euros par professionnel de la santé vacciné a été offert aux unités atteignant un taux de vaccination de 80 % ou plus.

– À l’issue de la campagne de vaccination 2018-2019, la campagne a été évaluée à l’aide d’un questionnaire électronique structuré anonyme. Ce questionnaire s’adressait à tous les professionnels de la santé (vaccinés ou non).

Illustration 1 : l’équipe de distribution des dépliants circule dans l’hôpital 

Illustration 2 : Représentation graphique de l’évolution du taux de vaccination de la grippe pendant la campagne

Résultats

Après la campagne de vaccination contre la grippe 2017-2018, un taux de vaccination de 45 % avait été atteint parmi les professionnels de la santé de l’OLV. Ce qui représente une hausse de 13 pourcents par rapport aux années précédentes. Après la campagne de vaccination contre la grippe 2018-2019, un taux de vaccination de 65 % a été atteint parmi les professionnels de la santé de l’OLV, soit une progression de 20 pourcents (voir graphique 1).

Graphique 1 : Évolution du taux de vaccination contre la grippe des professionnels de la santé au sein de l’OLV Ziekenhuis.

Même si l’objectif d’un taux de vaccination de 65 % des professionnels de la santé de l’OLV a été atteint pendant la saison hivernale 2018-2019, on remarque d’importantes disparités entre les unités. Au sein du département de soins, le taux de vaccination par unité fluctue entre 24 et 100 %, 15 des 70 unités (21 %) atteignant un taux de vaccination contre la grippe de moins de 50 %. 

L’enquête d’évaluation de la campagne de vaccination contre la grippe a été complétée par 1 276 collaborateurs de la santé, dont 1 033 vaccinés (ce qui correspond à 59 % du nombre total de professionnels de la santé vaccinés). Voici quelques tendances qui se dégagent de ce questionnaire :

– Les principales raisons justifiant une non-vaccination sont le fait que la vaccination n’est pas perçue comme une plus-value (30 %) et des mauvaises expériences avec la vaccination par le passé vécues par la personne proprement dite (22 %) ou une de ses connaissances (20 %).

– Parmi les personnes interrogées vaccinées, 137 se faisaient vacciner pour la première fois. La motivation la plus fréquemment citée était la protection de soi et de la famille (51%) et des patients (45%). Le fait que des informations préalables ont été obtenues à propos de l’utilité de la vaccination a été cité par 27 % de ces personnes interrogées comme raison de leur vaccination, ainsi que le souhait de protéger les collègues. Le budget promis pour le teambuilding a motivé 26 % des personnes interrogées à se faire vacciner pour la première fois.

– Le nombre de moments de vaccination a été perçu comme suffisant par 99 % des personnes interrogées qui se sont faites vacciner. 

– La majorité des personnes interrogées vaccinées se sont faites vacciner au sein de leur propre département propre (41 %) ou pendant un moment de vaccination central (40 %). Un nombre restreint s’est fait vacciner pendant une réunion de travail (8,5 %), pendant une consultation auprès du service médecine du travail (6 %) ou auprès de leur médecin généraliste propre (2 %).

– Les personnes vaccinées ont été interrogées à propos de leur intention de se faire vacciner lors de la prochaine saison hivernale : 94 % envisagent de se faire à nouveau vacciner lors de la prochaine saison hivernale, 1 % ne le fera pas et 5 % hésitent encore. Le doute ou le refus de se refaire vacciner à l’avenir est principalement motivé par l’apparition de réactions cutanées locales ou d’un sentiment de mal-être général après la vaccination.

– Pour une prochaine campagne de sensibilisation sur la vaccination contre la grippe, les méthodes de sensibilisation suivantes sont considérées comme les plus pertinentes par les personnes interrogées vaccinées : messages dans l’infolettre du OLV (69 %), campagne à l’aide de dépliants (54 %) et évolution du taux de vaccination sur l’intranet (46 %).

Conclusion

La vaccination des professionnels de la santé contribue à la protection des patients contre la grippe et les complications inhérentes. Une campagne de vaccination à l’échelle de l’hôpital (basée sur le manuel de la « Vlaams Agentschap Zorg & Gezondheid ») a contribué en 2 ans à un doublement du taux de vaccination des professionnels de la santé. Le taux de vaccination contre la grippe au sein du département de soins varie cependant fortement d’une unité à l’autre. À l’avenir, des efforts supplémentaires devront être entrepris au sein des unités présentant un taux de vaccination inférieur pour éliminer les préjugés, parfois tenaces, sur la vaccination contre la grippe. L’attitude des responsables est également importante pour convaincre les collaborateurs (modèle).

Remerciements     

Les auteurs remercient toute personne ayant contribué de manière directe ou indirecte à la réalisation et à la réussite de ce projet. Ils remercient tout particulièrement le service médecine du travail Liantis, la direction ml de l’OLV Ziekenhuis, le service communication, la pharmacie, les médecins et infirmiers ayant administré les vaccins contre la grippe, tout membre de l’équipe de distribution des dépliants ou ayant fait d’une autre façon la promotion de la vaccination contre la grippe auprès de ses collègues, le service du personnel, le service TIC et, enfin et surtout, tous les professionnels de la santé qui se sont faits vacciner.

Références

1. Agentschap Zorg & Gezondheid. Seizoensgriepvaccinatie van gezondheidswerkers. Wetenschappelijk dossier/ 31.05.2017.

2. Carrat F, Vergu E, Ferguson NM, Lemaitre M, Cauchemez S, Leach S, et al. Time lines of infection and disease in human influenza: a review of volunteer challenge studies. Am J Epidemiol. 2008;167(7):775-85.

3. Hanquet G, Jonckheer P, Vlayen J, Vrijens F, Thiry N, Beutels P. Vaccinatie tegen seizoensinfluenza:prioritaire doelgroepen – Deel I.  Good Clinical Practice (GCP). Brussels: Federaal Kenniscentrum voor de Gezondheidszorg; 2011.  Contract No.: D/2011/10.273/43.

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7. Hopman CE, Riphagen-Dalhuisen J, Looijmans-van den Akker I, Frijstein G, Van der Geest-Blankert AD, Danhof-Pont MB, et al. Determination of factors required to increase uptake of influenza vaccination among hospital-based healthcare workers. J Hosp Infect. 2011;77(4):327-31.

8. Agentschap Zorg & Gezondheid. Organisatie van een seizoensgriepcampagne. Handleiding voor ziekenhuizen / 31.05.2017.

On a lu pour vous

Epidemiol Infect. 2019 Jan;147:e185. doi: 10.1017/S0950268819000748.

Social patterning of acute respiratory illnesses in the Household Influenza Vaccine Evaluation (HIVE) Study 2014-2015.

Malosh RE, Noppert GA, Zelner J, Martin ET, Monto AS.

Abstract

Patterning of infectious diseases is increasingly recognised. Previous studies of social determinants of acute respiratory illness (ARI) have found that highly educated and lower income families experience more illnesses. Subjective social status (SSS) has also been linked to symptomatic ARI, but the association may be confounded by household composition. We examined SSS and ARI in the Household Influenza Vaccine Evaluation (HIVE) Study in 2014-2015. We used SSS as a marker of social disadvantage and created a workplace disadvantage score for working adults. We examined the association between these measures and ARI incidence using mixed-effects Poisson regression models with random intercepts to account for household clustering. In univariate analyses, mean ARI was higher among children <5 years old (P < 0.001), and females (P = 0.004) at the individual level. At the household level, mean ARI was higher for households with at least one child <5 years than for those without (P = 0.002). In adjusted models, individuals in the lowest tertile of SSS had borderline significantly higher rates of ARI than those in the highest tertile (incidence rate ratio (IRR) 1.34, 95% confidence interval (CI) 0.98-1.92). Households in the lowest tertile of SSS had significantly higher ARI incidence in household-level models (IRR 1.46, 95% CI 1.05-2.03). We observed no association between workplace disadvantage and ARI. We detected an increase in the incidence of ARI for households with low SSS compared with those with high SSS, suggesting that socio-economic position has a meaningful impact on ARI incidence.

Epidemiol Infect. 2019 Jan;147:e163. doi: 10.1017/S0950268819000542.  

Developing influenza and respiratory syncytial virus activity thresholds for syndromic surveillance in England.

Harcourt SE, Morbey RA, Smith GE, Loveridge P, Green HK, Pebody R, Rutter J, Yeates FA, Stuttard G, Elliot AJ. 

Abstract

Influenza and respiratory syncytial virus (RSV) are common causes of respiratory tract infections and place a burden on health services each winter. Systems to describe the timing and intensity of such activity will improve the public health response and deployment of interventions to these pressures. Here we develop early warning and activity intensity thresholds for monitoring influenza and RSV using two novel data sources: general practitioner out-of-hours consultations (GP OOH) and telehealth calls (NHS 111). Moving Epidemic Method (MEM) thresholds were developed for winter 2017-2018. The NHS 111 cold/flu threshold was breached several weeks in advance of other systems. The NHS 111 RSV epidemic threshold was breached in week 41, in advance of RSV laboratory reporting. Combining the use of MEM thresholds with daily monitoring of NHS 111 and GP OOH syndromic surveillance systems provides the potential to alert to threshold breaches in real-time. An advantage of using thresholds across different health systems is the ability to capture a range of healthcare-seeking behaviour, which may reflect differences in disease severity. This study also provides a quantifiable measure of seasonal RSV activity, which contributes to our understanding of RSV activity in advance of the potential introduction of new RSV vaccines.

Hum Vaccin Immunother. 2019 May 7:1-6. doi: 10.1080/21645515.2019.1599678. [Epub ahead of print]

Influenza vaccination coverage among splenectomized patients: an Italian study on the role of active recall in the vaccination compliance.

Bianchi FP, Rizzo LA, De Nitto S, Stefanizzi P, Tafuri S.

Abstract

Patients with anatomical or functional hypo-/a-splenia have a 10- to 50-fold higher risk of developing severe infectious diseases than does the general population. Thus, it is recommended to adhere to a specific vaccination schedule, including receiving influenza vaccine. During 2014, Bari Policlinico General Hospital approved a specific protocol to ensure that vaccines are actively offered to all splenectomized patients during their hospitalizations. The aim of this study is to evaluate the efficacy of this active recall protocol for performing influenza vaccination in the years following splenectomy among patients still involved in a specific vaccination program carried out by the hospital’s Hygiene department. From May 2014 to October 2016, 96 patients were involved in the vaccination program of the Hygiene department. In November 2017, 46/96 (48%) of patients received a specific invitation by phone to receive the annual influenza vaccine (intervention group), while 50/96 (52%) did not receive any such invitation (control group). At the end of the 2017 influenza season, 73/96 (76%; 95%CI = 66-84%) of patients reported having received the influenza vaccine; no differences were observed in the extent of vaccine coverage between the groups (intervention group = 80% vs. control group = 72%; p = 0.33). Older age, more recent splenectomy, hemo-lymphopathy and receiving the previous years’ doses of influenza vaccine are associated with receiving influenza vaccination during the 2017 season. These data indicate how effective communication at the time of the vaccine counseling results in good adherence to the vaccination program even after several years. Indeed, vaccination should be an opportunity not only limited to the administration of the vaccine but also for providing patient care.

J Infect Dis. 2019 May 6. pii: jiz212. doi: 10.1093/infdis/jiz212. [Epub ahead of print]

Infant pneumococcal carriage during influenza, RSV and hMPV respiratory illness within a maternal influenza immunization trial.

Murray AF, Englund JA, Kuypers J, Tielsch JM, Katz J, Khatry SK, Leclerq SC, Chu HY.

Abstract

In this post-hoc analysis of nasopharyngeal pneumococcal carriage in a community-based, randomized prenatal influenza vaccination trial in Nepal with weekly infant respiratory illness surveillance, 457 of 605 (75.5%) infants with influenza, RSV or hMPV illness had pneumococcus detected. Pneumococcal carriage did not impact rates of lower respiratory tract disease for these three viruses. Influenza-positive infants born to mothers given influenza vaccine had lower pneumococcal carriage rates compared to infants born to placebo mothers (58.1% versus 71.6%, p=0.03). No difference was observed in RSV- or hMPV-infected infants (p=0.94, 0.11). Maternal influenza immunization may impact infant acquisition of pneumococcus during influenza infection.

© The Author(s) 2019. Published by Oxford University Press for the Infectious Diseases Society of America.

Eur J Public Health. 2019 May 5. pii: ckz074. doi: 10.1093/eurpub/ckz074. [Epub ahead of print] 

Cost-effectiveness of public health interventions against human influenza pandemics in France: a methodological contribution from the FLURESP European Commission project.

Beresniak A, Rizzo C, Oxford J, Gorynski P, Pistol A, Fabiani M, Napoli C, Barral M, Niddam L, Bounekkar A, Bonnevay S, Lionis C, Gauci C, Bremond D.

Abstract
Background

The FLURESP project is a public health project funded by the European Commission with the objective to design a methodological approach in order to compare the cost-effectiveness of existing public health measures against human influenza pandemics in four target countries: France, Italy, Poland and Romania. This article presents the results relevant to the French health system using a data set specifically collected for this purpose.

Methods: 
Eighteen public health interventions against human influenza pandemics were selected. Additionally, two public-health criteria were considered: ‘achieving mortality reduction ≥40%’ and ‘achieving morbidity reduction ≥30%’. Costs and effectiveness data sources include existing reports, publications and expert opinions. Cost distributions were taken into account using a uniform distribution, according to the French health system.

Result: 
Using reduction of mortality as an effectiveness criterion, the most cost-effective options was ‘implementation of new equipment of Extracorporeal membrane oxygenation (ECMO) equipment’. Targeting vaccination to health professionals appeared more cost-effective than vaccination programs targeting at risk populations. Concerning antiviral distribution programs, curative programs appeared more cost-effective than preventive programs. Using reduction of morbidity as effectiveness criterion, the most cost-effective option was ‘implementation of new equipment ECMO’. Vaccination programs targeting the general population appeared more cost-effective than both vaccination programs of health professionals or at-risk populations. Curative antiviral programs appeared more cost-effective than preventive distribution programs, whatever the pandemic scenario.

Conclusions: 
Intervention strategies against human influenza pandemics impose a substantial economic burden, suggesting a need to develop public-health cost-effectiveness assessments across countries.

J Infect Dis. 2019 May 3. pii: jiz201. doi: 10.1093/infdis/jiz201. [Epub ahead of print]

Birth Cohort Effects in Influenza Surveillance Data: Evidence that First Influenza Infection Affects Later Influenza-Associated Illness.

Budd AP, Beacham L, Smith CB, Garten RJ, Reed C, Kniss K, Mustaquim D, Ahmad FB, Cummings CN, Garg S, Levine MZ, Fry AM, Brammer L.

Abstract 
Background: 
The evolution of influenza A viruses results in birth cohorts that have different initial influenza virus exposures. Historically, A/H3 predominant seasons have been associated with more severe influenza-associated disease; however, since the 2009 pandemic there are suggestions that some birth cohorts experience more severe illness in A/H1 predominant seasons.

Methods:
U.S. influenza virologic, hospitalization and mortality surveillance data during 2000-2017 were analyzed for cohorts born between 1918 and 1989 that likely had different initial influenza virus exposures based on viruses circulating during early childhood. Relative risk/rate during H3 compared to H1 predominant seasons during pre-pandemic versus pandemic and later periods were calculated for each cohort.

Results: 
During the pre-pandemic period, all cohorts had more influenza-associated disease during H3 predominant seasons than H1 predominant seasons. During the pandemic and later period, four cohorts had higher hospitalization and mortality rates during H1 predominant seasons than H3 predominant seasons.

Discussion: 
Birth cohort differences in risk of influenza-associated disease by influenza A virus subtype can be seen in U.S. influenza surveillance data and differ between pre-pandemic and pandemic and later periods. As the population ages, the amount of influenza-associated disease may be greater in future H1 predominant seasons than H3 predominant seasons.

Published by Oxford University Press for the Infectious Diseases Society of America 2019. This work is written by (a) US Government employee(s) and is in the public domain in the US.

Int J Infect Dis. 2019 Apr 30. pii: S1201-9712(19)30194-8. doi: 10.1016/j.ijid.2019.04.023. [Epub ahead of print]

MF59-Adjuvanted Seasonal Trivalent Inactivated Influenza Vaccine: Safety and Immunogenicity in Young Children at Risk of Influenza Complications.

Patel SS, Bizjajeva S, Heijnen E, Oberye J.

Abstract

Objective: 
To assess safety and immunogenicity of the MF59®-adjuvanted seasonal trivalent inactivated influenza vaccine (aIIV3; Fluad™) in children aged 6 months through 5 years who are at risk of influenza complications.

Methods: 
A retrospective analysis was performed to examine unsolicited adverse events (AEs) in an integrated data set from 6 randomized clinical studies that compared aIIV3 with nonadjuvanted inactivated influenza vaccines (IIV3). The integrated safety set comprised of 10,784 children, of which 373 (3%) were at risk of influenza complications.

Results:  
The at-risk safety population comprised 373 children 6 months through 5 years of age: 179 received aIIV3 and 194 received nonadjuvanted IIV3 (128 subjects received a licensed IIV3). The most important risk factors were include respiratory system illnesses (62% to 70%), or infectious and parasitic diseases (33% to 39%). During the treatment period, unsolicited AEs occurred in 54% of at-risk children and 55% of healthy children who received aIIV3; of those receiving licensed IIV3, 59% of at-risk and 62% of healthy subjects reported an unsolicited AE. The most common AEs were infections, including upper respiratory tract infection. Serious AEs (SAEs) were reported in <10% of at-risk subjects, and no vaccine-related SAEs were observed. In the immunogenicity subset (involving 103 participants from 1 study), geometric mean titers (GMTs) were approximately 2- to 3-fold higher with aIIV3 than with IIV3 for all 3 homologous strains (A/H1N1, A/H3N2, and B). Seroconversion rates were high for both aIIV3 (79% to 96%) and IIV3 (83% to 89%).

Conclusion: 
In young children at risk of influenza complications, aIIV3 was well-tolerated and had a safety profile that was generally similar to that of nonadjuvanted IIV3. Similar to the not-at risk population, the immune response in at-risk subjects receiving aIIV3 was increased over those receiving IIV3, suggesting aIIV3 is a valuable option in young children at risk of influenza complications.

Copyright © 2019. Published by Elsevier Ltd.

Epidemics. 2019 Apr 18. pii: S1755-4365(18)30140-3. doi: 10.1016/j.epidem.2019.04.001. [Epub ahead of print]

Real-time prediction of influenza outbreaks in Belgium.

Miranda GHB, Baetens JM, Bossuyt N, Bruno OM, De Baets B.

Abstract
Seasonal influenza is a worldwide public health concern. Forecasting its dynamics can improve the management of public health regulations, resources and infrastructure, and eventually reduce mortality and the costs induced by influenza-related absenteism. In Belgium, a network of Sentinel General Practitioners (SGPs) is in place for the early detection of the seasonal influenza epidemic. This surveillance network reports the weekly incidence of influenza-like illness (ILI) cases, which makes it possible to detect the epidemic onset, as well as other characteristics of the epidemic season. In this paper, we present an approach for predicting the weekly ILI incidence in real-time by resorting to a dynamically calibrated compartmental model, which furthermore takes into account the dynamics of other influenza seasons. In order to validate the proposed approach, we used data collected by the Belgian SGPs for the influenza seasons 2010-2016. In spite of the great variability among different epidemic seasons, providing weekly predictions makes it possible to capture variations in the ILI incidence. The confidence region becomes more representative of the epidemic behavior as ILI data from more seasons become available. Since the SIR model is then calibrated dynamically every week, the predicted ILI curve gets rapidly tuned to the dynamics of the ongoing season. The results show that the proposed method can be used to characterize the overall behavior of an epidemic.

Copyright © 2019. Published by Elsevier B.V.

Vaccine. 2019 Apr 29. pii: S0264-410X(19)30525-0. doi: 10.1016/j.vaccine.2019.04.051. [Epub ahead of print]

Impact of influenza vaccination on healthcare utilization – A systematic review.

Doyon-Plourde P, Fakih I, Tadount F, Fortin É, Quach  C.

Abstract
Introduction: 
Although a vaccine-preventable disease, influenza causes approximately 3-5 million cases of severe illness and about 290,000-650,000 deaths worldwide, which occur primarily among people 65 years and older. Nonetheless, prevention of influenza and its complications rely mainly on vaccination. We aimed to systematically evaluate influenza vaccine effectiveness at reducing healthcare utilization in older adults, defined as the reduction of outpatient visits, ILI and influenza hospitalizations, utilization of antibiotics and cardiovascular events by vaccination status during the influenza season.

Methods: 
We searched MEDLINE, EMBASE, CINAHL, Cochrane Library and considered any seasonal influenza vaccine, excluding the pandemic (2009-10 season) vaccine. Reviewers independently assessed data extraction and quality assessment.

Results: 
Of the 8308 citations retrieved, 22 studies were included in the systematic review. Overall, two studies (9%) were deemed at moderate risk of bias, thirteen (59%) at serious risk of bias and seven (32%) at critical risk of bias. For outpatient visits, we found modest evidence of protection by the influenza vaccine. For all-cause hospitalization outcomes, we found a wide range of results, mostly deemed at serious risk of bias. The included studies suggested that the vaccine may protect older adults against influenza hospitalizations and cardiovascular events. No article meeting our inclusion criteria explored the use of antibiotics and ILI hospitalizations. The high heterogeneity between studies hindered the aggregation of data into a meta-analysis.

Conclusion: 
The variability between studies prevented us from drawing a clear conclusion on the effectiveness of the influenza vaccine on healthcare utilization in older adults. Overall, the data suggests that the vaccine may result in a reduction of healthcare utilization in the older population. Further studies of higher quality are necessary.

Paediatr Child Health. 2018 Dec;23(8):565-566. doi: 10.1093/pch/pxy150. Epub 2018 Nov 19.

Vaccine recommendations for children and youth for the 2018/2019 influenza season.

Moore DL.

Abstract 
The Canadian Paediatric Society continues to encourage annual influenza vaccination for all children and youth ≥6 months of age. Recommendations from the National Advisory Committee on Immunization (NACI) for the 2018/2019 influenza season are not substantially changed from those of last season. Quadrivalent vaccine, if available, is recommended for children 6 months to 17 years of age. Either inactivated influenza vaccine or live attenuated influenza vaccine may be used for children and youth 2 to 17 years of age who are not immunocompromised.

J Prev Med Hyg. 2019 Mar 29;60(1):E64-E67. doi: 10.15167/2421-4248/jpmh2019.60.1.1205. eCollection 2019 Mar. 

The Spanish Influenza Pandemic: a lesson from history 100 years after 1918.

Martini M, Gazzaniga V, Bragazzi NL, Barberis I.

Abstract
In Europe in 1918, influenza spread through Spain, France, Great Britain and Italy, causing havoc with military operations during the First World War. The influenza pandemic of 1918 killed more than 50 million people worldwide. In addition, its socioeconomic consequences were huge. «Spanish flu», as the infection was dubbed, hit different age-groups, displaying a so-called «W-trend», typically with two spikes in children and the elderly. However, healthy young adults were also affected. In order to avoid alarming the public, several local health authorities refused to reveal the numbers of people affected and deaths. Consequently, it was very difficult to assess the impact of the disease at the time. Although official communications issued by health authorities worldwide expressed certainty about the etiology of the infection, in laboratories it was not always possible to isolate the famous Pfeiffer’s bacillus, which was, at that time, deemed to be the cause of influenza. The first official preventive actions were implemented in August 1918; these included the obligatory notification of suspected cases and the surveillance of communities such as day-schools, boarding schools and barracks. Identifying suspected cases through surveillance, and voluntary and/or mandatory quarantine or isolation, enabled the spread of Spanish flu to be curbed. At that time, these public health measures were the only effective weapons against the disease, as no vaccines or antivirals were available. Virological and bacteriological analysis of preserved samples from infected soldiers and other young people who died during the pandemic period is a major step toward a better understanding of this pandemic and of how to prepare for future pandemics.

Nurs Clin North Am. 2019 Jun;54(2):227-243. doi: 10.1016/j.cnur.2019.02.009.

Seasonal Influenza (Flu).

Keilman LJ.

Abstract 

Seasonal influenza, or flu, is an airborne respiratory virus that occurs every year in the fall to early spring in the United States. The virus is highly contagious and symptoms can run from mild to severe. In some populations (very young, individuals with chronic comorbid conditions, immunocompromised individuals of all ages, pregnant women, and frail older adults), the virus can lead to increased morbidity and mortality. In a majority of cases, seasonal influenza is preventable through safe and readily available vaccinations.

Can Commun Dis Rep. 2019 Jan 3;45(1):12-23. doi: 10.14745/ccdr.v45i01a02. eCollection 2019 Jan 3.

Effectiveness of hand hygiene practices in preventing influenza virus infection in the community setting: A systematic review.

Moncion K, Young K, Tunis M, Rempel S, Stirling R, Zhao L.  

Background:
Hand hygiene is known to be an effective infection prevention and control measure in health care settings. However, the effectiveness of hand hygiene practices in preventing influenza infection and transmission in the community setting is not clear.

Objective:
To identify, review and synthesize available evidence on the effectiveness of hand hygiene in preventing laboratory-confirmed or possible influenza infection and transmission in the community setting.

Methods:
A systematic review protocol was established prior to conducting the review. Three electronic databases (MEDLINE, Embase and the Cochrane Library) were searched to identify relevant studies. Two reviewers independently screened the titles, abstracts and full-texts of studies retrieved from the database searches for potential eligibility. Data extraction and quality assessment of included studies were performed by a single reviewer and validated by a second reviewer. Included studies were synthesized and analyzed narratively.

Results: 
A total of 16 studies were included for review. Studies were of low methodological quality and there was high variability in study design, setting, context and outcome measures. Nine studies evaluated the effectiveness of hand hygiene interventions or practices in preventing laboratory-confirmed or possible influenza infection in the community setting; six studies showed a significant difference, three studies did not. Seven studies assessed the effectiveness of hand hygiene practices in preventing laboratory-confirmed or possible influenza transmission in the community setting; two studies found a significant difference and five studies did not.

Conclusion: 
The effectiveness of hand hygiene against influenza virus infection and transmission in the community setting is difficult to determine based on the available evidence. In light of its proven effectiveness in other settings, there is no compelling evidence to stop using good hand hygiene practice to reduce the risk of influenza infection and transmission in the community setting.

Neth J Med. 2019 Apr;77(3):109-115.

Implementation of point-of-care testing and a temporary influenza ward in a Dutch hospital.

Lankelma JM, Hermans MHA, Hazenberg EHLCM, Macken T, Dautzenberg PLJ, Koeijvoets KCMC, Jaspers JWH, van Gageldonk-Lafeber AB, Lutgens SPM. 

Abstract 
Background
The seasonal influenza epidemic poses a significant burden on hospitals, both in terms of capacity and costs. Beds that are occupied by isolated influenza patients result in hospitals temporary being closed to admissions and elective operations being cancelled. Improving hospital and emergency department (ED) patient flow during the influenza season could solve these problems. Microbiological point-of-care-testing (POCT) could reduce unnecessary patient isolation by providing a positive/negative result before admission, but has not yet broadly been implemented.

Methods:
A clinical pathway for patients with acute respiratory tract infection presenting at the ED was implemented, including a PCR-based POCT for influenza, operated by nurses and receptionists. In parallel, a temporary ward equipped with 15 beds for influenza-positive patients was established. In this retrospective observational study, we describe the results of implementing this pathway by comparison with the previous epidemic.

Results:
Clinical performance of the POCT within the clinical pathway was good with strongly decreased time from ED presentation to sample collection (194 vs 47 min) and time from sample collection to result (1094 vs 62 min). Hospital patient flow was improved by a decreased percentage of admitted influenza-positive patients (91% vs 73%) and shorter length of subsequent stay (median 5.86 vs 4.61 days) compared to the previous influenza epidemic. In addition, 430 patient-days of unnecessary isolation have been prevented within a time span of 18 weeks. Roughly estimated savings were almost 400,000 euros.

Conclusions
We recommend that hospitals explore possibilities for improving patient flow during an influenza epidemic.

Public Health. 2019 Mar 19;170:17-22. doi: 10.1016/j.puhe.2019.02.006. [Epub ahead of print]

Studying the influence of mass media and environmental factors on influenza virus transmission in the US Midwest. 

Niakan Kalhori SR, Ghazisaeedi M, Azizi R, Naserpour A.

Abstract 
Objectives:
Disease burden and high financial cost of seasonal influenza emphasize the importance of studying the epidemics transmission dynamics. Our aim in this article is to extend the Susceptible Exposed Infectious Recovered (SEIR) model, a well-studied classical compartmental epidemic model, by incorporating socio-environmental factors. Particularly, the potential influence of mass media function and absolute humidity are examined on the model simultaneously.

Study design:
The proposed model is fitted to Center for Disease Control and Prevention (CDC) influenza data of region five of the US for four outbreak seasons. Then, a full-performance comparison between the conventional and extended model is carried out.

Methods:
Implementing the mass media and climate factors into the classical epidemic models, e.g., Susceptible Infectious Recovered (SIR) and SEIR, is a promising and ongoing research field in the public health area. In this article, we particularly address the potential effect of mass media and absolute humidity to modify the SEIR model.

Results:
Computational simulations are carried out for both standard and extended models for four influenza seasons in CDC region five of the US. Moreover, the accuracy assessment is performed based on the following criteria: i) the root mean square error (RMSE); ii) the Akaike information criterion (AIC); iii) the outbreak peak time; and iv) the number of infected individuals at the peak time. Based on these criteria, the proposed model provided a better fit than a null model with smaller RMSE and AIC values for the last three study seasons. Specifically, RMSE values declined from 20 to 11.08 and from 26.87 to 19.15 for seasons 2010/11 and 2011/12, respectively; also, lower AIC values for these seasons indicate that the modified SEIR (referred to M-SEIR) model is a better-fitting model.

Conclusions
Parameter estimation techniques are important tools to determine the key parameters of the epidemic models. Based on our results, introducing the mass media and climate factors into the classic models will improve the model precision.

Copyright © 2019 The Royal Society for Public Health. Published by Elsevier Ltd. All rights reserved.

Am J Epidemiol. 2015 Aug 15;182(4):294-301. doi: 10.1093/aje/kwv054. Epub 2015 Jul 18.

Hospitalization Fatality Risk of Influenza A(H1N1)pdm09: A Systematic Review and Meta-Analysis.

Wong JY, Kelly H, Cheung CM, Shiu EY, Wu P, Ni MY, Ip DK, Cowling BJ.


Abstract
During the 2009 influenza pandemic, uncertainty surrounding the severity of human infections with the influenza A(H1N1)pdm09 virus hindered the calibration of the early public health response. The case fatality risk was widely used to assess severity, but another underexplored and potentially more immediate measure is the hospitalization fatality risk (HFR), defined as the probability of death among H1N1pdm09 cases who required hospitalization for medical reasons. In this review, we searched for relevant studies published in MEDLINE (PubMed) and EMBASE between April 1, 2009, and January 9, 2014. Crude estimates of the HFR ranged from 0% to 52%, with higher estimates from tertiary-care referral hospitals in countries with a lower gross domestic product, but in wealthy countries the estimate was 1%-3% in all settings. Point estimates increased substantially with age and with lower gross domestic product. Early in the next pandemic, estimation of a standardized HFR may provide a picture of the severity of infection, particularly if it is presented in comparison with a similarly standardized HFR for seasonal influenza in the same setting.

Am J Infect Control. 2016 May 2;44(5 Suppl):e91-e100. doi: 10.1016/j.ajic.2015.11.018.

Emerging infectious diseases: Focus on infection control issues for novel coronaviruses (Severe Acute Respiratory Syndrome-CoV and Middle East Respiratory Syndrome-CoV), hemorrhagic fever viruses (Lassa and Ebola), and highly pathogenic avian influenza viruses, A(H5N1) and A(H7N9). 

Weber DJ, Rutala WA, Fischer WA, Kanamori H, Sickbert-Bennett EE.

Abstract
Over the past several decades, we have witnessed the emergence of many new infectious agents, some of which are major public threats. New and emerging infectious diseases which are both transmissible from patient-to-patient and virulent with a high mortality include novel coronaviruses (SARS-CoV, MERS-CV), hemorrhagic fever viruses (Lassa, Ebola), and highly pathogenic avian influenza A viruses, A(H5N1) and A(H7N9). All healthcare facilities need to have policies and plans in place for early identification of patients with a highly communicable diseases which are highly virulent, ability to immediately isolate such patients, and provide proper management (e.g., training and availability of personal protective equipment) to prevent transmission to healthcare personnel, other patients and visitors to the healthcare facility.

Am J Manag Care. 2015 Jul 1;21(7):e405-13.

Effectiveness and cost of influenza vaccine reminders for adults with asthma or chronic obstructive pulmonary disease.

Shoup JA, Madrid C, Koehler C, Lamb C, Ellis J, Ritzwoller DP, Daley MF.

Abstract
OBJECTIVES: 
To assess the effectiveness and cost of interactive voice response (IVR) reminders for influenza vaccination compared with postcards, among adults with asthma or chronic obstructive pulmonary disease (COPD).

STUDY DESIGN: 

Pragmatic, 3-arm, randomized control trial.

METHODS: 
The trial was conducted in an integrated healthcare organization during 2012 and 2013, using an existing IVR system. All adults aged 19 through 64 years with asthma or COPD (n = 12,285) were randomized to receive 1 of the following vaccination reminders: 1) postcard reminder only, 2) IVR reminder only, or 3) postcard plus IVR reminder. The primary outcome was influenza vaccination by October 31, 2012; the secondary outcomes were influenza vaccination by December 31, 2012, and by March 31, 2013.

RESULTS: 
For subjects receiving an IVR call, 57% received a message on their answering machine; 27% answered the call; and 16% were not reached. Influenza vaccination rates were 29.5%, 31.1%, and 30.6% in the postcard-only, IVR-only, and postcard-plus-IVR study arms, respectively. After controlling for relevant covariates, IVR reminders were not significantly more or less effective than postcard reminders. Program costs were $0.78, $1.23, and $1.93 per subject for postcard-only, IVR-only, and postcard-plus-IVR reminders, respectively. Extrapolating costs to the entire population at the study site that typically receives influenza vaccination reminders (approximately 100,000 individuals), reminder costs would have been $0.55, $0.05, and $0.60 per subject for postcard-only, IVR-only, and postcard-plus-IVR reminders, respectively.

CONCLUSIONS: 
IVR reminders are not more effective at promoting influenza vaccination than postcard reminders, but IVR reminders may be less expensive for large patient populations.

Am J Prev Med. 2015 Dec;49(6 Suppl 4):S355-63. doi: 10.1016/j.amepre.2015.09.012.

Prospects for Broadly Protective Influenza Vaccines.

Treanor JJ.

Abstract
The development of vaccines that could provide broad protection against antigenically variant influenza viruses has long been the ultimate prize in influenza research. Recent developments have pushed us closer to this goal, and such vaccines may now be within reach. This brief review outlines the current approaches to broadly protective vaccines, and the probable hurdles and roadblocks to achieving this goal.

Am J Prev Med. 2015 Apr;48(4):392-401. doi: 10.1016/j.amepre.2014.10.023.

Impacting delayed pediatric influenza vaccination: a randomized controlled trial of text message reminders.

Hofstetter AM, Vargas CY, Camargo S, Holleran S, Vawdrey DK, Kharbanda EO, Stockwell MS.

Abstract
BACKGROUND: 
Influenza vaccination coverage is low, especially among low-income populations. Most doses are generally administered early in the influenza season, yet sustained vaccination efforts are crucial for achieving optimal coverage. The impact of text message influenza vaccination reminders was recently demonstrated in a low-income population. Little is known about their effect on children with delayed influenza vaccination or the most effective message type.

PURPOSE: 
To determine the impact of educational plus interactive text message reminders on influenza vaccination of urban low-income children unvaccinated by late fall.

DESIGN: 
Randomized controlled trial.

SETTING/PARTICIPANTS: 
Parents of 5,462 children aged 6 months-17 years from four academically affiliated pediatric clinics who were unvaccinated by mid-November 2011.

INTERVENTION: 
Eligible parents were stratified by their child’s age and pediatric clinic site and randomized using a 1:1:1 allocation to educational plus interactive text message reminders, educational-only text message reminders, or usual care. Using an immunization registry-linked text messaging system, parents of intervention children received up to seven weekly text message reminders. One of the messages sent to parents in the educational plus interactive text message arm allowed selection of more information about influenza and influenza vaccination.

MAIN OUTCOME MEASURES: 
Influenza vaccination by March 31, 2012. Data were collected and analyzed between 2012 and 2014.

RESULTS: 
Most children were publicly insured and Spanish speaking. Baseline demographics were similar between groups. More children of parents in the educational plus interactive text message arm were vaccinated (38.5%) versus those in the educational-only text message (35.3%; difference=3.3%, 95% CI=0.02%, 6.5%; relative risk ratio (RRR)=1.09, 95% CI=1.002, 1.19) and usual care (34.8%; difference=3.8%, 95% CI=0.6%, 7.0%; RRR=1.11, 95% CI=1.02-1.21) arms.

CONCLUSIONS: 
Text message reminders with embedded educational information and options for interactivity have a small positive effect on influenza vaccination of urban, low-income, minority children who remain unvaccinated by late fall.

Am J Prev Med. 2014 Sep;47(3):330-40. doi: 10.1016/j.amepre.2014.05.035.

A systematic review of mandatory influenza vaccination in healthcare personnel.

Pitts SI, Maruthur NM, Millar KR, Perl TM, Segal J.

Abstract
CONTEXT: 
Influenza is a major cause of patient morbidity. Mandatory influenza vaccination of healthcare personnel (HCP) is increasingly common yet has uncertain clinical impact. This study systematically examines published evidence of the benefits and harm of influenza vaccine mandates.

EVIDENCE ACQUISITION: 
MEDLINE, Embase, the Cochrane Library, Cumulative Index to Nursing and Allied Health Literature, Science Citation Index Expanded, and Conference Proceedings Citations Index were searched and analyzed in 2013. Studies must have assessed the effect of a requirement of influenza vaccination among HCP for continued employment or clinical practice. Studies were not limited by comparison group, outcome, language, or study design. Two reviewers independently abstracted data and assessed bias risk.

EVIDENCE SYNTHESIS: 
Twelve observational studies were included in the study from 778 citations. Following implementation of a vaccine mandate, vaccination rates increased in all eight studies reporting this outcome, exceeding 94%. Three studies documented increased vaccination rates in hospitals with mandates compared to those without (p<0.001 for all comparisons). Two single-institution studies reported limited, inconclusive results on absenteeism among HCP. No studies reported on clinical outcomes among patients. Medical and religious exemptions and terminations or voluntary resignations were rare.

CONCLUSIONS: 
Evidence from observational studies suggests that a vaccine mandate increases vaccination rates, but evidence on clinical outcomes is lacking. Although challenging, large healthcare employers planning to implement a mandate should develop a strategy to evaluate HCP and patient outcomes. Further studies documenting the impact of HCP influenza vaccination on clinical outcomes would inform decisions on the use of mandatory vaccine policies in HCP.

Clin Lab Med. 2014 Jun;34(2):409-30. doi: 10.1016/j.cll.2014.02.011. Epub 2014 Apr 13.

Emerging respiratory viruses other than influenza.

Dunn JJ, Miller MB.

Abstract
Non-influenza respiratory virus infections are common worldwide and contribute to morbidity and mortality in all age groups. The recently identified Middle East respiratory syndrome coronavirus has been associated with rapidly progressive pneumonia and high mortality rate. Adenovirus 14 has been increasingly recognized in severe acute respiratory illness in both military and civilian individuals. Rhinovirus C and human bocavirus type 1 have been commonly detected in infants and young children with respiratory tract infection and studies have shown a positive correlation between respiratory illness and high viral loads, mono-infection, viremia, and/or serologically-confirmed primary infection.

J Clin Nurs. 2016 Oct;25(19-20):2730-44. doi: 10.1111/jocn.13243. Epub 2016 May 21.

Nurses’ knowledge, attitudes and practices regarding influenza vaccination: an integrative review.

Smith S, Sim J, Halcomb E.

Abstract
AIMS AND OBJECTIVES: 
To critically analyse the literature describing nurses’ knowledge, attitudes and practices regarding influenza vaccination.

BACKGROUND: 
Influenza is a serious illness that has significant impacts on productivity, health outcomes and healthcare costs. Despite the recommendations for nurses to be vaccinated annually against influenza, the vaccination rates remain suboptimal.

DESIGN: 
Integrative literature review.

METHODS: 
An integrative review was conducted as described by Whittemore and Knafl (2005). A search of CINAHL, Cochrane Library, ProQuest Central, ClinicalKey, ScienceDirect, Wiley Online Library, and Informit was undertaken to identify relevant papers. Given the heterogeneity of included studies, a narrative approach was used to analyse the data.

RESULTS: 
There was limited research available on this topic area, with only 10 papers identified as meeting the inclusion criteria. Five themes were identified: the relationship between knowledge and influenza vaccination, perception of risk, motivators for influenza vaccination, barriers to influenza vaccination and impact of demographics on vaccination.

CONCLUSIONS: 
Despite the evidence for the protective effects of influenza vaccination, rates of vaccination among nurses remain sub-optimal. Nurses’ influenza vaccination practices likely relate to their level of knowledge and perception of risk; the greater nurses’ knowledge regarding influenza and influenza vaccination the higher their perception of risk and the more likely they are to be vaccinated. This also translates to the advice that they give patients with vaccinated nurses more inclined to recommend vaccination than those unvaccinated.

RELEVANCE TO CLINICAL PRACTICE: 
The practices of nurses related to influenza vaccination may translate to the advice that they give their patients. Understanding the knowledge levels, practices and attitudes of nurses can assist in developing strategies to enhance education of nurses.

J Hosp Infect. 2016 Oct;94(2):133-42. doi: 10.1016/j.jhin.2016.07.003. Epub 2016 Jul 18.

Increasing the coverage of influenza vaccination in healthcare workers: review of challenges and solutions.

To KW, Lai A, Lee KC, Koh D, Lee SS.

Abstract
Seasonal influenza vaccine uptake rate of healthcare workers (HCWs) varies widely from <5% to >90% worldwide. Perception of vaccine efficacy and side-effects are conventional factors affecting the uptake rates. These factors may operate on a personal and social level, impacting the attitudes and behaviours of HCWs. Vaccination rates were also under the influence of the occurrence of other non-seasonal influenza pandemics such as avian influenza. Different strategies have been implemented to improve vaccine uptake, with important ones including the enforcement of the local authority’s recommendations, promulgation of practice guidelines, and mandatory vaccination polices. Practised in some regions in North America, mandatory policies have led to higher vaccination rate, but are not problem-free. The effects of conventional educational programmes and campaigns are in general of modest impact only. Availability of convenient vaccination facilities, such as mobile vaccination cart, and role models of senior HCWs receiving vaccination are among some strategies which have been observed to improve vaccination uptake rate. A multi-faceted approach is thus necessary to persuade HCWs to participate in a vaccination programme, especially in areas with low uptake rate.

J Hosp Infect. 2016 Mar;92(3):235-50. doi: 10.1016/j.jhin.2015.08.027. Epub 2015 Oct 3.

Transmission of SARS and MERS coronaviruses and influenza virus in healthcare settings: the possible role of dry surface contamination.

Otter JA, Donskey C, Yezli S, Douthwaite S, Goldenberg SD, Weber DJ.

Abstract
Viruses with pandemic potential including H1N1, H5N1, and H5N7 influenza viruses, and severe acute respiratory syndrome (SARS)/Middle East respiratory syndrome (MERS) coronaviruses (CoV) have emerged in recent years. SARS-CoV, MERS-CoV, and influenza virus can survive on surfaces for extended periods, sometimes up to months. Factors influencing the survival of these viruses on surfaces include: strain variation, titre, surface type, suspending medium, mode of deposition, temperature and relative humidity, and the method used to determine the viability of the virus. Environmental sampling has identified contamination in field-settings with SARS-CoV and influenza virus, although the frequent use of molecular detection methods may not necessarily represent the presence of viable virus. The importance of indirect contact transmission (involving contamination of inanimate surfaces) is uncertain compared with other transmission routes, principally direct contact transmission (independent of surface contamination), droplet, and airborne routes. However, influenza virus and SARS-CoV may be shed into the environment and be transferred from environmental surfaces to hands of patients and healthcare providers. Emerging data suggest that MERS-CoV also shares these properties. Once contaminated from the environment, hands can then initiate self-inoculation of mucous membranes of the nose, eyes or mouth. Mathematical and animal models, and intervention studies suggest that contact transmission is the most important route in some scenarios. Infection prevention and control implications include the need for hand hygiene and personal protective equipment to minimize self-contamination and to protect against inoculation of mucosal surfaces and the respiratory tract, and enhanced surface cleaning and disinfection in healthcare settings.

J Hosp Infect. 2015 Apr;89(4):314-8. doi: 10.1016/j.jhin.2014.12.017. Epub 2015 Jan 24.

Rapid bedside tests for diagnosis, management, and prevention of nosocomial influenza.

Bouscambert M, Valette M, Lina B.

Abstract
Like other respiratory viruses, influenza is responsible for devastating nosocomial epidemics in nursing homes as well as in conventional wards and emergency departments. Patients, healthcare workers, and visitors may be the source of nosocomial influenza. Despite their limited sensitivity, rapid diagnostic tests for influenza can be of real value; they enable early introduction of measures to prevent spread and early specific antiviral treatment of cases. However, these tests cannot detect oseltamivir resistance, susceptibility testing being carried out only in specialist laboratories. Although resistance is rare, it can emerge during treatment, especially of very young children or immunocompromised patients. In the latter, the shedding of resistant influenza virus can last several weeks. Sporadic instances of nosocomial transmission among immunocompromised patients have been reported. The limitations of bedside tests for influenza make them unsuitable for use as stand-alone diagnostic tools. However, their limitations do not preclude their use for detection and subsequent management of nosocomial influenza, for which they are rapid, easy, and cost-effective. Recent developments in these tests look promising, offering prospects of increased sensitivity, increased specificity, and screening for antiviral susceptibility.

American Journal of Infection Control, Volume 46, Issue 11, November 2018, Pages 1311-1314

Hand hygiene adherence in relation to influenza season during 6 consecutive years

Rosamaria Fulchini, Philipp Kohler,  Christian R. Kahlert, Werner C. Albrich, Matthias Schlegel

Hand hygiene (HH) is the single most important measure in reducing the burden of healthcare-acquired infections. Based on 12,740 HH opportunities observed during 6 consecutive years at our tertiary care center, HH adherence among healthcare workers (HCWs) was significantly better during influenza season compared to non-influenza periods, after controlling for important covariables (odds ratio = 1.17, 95% confidence interval 1.05-1.30). This finding suggests that HH awareness is increased during influenza periods, which could have implications for HCW education.

American Journal of Infection Control, Volume 46, Issue 11, November 2018, Pages 1278-1283

Influenza vaccine coverage and predictive factors associated with influenza vaccine uptake among pediatric patients

Celeste L. Y. Ewig, Ka Ming Tang, Ting Fan Leung, Joyce H. S. You

Background
Despite recommendations from health care authorities, reports of severe influenza occur yearly among unvaccinated infants and children.

Objectives
This study investigated influenza vaccine coverage and predictive factors for vaccination status among pediatric patients during the 2016-2017 winter influenza season.

Methods
A cross-sectional survey was conducted among parents of our study population identified through a major pediatric outpatient clinic in Hong Kong. Parents with a child aged 6 months to 17 years were invited to complete a questionnaire that assessed the current influenza vaccine status of the child and the parents’ understanding and beliefs regarding influenza and its vaccine. A backward logistic regression was conducted to determine predictive factors and adjusted odds ratios associated with influenza vaccine uptake.

Results
Our study included 348 parents and 405 pediatric patients. Of these, 142 pediatric patients (35.1%) received full vaccination. Predictive factors associated with the child’s positive influenza vaccine status include a “very good” parental understanding of influenza and its vaccine (adjusted odds ratio, 6.7; 95% confidence interval,  2.1-21.5), a child with chronic medical condition and a “high” cue to action (adjusted odds ratio, 5.7; 95% confidence interval, 2.8-11.6), and a “high” perceived susceptibility toward influenza (adjusted odds ratio, 4.8; 95% confidence interval, 2.1-10.8).

Conclusions

This study reflects the low influenza vaccine coverage among pediatric patients. Interventions focusing on parental knowledge and understanding of influenza and its vaccine may improve future vaccine uptake among the pediatric population.

American Journal of Infection Control, Volume 44, Issue 10, 1October 2016, Pages 1084-1088

Reasons for influenza vaccination underutilization: A case-control study

Scott S. Field

Background 
Influenza vaccines are underused.

Methods
Most (131/140) patients from a pediatric practice who were tested for influenza in the 2012-2013 season were enrolled. Medical records plus questionnaires determined vaccine and past disease histories and influenza vaccine attitudes. Influenza-negative tested cases (n = 65) and negative controls (n = 110) closely age-matched to 55 test-positive cases were compared with influenza-positive cases (n = 66) regarding prior influenza, vaccine efficacy, and limited vaccine season conflicting with birth dates and preventative visit timing to determine possible validity of reasons given for underutilization.

Results
The most common parental reason for not vaccinating was lack of perceived need. History of previous influenza was significantly (P < .0001) associated with disease. Live attenuated vaccine rates were greater in controls than in influenza patients for ages 2-18 years (P < .005) and for ages 6-18 years (P < .0001), whereas injectable vaccine rates were not  (P = .30 and P = .60, respectively). Most positive cases (59%) and controls (89%) had no prior influenza.

Conclusions
Prior influenza disease may be a risk factor for infection that could influence vaccination benefit. Live attenuated influenza vaccine outperformed trivalent inactivated influenza vaccine. Limited disease experience in individuals with low influenza vaccination rates, along with vaccine efficacy limitations, lends validity to some underutilization.

American Journal of Infection Control, Volume 44, Issue 3, 1 March 2016, Pages 361-362

Barriers of influenza vaccination in health care personnel in France

Zoher Kadi, Mohamed-Lamine Atif, Annie Brenet, Sylvain Izoard, Pascal Astagneau

To identify barriers against influenza vaccination of health care personnel in Northern France, a cross-sectional study was conducted in health care facilities. A total of 3,213 questionnaires from 67 health care facilities were completed. In multivariate analysis using a logistic model, influenza vaccine coverage in health care personnel was significantly associated with level of knowledge about influenza disease and vaccine

American Journal of Infection Control, Volume 45, Issue 11, 1 November 2017, Pages 1243-1248

Workplace interventions associated with influenza vaccination coverage among health care personnel in ambulatory care settings during the 2013-2014 and 2014-2015 influenza seasons

Xin Yue, Carla Black, Sarah Ball, Sara Donahue, Stacie Greby

Background
Vaccination of health care personnel (HCP) can reduce influenza-related morbidity and mortality among HCP and their patients. This study investigated workplace policies associated with influenza vaccination among HCP who work in ambulatory care settings without influenza vaccination requirements.

Methods
Data were obtained from online surveys conducted during April 2014 and April 2015 among nonprobability samples of HCP recruited from 2 preexisting national opt-in Internet panels. Respondents were asked about their vaccination status and workplace policies and interventions related to vaccination. Logistic regression models were used to assess the independent associations between each workplace intervention and influenza vaccination while controlling for occupation, age, and race or ethnicity.

Results
Among HCP working in ambulatory care settings without a vaccination requirement (n = 866), 65.7% reported receiving influenza vaccination for the previous influenza season. Increased vaccination coverage was independently associated with free onsite vaccination for 1 day (prevalence ratio [PR], 1.38; 95% confidence interval [CI], 1.07-1.78 or >1 day PR, 1.58; 95% CI, 1.29-1.94) and employers sending personal vaccination reminders (PR, 1.20; 95% CI, 0.99-1.46). Age ≥65 years (PR, 1.30; 95% CI, 1.07-1.56) and working as a clinical professional (PR, 1.26; 95% CI, 1.06-1.50) or clinical nonprofessional (PR, 1.28; 95% CI, 1.03-1.60) were also associated with higher coverage. Vaccination coverage increased with increasing numbers of workplace interventions.

Conclusions
Implementing workplace vaccination interventions in ambulatory care settings, including free onsite influenza vaccination that is actively promoted, could help increase influenza vaccination among HCP.

American Journal of Infection Control, Volume 45, Issue 6, 1 June 2017, Pages 635-641

Stepwise intervention including 1-on-1 counseling is highly effective in increasing influenza vaccination among health care workers

Younghee Jung, Mihye Kwon, Jeongmi Song

Background
The influenza vaccination rate among health care workers (HCWs) remains suboptimal. We attempted to increase vaccine uptake in HCWs by nonmandatory measures, including 1-on-1 counseling.

Methods
In 2015 we used a stepwise approach including (1) text messaging on the last day of the vaccination period, (2) extending the vaccination period by 3 days, (3) education for the low uptake group, and (4) 1-on-1 counseling for unvaccinated HCWs after the 3 interventions.

Results
There were 1,433 HCWs included. By the end of the initial 3 days, the uptake rate was 80.0% (1,146/1,433). During an extension for a further 3 days, 33 additional HCWs received the vaccine. One month after starting the vaccination, 90.1% (1,291/1,433) of the HCWs were vaccinated, but this included only 76.1% (210/276) of the doctors (lowest among HCWs). After 3 educational presentations targeted at the unvaccinated doctors, no additional individuals were vaccinated in the following 2 weeks. After 1-on-1 counseling for unvaccinated HCWs, the overall vaccination rate increased to 94.7% (1,357/1,433) in 2015, higher than in the previous year (82.5%, P < .001). Of the unvaccinated doctors, 63.2% (43/68) were vaccinated, therefore achieving 92.4% (255/276) compliance, higher than the 56.5% in the previous year (152/269, P < .001).

Conclusions
Stepwise intervention including 1-on-1 counseling is effective in increasing influenza vaccination rates among HCWs.

American Journal of Infection Control, Volume 45, Issue 11, 1 November 2017, Pages 1249-1253

Outbreaks of health care–associated influenza-like illness in France: Impact of electronic notification

Elodie Munier-Marion, Thomas Bénet, Cédric Dananché, Sophan Soing-Altach, Philippe Vanhems

Background
Mandatory notification of health care–associated (HA) infections, including influenza-like illness (ILI) outbreaks, has been implemented in France since 2001. In 2012, the system moved to online electronic notification of HA infections (e-SIN). The objectives of this study are to describe ILI outbreak notifications to Santé publique France (SPF), the French national public health agency, and to evaluate the impact of notification dematerialization.

Methods
All notifications of HA ILI outbreaks between July 2001 and June 2015 were included. Notifications before and after e-SIN implementation were compared regarding notification delay and information exhaustiveness.

Results
Overall, 506 HA ILI outbreaks were reported, accounting for 7,861 patients and health care professionals. Median delay between occurrence of the first case and notification was, respectively, 32 and 13 days before and after e-SIN utilization (P < .001). Information exhaustiveness was improved by electronic notification regarding HA status (8.5% of missing data before and 2.3% after e-SIN, P = .003), hypotheses of cause (25.4% of missing data before vs 8.0% after e-SIN, P < .001), and level of event control (23.7% of missing data before vs 7.5% after e-SIN, P < .001).

Conclusions
HA influenza notifications, including HA ILI or influenza, to health authorities are essential to guide decisional instances and health care practices. Electronic notifications have improved the timeliness and quality of information transmitted.

Journal of Hospital Infection, Volume 94, Issue 2, October 2016, Pages 133-142

Increasing the coverage of influenza vaccination in healthcare workers: review of challenges and solutions

K. W. To, A. Lai, K. C. K. Lee, D. Koh, S. S. Lee

Summary
Seasonal influenza vaccine uptake rate of healthcare workers (HCWs) varies widely from <5% to >90% worldwide. Perception of vaccine efficacy and side-effects are conventional factors affecting the uptake rates. These factors may operate on a personal and social level, impacting the attitudes and behaviours of HCWs. Vaccination rates were also under the influence of the occurrence of other non-seasonal influenza pandemics such as avian influenza. Different strategies have been implemented to improve vaccine uptake, with important ones including the enforcement of the local authority’s recommendations, promulgation of practice guidelines, and mandatory vaccination polices. Practised in some regions in North America, mandatory policies have led to higher vaccination rate, but are not problem-free. The effects of conventional educational programmes and campaigns are in general of modest impact only. Availability of convenient vaccination facilities, such as mobile vaccination cart, and role models of senior HCWs receiving vaccination are among some strategies which have been observed to improve vaccination uptake rate. A multi-faceted approach is thus necessary to persuade HCWs to participate in a vaccination programme, especially in areas with low uptake rate.

Journal of Hospital Infection, Volume 79, Issue 4, December 2011, Pages 279-286

Effectiveness of seasonal influenza vaccination in healthcare workers: a systematic review

A. N. M. Ng, C. K. Y. Lai

Summary
Vaccination is considered a key measure to protect vulnerable groups against influenza infection. The objectives of this review are to determine the effect of influenza vaccinations in reducing laboratory-confirmed influenza infections, influenza-like illnesses (ILIs), working days lost among vaccinated HCWs, and associated adverse effects after vaccination. Twenty-two healthcare-related databases and internet resources, as well as reference lists, and the bibliographies of all of the retrieved articles were examined. All randomized controlled trials (RCTs) comparing the effectiveness of any kind of influenza vaccine among all groups of HCWs with a placebo/vaccine other than the influenza vaccine/no intervention were included in the review. Only three RCTs matched the inclusion criteria. There is a limited amount of evidence suggesting that receiving influenza vaccination reduces laboratory-confirmed influenza infections in HCWs. No evidence can be found of influenza vaccinations significantly reducing the incidence of influenza, number of ILI episodes, days with ILI symptoms, or amount of sick leave taken among vaccinated HCWs. There is insufficient data to assess the adverse effects after vaccination. There is no definitive conclusion on the effectiveness of influenza vaccinations in HCWs because of the limited number of related trials. Further research is necessary to evaluate whether annual vaccination is a key measure to protect HCWs against influenza infection and thus increase their confidence in the vaccine. In the mean time, the direction of promoting influenza vaccination to HCWs can be shifted from staff protection to patient protection, with accurate information to address concerns and misconceptions.

Comment éviter les infections liées aux soins dans les unités de réadaptation ?

Introduction  

L’a.s.b.l. SILVA medical représente la fusion de trois cliniques :
la Clinique de la Forêt de Soignes à La Hulpe, qui dispose de 79 lits psychiatriques, le Centre Gériatrique du Scheutbos à Molenbeek-Saint-Jean, qui dispose de 120 lits gériatriques
et psychogériatriques et la Clinique du Bois de la Pierre à Wavre, qui dispose de 224 lits, tous sous les indices « SP rééducation » : 
– une quinzaine de salles 
– une piscine de 10m x 5m

L’objectif pour la plupart des patients est de bénéficier de soins pluridisciplinaires, afin de récupérer leur autonomie.
Toutes les disciplines de la rééducation se côtoient sur un grand plateau technique, les patients y étant accompagnés par les brancardiers.
Les différentes salles sont équipées de matériel de technologie de pointe, ainsi que d’une piscine, dans laquelle se dispense l’hydrothérapie.

Les soins de rééducation au sein des services sont moins fréquents. Ils se donnent dans de plus petites salles, ou encore plus rarement si le patient est grabataire ou infecté dans sa chambre.

La gestion de la prévention des infections acquises lors des soins porte sur plusieurs axes :
1) les critères d’admission ;
2) le dépistage des MRSA ;
3) les procédures à respecter pour l’ensemble des métiers qui côtoient le patient ;
4) l’éducation et la collaboration du patient.

1. Les critères d’admission  

Le patient est admis au Bois de la Pierre, sur base d’un dossier d’admission dans lequel il doit être fait mention de l’existence de germes multi-résistants et des capacités cognitives du patient, qui doit pouvoir collaborer.
Nous ne refusons pas les porteurs de MRSA ou ESBL, nous avons des procédures qui permettent la rééducation dans ces cas (sauf dispersion des germes, via infection des voies respiratoires ou incontinence par exemple).
Nous refusons par contre les germes qui nécessitent un isolement strict durant tout le séjour comme les CPE, VRE.
Pour les patients porteurs de Clostridium difficile : cela se discute au cas par cas avec l’hôpital aigu.
Tout patient mentionné positif pour un germe multi-résistant sera accueilli dans une chambre d’isolement avec SAS (3 chambres par unité de 30 lits).

NB : Si un germe résistant est dépisté en cours de séjour, le patient est transféré en chambre d’isolement aussi.

2. Le dépistage 

Tous nos patients sont dépistés pour le MRSA à l’admission.
Il n’y a pas de nouveau dépistage réalisé en cours de séjour (DMS = 40 jours), sauf pour les quelques cas de séjours de plus de trois mois et un mois après une décolonisation, si le patient est encore présent. Nous ne faisons aucun autre dépistage systématique : jusqu’à présent, le peu de germes résistants qui émergent en cours de séjour ne nous incite pas à penser que ce serait utile et nous n’avons pas vécu d’épidémie qui aurait nécessité un dépistage chez les patients de l’unité.
Les seules épidémies que nous avons connues étaient dues à des NOROVIRUS.

3. Les procédures MRSA pour les soignants

En 2012, nous avons participé au groupe de travail de la Plateforme du Brabant wallon, qui a donné naissance à un « Guide de la prévention du MRSA en réadaptation* ». 

Ce travail, validé par des experts, nous a permis de laisser sortir des chambres d’isolement les patients porteurs de MRSA, si les conditions du guide étaient respectées.

Nous avons donc écrit des procédures à destination des soignants et des autres services impliqués (paramédicaux, service d’entretien…) et organisé des formations, afin d’expliquer ce changement important dans l’approche de la prévention :

pour les infirmières : 
– précautions de contact dans la chambre avec SAS, mettre des vêtements (trainings) propres tous les jours au patient ;
– campagne d’hygiène des mains annuelle. Campagne d’hygiène des mains 2018 

 

 

 

 

 

  • pour les paramédicaux : 
    nettoyage des objets et des poignées qui ont été utilisées, à l’aide d’un spray désinfectant. Le patient reçoit du matériel qui lui est réservé. La désinfection des mains est intensifiée.
    Révision de tout le matériel, en évitant tout ce qui ne peut pas être désinfecté. Nous privilégions le matériel à usage unique.

En cas de MRSA : nos patients ne viennent pas en réadaptation habillés d’une blouse jaune ou avec un masque

Ces « précautions » sont inutiles, parce que la plupart du temps la blouse flotte, telle une cape autour du patient et le masque devient rapidement inefficace ou se promène partout, sauf devant la bouche.
– Les patients sont lavés avec le désinfectant et habillés de vêtements propres, tout au long de la période de décolonisation.
– S’ils sont porteurs chroniques, le lavage se fait au savon normal. 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tout le matériel de réadaptation est désinfecté selon nos procédure

Audit lavage et désinfection

Liste de tout le matériel utilisé en ergothérapie et en kinésithérapie (+ de 80 objets différents), avec le mode de désinfection, la fréquence et la mention (UU) si le matériel doit être réservé au patient.
Exemples :
– Nous sommes passés à des électrodes autocollantes à usage unique et à l’électrostimulation ;
– Crème de massage en petit conditionnement. 

  •  pour le patient : 
    – explication des voies de propagation, éducation à l’hygiène des mains, affiche reprenant les conditions et la technique.
    – mise à disposition de gel hydro-alcoolique à toutes les entrées des salles de rééducation et à hauteur des chaises roulantes ;
    – lorsque la séance est terminée, il remonte dans sa chambre ;
    – éviter les contacts physiques avec les autres patients.

4. Autres germes multi-résistants

Des procédures ont été écrites pour chaque catégorie de germes, en tenant compte des directives actuelles des experts.
L’infirmière hygiéniste forme le personnel soignant, mais aussi les autres métiers impliqués (paramédicaux, nettoyage, bénévoles….). Ce travail doit être recommencé sans arrêt pour les nouveaux engagés, mais aussi pour rappeler les consignes. 

Accès à la piscine 
Pour l’hydrothérapie, les mesures sont plus strictes : le patient ne peut être porteur d’aucun germe multi-résistant, il ne peut présenter aucune plaie ouverte et doit être continent.

5. La collaboration et l’éducation du patient

Tout ce qui est décrit ci-dessus implique que le patient collabore et ne soit pas confus.
C’est une des raisons principales pour lesquelles nous spécifions ce critère dans le dossier d’admission.
Nos patients sont de plus en plus partenaires de leur rééducation, la réussite de leur séjour est fortement dépendante de leur motivation personnelle.

Nous les aidons en mettant à leur disposition :
– Des flacons de gel hydroalcoolique à hauteur de chaises roulantes, dans les couloirs, à l’entrée des salles de rééducation ;
– Des dépliants explicatifs.

Lors de la dernière campagne d’hygiène des mains, l’accent a été fortement mis sur l’implication des patients et des proches. 

 

 

 

 

 

Implication  des patients et des familles

Une journée de sensibilisation a été organisée,  avec un stand, un film et l’apprentissage de la technique avec les référents en hygiène.
Une enquête interne a été réalisée après la campagne et a montré que les patients ont fort apprécié d’être informés de ce qui se fait au Bois de la Pierre concernant l’hygiène des mains et de ce qu’ils peuvent faire de leur côté pour diminuer les risques de transmission croisée. Ils étaient 99% à exprimer le fait de se sentir en sécurité dans notre hôpital.

6. Projets

  •  Formations :
    Former le personnel à l’hygiène des mains et au respect des procédures en présence de germes multi-résistants demande énormément de temps et l’impact des séances sous forme de séminaire est remis en question.
    Afin d’améliorer la diffusion des consignes, nous recherchons des canaux de communication plus efficaces et nous envisageons de réaliser des petits films qui pourraient être diffusés à diverses occasions dans les différents services et déposés sur intranet.
  •  Avec nos  patients :
    Nous ferons encore des actions visant à faire participer nos patients. L’expérience de la dernière campagne d’hygiène
    des mains nous a semblée très positive.

7. Reférences

 Nous nous référons là aux conseils en matière d’épidémiologie décrits dans le document « prévention du MRSA en réadaptation » de 2012.

La prévention des infections en Maison de Repos (MR) et Maison de Repos et de Soins (MRS) : les textes, le terrain.

Introduction

La maison de repos, la maison de repos et de soins est la forme d’habitat qui est fréquentée par un peu moins de 6 % de la population âgée de 60 ans et plus en Région Wallonne. Cette proportion augmente avec l’âge, et passe de moins de 1 % pour les 60-64 ans à 1,4 % pour les 65-74 ans, à 6,4 % pour les 75-84 ans pour ensuite augmenter de manière très importante et atteindre les 84,4 % pour les personnes de 95 ans et plus .

La maison de repos, maison de repos et de soins, c’est un « comme chez soi » où la vie communautaire s’adapte aux besoins individuels et inversement, c’est un lieu de vie qui s’accommode du soin et du prendre soin, c’est une maison où des professionnels de santé médicaux et paramédicaux poursuivent chaque jour la mission d’offrir un accompagnement bienveillant, respectueux des règles de l’art qui ne se confond pas avec le milieu hospitalier. C’est pourquoi la prévention des infections y est abordée sous diverses formes : de l’entretien des locaux et du matériel mis à disposition des résidents, à la préparation des repas en passant par les soins.

Que disent les textes légaux ?

De nombreuses dispositions réglementaires évoquent dans un chapitre qui lui est entièrement consacré 4, la prévention des infections en maison de repos, maison de repos et de soins. Il en va ainsi :
– des « services généraux, notamment la cuisine et la buanderie, organisés dans le strict respect des règles d’hygiène et implantés de façon à ne pas incommoder les résidents par leurs odeurs, leurs vapeurs et leurs bruits » ; – des « animaux autorisés, conformément aux dispositions du règlement d’ordre intérieur, qui ne peuvent en aucun cas avoir accès ni aux cuisines, ni aux locaux où sont conservés les aliments, ni à la salle à manger, ni aux locaux de soins et de préparation des médicaments » ;
– des « déchets solides évacués dans des sacs-poubelles hermétiques, dans le respect de la réglementation sur les déchets » ;
– des « chaises percées strictement personnelles et réservées à leur usage spécifique » ;
– de « la literie constamment tenue en parfait état de propreté et, en tous cas, changée au moins une fois par semaine et aussi souvent que nécessaire. Le linge souillé est placé dans des récipients hermétiques et évacué quotidiennement des zones d’hébergement » ;
– des « bains ou douches qui doivent pouvoir être utilisés quotidiennement par les résidents » ;
– du « directeur qui doit veiller à ce qu’aucune personne âgée n’indispose les autres résidents par manque de soins et de propreté » ;
– de « la confection des repas et leur distribution faites selon les règles les plus strictes d’hygiène conformément aux exigences de
l’ Agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire » ;
– du « directeur qui doit prendre toute précaution visant à assurer la prophylaxie des maladies contagieuses. Particulièrement, il doit veiller à ce que toutes les dispositions indispensables soient prises pour les soins stériles par l’utilisation de matériel à usage unique. L’établissement doit disposer en permanence du matériel requis pour permettre au personnel le lavage hygiénique des mains, à savoir du savon liquide et des serviettes en papier, ainsi que du matériel requis pour organiser l’isolement d’un résident souffrant d’une maladie contagieuse. Des procédures de soins sont prévues à cet effet » ;

En maison de repos et de soins, d’autres dispositions complètent le dispositif en confiant au médecin coordinateur et conseiller et aux infirmiers en chef de donner aux professionnels les moyens d’appréhender, d’évaluer l’hygiène d’une institution via des protocoles et des registres. Il est à ce propos prévu :
– « la maison de repos et de soins doit disposer de procédures écrites concernant l’hygiène des mains et l’isolement de résidents souffrant d’une infection qui comporte un risque de contamination. Elle doit disposer des produits destinés à assurer une bonne hygiène des mains et du matériel nécessaire pour appliquer les procédures visées au premier alinéa » ;
– « la maison de repos et de soins doit (…) collaborer à la plate-forme régionale d’hygiène hospitalière de la zone dont elle fait partie » ;
– en concertation avec le ou les infirmier(s) en chef, le médecin coordinateur et conseiller (…) met « en place des politiques concernant la maîtrise des infections liées aux soins, la prévention des escarres et plaies chroniques, les soins bucco-dentaires, la problématique d’incontinence et les soins palliatifs » ;
– « la maison de repos et de soins tient au minimum un enregistrement des données suivantes : (…) le nombre d’infections associées aux soins ».

Dans son rapport 2015 relatif aux établissements d’hébergement et d’accueil pour ainés5, l’Agence notait en 2014, 220 cas de gales dans 54 maisons de repos et 1 360 cas de MRSA dans 345 maisons de repos. Dans 93 établissements, 1 490 cas de maladies nosocomiales ou contagieuses à déclaration obligatoire ont été comptabilisés. Le nombre de cas de maladies infectieuses à déclarer est en légère diminution par rapport au précédent rapport, il est de 6,8 cas pour 100 résidents en 2014 et était de 8,3 cas pour 100 résidents en 2011. On peut espérer que cette diminution est liée à une meilleure prévention dans les établissements et à l’attention que porte le personnel soignant à ces résidents. Dans la majorité (95 %) des établissements, les mesures à mettre en œuvre pour ces maladies infectieuses ont été transcrites dans un protocole écrit. 

La démarche d’amélioration continue des pratiques 6 

Rencontrer chaque jour les normes est la première mission des établissements et des professionnels qui y travaillent et c’est un premier gage de la qualité. Faire de la « qualité » doit être une nécessité, une priorité pour les gestionnaires, les directeurs et l’ensemble des professionnels œuvrant dans le secteur du prendre soin. Un grand nombre d’établissements pour aînés offre déjà à leurs résidents des soins et des services dits de qualité mais ces services se basent avant tout sur des bonnes pratiques et moins sur une démarche d’amélioration continue et systématique qui constitue la base de la qualité. Une politique de qualité a pour objectif d’organiser et d’améliorer, de manière continue, la qualité des soins et des services pour tendre progressivement vers l’excellence et pouvoir affirmer que, objectivement, l’établissement répond aux besoins et attentes des résidents hébergés.

La qualité, basée donc sur une démarche d’amélioration continue est avant tout un savoir être et un savoir agir. Il est en effet nécessaire de pouvoir s’arrêter pour réfléchir et (re)donner du sens à ses pratiques, ses actions afin de toujours aller un cran plus loin au niveau de la qualité de l’accompagnement des résidents et ce, pour l’intérêt de ces derniers mais également de l’organisation.

La volonté de l’Agence est de mettre en place au sein des établissements une démarche d’amélioration continue des pratiques au travers du projet de vie de l’établissement, document qui vise l’ensemble des actions et des mesures destinées à assurer l’intégration sociale et la qualité de vie des résidents, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur d’un établissement pour aînés 7.

Cette démarche d’auto-évaluation s’inscrit dans une démarche autonome d’appréciation de la qualité en vue d’éclairer les décisions de la structure et se doit d’être centrée sur la pertinence et les conditions de mise en œuvre des actions mises en place pour les résidents. Elle permettra à l’établissement de réfléchir à ses pratiques et de leur donner du sens.

Les interventions sur le terrain 

Le service d’audit et d’inspection de l’Agence est chargé de vérifier, au sein des établissements, l’application des différentes normes, dont celles en matière d’hygiène.

Les inspecteurs consignent leurs observations dans un rapport qui est transmis aux gestionnaires. Ce rapport est assorti le cas échéant d’un plan d’action qui cible les améliorations à apporter.

L’approche des inspecteurs vise à favoriser la qualité de vie dans les établissements et à soutenir les démarches d’améliorations continues de la qualité en accompagnant les gestionnaires dans leurs démarches.

Au-delà du contrôle des normes, l’inspecteur se rend disponible et à l’écoute au travers de « missions de conseils ». Il s’appuie pour cela sur les recommandations et recueils de bonnes pratiques en la matière. 

Bibliographie

1.  Agence pour une Vie de Qualité, Rue de la Rivelaine, 21 te 6060 CHARLEROI

2.  Agence pour une Vie de Qualité, Rue de la Rivelaine, 21 te 6060 CHARLEROI

3.  AVIQ, Rapport bisannuel des établissements d’hébergement et d’accueil pour ainés au 31 décembre 2014, p. 52.

4.  Code réglementaire wallon de l’action sociale et de la santé, Annexe 120, Chapitre 2. Des normes concernant l’hygiène, la nourriture et les soins de santé. D’autres dispositions éparses sont inscrites dans l’AR du 21 septembre 2004 fixant les normes pour l’agrément spécial comme maison de repos et de soins ou comme centre de soins de jour et comme centre pour lésions cérébrales acquises

5. AVIQ, Rapport bisannuel, op. cit., pp. 87-88

6.  Réflexion actuellement en cours au sein de l’Agence à l’initiative notamment de Madame Jessica Marchal, anciennement chargée de projet.

7. CWASS, article 334, alinéa 1er, 6°

On a lu pour vous

Am J Infect Control. 2016 Dec 1;44(12):1622-1627. doi: 10.1016/j.ajic.2016.04.251. Epub 2016 Aug 1.

Reduction of methicillin-resistant Staphylococcus aureus infection in long-term care is possible while maintaining patient socialization: A prospective randomized clinical trial.

Peterson LR, Boehm S, Beaumont JL, Patel PA, Schora DM, Peterson KE, Burdsall D, Hines C, Fausone M, Robicsek A, Smith BA.

BACKGROUND: 

Antibiotic resistance is a challenge in long-term care facilities (LTCFs). The objective of this study was to demonstrate that a novel, minimally invasive program not interfering with activities of daily living or socialization could lower methicillin-resistant Staphylococcus aureus (MRSA) disease.

METHODS: 

This was a prospective, cluster-randomized, nonblinded trial initiated at 3 LTCFs. During year 1, units were stratified by type of care and randomized to intervention or control. In year 2, all units were converted to intervention consisting of universal decolonization using intranasal mupirocin and a chlorhexidine bath performed twice (2 decolonization-bathing cycles 1 month apart) at the start of the intervention period. Subsequently, after initial decolonization, all admissions were screened on site using real-time polymerase chain reaction, and those MRSA positive were decolonized, but not isolated. Units received annual instruction on hand hygiene. Enhanced bleach wipe cleaning of flat surfaces was done every 4 months.

RESULTS: 

There were 16,773 tests performed. The MRSA infection rate decreased 65% between baseline (44 infections during 365,809 patient days) and year 2 (12 infections during 287,847 patient days; P <.001); a significant reduction was observed at each of the LTCFs (P <.03).

CONCLUSIONS: 

On-site MRSA surveillance with targeted decolonization resulted in a significant decrease in clinical MRSA infection among LTCF residents.


Am J Infect Control. 2014 Oct;42(10 Suppl):S269-73. doi: 10.1016/j.ajic.2014.05.011.

Impact of Detection, Education, Research and Decolonization without Isolation in Long-term care (DERAIL) on methicillin-resistant Staphylococcus aureus colonization and transmission at 3 long-term care facilities.

Schora DM, Boehm S, Das S, Patel PA, O’Brien J, Hines C, Burdsall D, Beaumont J, Peterson K, Fausone M, Peterson LR.

Abstract

We tested infection prevention strategies to limit exposure of long-term care facility residents to drug-resistant pathogens in a prospective, cluster randomized 2-year trial involving 3 long-term care facilities (LTCFs) using methicillin-resistant Staphylococcus aureus (MRSA) as a model. We hypothesized that nasal MRSA surveillance using rapid quantitative polymerase chain reaction and decolonization of carriers would successfully lower overall MRSA colonization. In year 1, randomly assigned intervention units received decolonization with nasal mupirocin and chlorhexidine bathing and enhanced environmental cleaning with bleach every 4 months. Newly admitted MRSA nares-positive residents were decolonized on admission. Control units were screened but not decolonized. All units received periodic bleach environmental cleaning and instruction on hand hygiene. In year 2, all units followed intervention protocol caused by failure of the cluster randomized approach to sufficiently segregate patients. MRSA colonization was monitored using point prevalence testing every 4-6 months. Colonization status at admission and discharge was performed 1 quarter per year to determine acquisition. Fisher exact test was used for statistical analysis. Baseline MRSA colonization rate was 16.64%. In year 1, the colonization rate of intervention units was 11.61% (P = .028) and 17.85% in control units (P = .613) compared with baseline. Intervention unit rate difference compared with the controls was significant (P = .001). In year 2, the colonization rate was 10.55% (P < .001) compared with baseline. The transmission rates were 1.66% and 3.52% in years 1 and 2, respectively (P = .034). The planned interventions of screening and decolonization were successful at lowering MRSA colonization.


Am J Infect Control. 2000 Feb;28(1):3-7.

Effect of a comprehensive infection control program on the incidence of infections in long-term care facilities.

Makris AT, Morgan L, Gaber DJ, Richter A, Rubino JR.

BACKGROUND: 

Control of infection within the long-term care facility is a daunting problem. Elderly patients are at high risk for contracting infection because of reduced innate immunity, malnutrition, and the presence of chronic medical conditions. This small study tested the effect of developing and implementing a comprehensive preventive infection control program in the long-term care setting and examined the resultant incidence of infections.

METHODS: 

Eight private, freestanding, long-term care facilities in urban and suburban settings were selected for the study. The 4 test sites had a total of 443 beds; there were 447 beds in 4 matched control sites. Data on infection rates were accrued in both preintervention and intervention years. The control homes maintained their existing infection control policies and procedures. The test homes were provided with an infection control educational program and replaced all currently used germicidal products with single-branded products for a 12-month period. A criteria-based standardized infection control surveillance system was used to monitor and report infections in all facilities.

RESULTS: 

In the preintervention year, the test sites experienced 743 infections (incidence density rate, 6.33) and the control homes experienced 614 infections (incidence density rate, 3.39). In the intervention year, the test homes reported 621 infections, a decrease of 122 infections (incidence density rate, 4.15); in the control homes, the number of infections increased slightly, to 626 (incidence density rate, 3.15). The greatest reduction in infections in the test homes was in upper respiratory infections (P =.06).

CONCLUSIONS: 

This study provides additional evidence that a comprehensive infection control program that includes handwashing and environmental cleaning and disinfecting may help reduce infections among the elderly residing in long-term care settings.


Ann Nutr Metab. 2016;68(1):51-9. doi: 10.1159/000442305. Epub 2015 Nov 25.

The Effectiveness of Lactobacillus Beverages in Controlling Infections among the Residents of an Aged Care Facility: A Randomized Placebo-Controlled Double-Blind Trial.

Nagata S, Asahara T, Wang C, Suyama Y, Chonan O, Takano K, Daibou M, Takahashi T, Nomoto K, Yamashiro Y.

BACKGROUNDS/AIMS: 

To clarify the usefulness of Lactobacillus casei strain Shirota (LcS)-fermented milk in the normalization of bowel movements and improvement of infection control for the elderly residents and staff of facilities for the elderly.

METHODS: 

A randomized placebo-controlled double-blind test was performed among the elderly residents (average age, 85) and staff members (average age, 37) of facilities for the elderly. The participants randomly received either LcS-fermented milk or a placebo beverage once daily for 6 months. Clinical data and enteric conditions were compared between the 2 groups.

RESULTS: 

A significantly lower incidence of fever and improved bowel movements were seen in the LcS-fermented milk group (n = 36) in comparison to the placebo group (n = 36). The numbers of Bifidobacterium and Lactobacillus were significantly higher (p < 0.01), the numbers of destructive bacteria such as Clostridium difficile were significantly lower (p < 0.05), and the fecal acetic acid concentration and total acidity were significantly higher in the LcS group. A significant difference in the intestinal microbiota, fecal acetic acid, and pH was also observed between the LcS and placebo groups among the facility’s staff members.

CONCLUSIONS: 

The long-term consumption of LcS-fermented milk may be useful for decreasing the daily risk of infection and improving the quality of life among the residents and staff of facilities for the elderly.


Behav Med. 2018 Apr-Jun;44(2):141-150. doi: 10.1080/08964289.2017.1288607. Epub 2017 Mar 3. 

Behavioral Interventions to Reduce Infections in Pediatric Long-term Care Facilities: The Keep It Clean for Kids Trial.

Larson EL, Murray MT, Cohen B, Simpser E, Pavia M, Jackson O, Jia H, Hutcheon RG, Mosiello L, Neu N, Saiman L.


Abstract

Children in pediatric long-term care facilities (pLTCF) represent a highly vulnerable population and infectious outbreaks occur frequently, resulting in significant morbidity, mortality, and resource use. The purpose of this quasi-experimental trial using time series analysis was to assess the impact of a 4-year theoretically based behavioral intervention on infection prevention practices and clinical outcomes in three pLTCF (288 beds) in New York metropolitan area including 720 residents, ages 1 day to 26 years with mean lengths of stay: 7.9-33.6 months. The 5-pronged behavioral intervention included explicit leadership commitment, active staff participation, work flow assessments, training staff in the World Health Organization «’five moments of hand hygiene (HH),» and electronic monitoring and feedback of HH frequency. Major outcomes were HH frequency, rates of infections, number of hospitalizations associated with infections, and outbreaks. Mean infection rates/1000 patient days ranged from 4.1-10.4 pre-intervention and 2.9-10.0 post-intervention. Mean hospitalizations/1000 patient days ranged from 2.3-9.7 before and 6.4-9.8 after intervention. Number of outbreaks/1000 patient days per study site ranged from 9-24 pre- and 9-18 post-intervention (total = 95); number of cases/outbreak ranged from 97-324 (total cases pre-intervention = 591 and post-intervention = 401). Post-intervention, statistically significant increases in HH trends occurred in one of three sites, reductions in infections in two sites, fewer hospitalizations in all sites, and significant but varied changes in the numbers of outbreaks and cases/outbreak. Modest but inconsistent improvements occurred in clinically relevant outcomes. Sustainable improvements in infection prevention in pLTCF will require culture change; increased staff involvement; explicit administrative support; and meaningful, timely behavioral feedback.


Clin Trials. 2016 Jun;13(3):264-74. doi: 10.1177/1740774515625976. Epub 2016 Feb 11.

A cluster randomized controlled trial comparing relative effectiveness of two licensed influenza vaccines in US nursing homes: Design and rationale.

Gravenstein S, Dahal R, Gozalo PL, Davidson HE, Han LF, Taljaard M, Mor V.

Abstract 

BACKGROUND: 

Influenza, the most important viral infection affecting older adults, produces a substantial burden in health care costs, morbidity, and mortality. Influenza vaccination remains the mainstay in prevention and is associated with reduced rates of hospitalization, stroke, heart attack, and death in non-institutional older adult populations. Influenza vaccination produces considerably lower antibody response in the elderly compared to young adults. Four-fold higher vaccine antigen (high-dose) than in the standard adult vaccine (standard-dose) elicits higher serum antibody levels and antibody response in ambulatory elderly.

PURPOSE: 

To describe the design considerations of a large clinical trial of high-dose compared to standard-dose influenza vaccine in nursing homes and baseline characteristics of participating nursing homes and long-stay (more than 90 days) residents over 65 years of age.

METHODS: 

The high-dose influenza vaccine intervention trial is multifacility, cluster randomized controlled trial with a 2×2 factorial design that compares hospitalization rates, mortality, and functional decline among long-stay nursing home residents in facilities randomized to receive high-dose versus standard-dose influenza vaccine and also randomized with or without free staff vaccines provided by study organizers. Enrollment focused on nursing homes with a large long-stay resident population over 65 years of age. The primary outcome is the resident-level incidence of hospitalization with a primary diagnosis of pulmonary and influenza-like illness, based upon Medicare inpatient hospitalization claims. Secondary outcomes are all-cause mortality based upon the vital status indicator in the Medicare Vital Status file, all-cause hospitalization directly from the nursing home Minimum Data Set discharge records, and the probability of declining at least 4 points on the 28-point Activities of Daily Living Scale.

RESULTS: 

Between February and September 2013, the high-dose influenza vaccine trial recruited and randomized 823 nursing homes. The analysis sample includes 53,035 long-stay nursing home residents over 65 years of age, representing 57.7% of the participating facilities’ population. Residents are mainly women (72.2%), white (75.5%), with a mean age of 83 years. Common conditions include hypertension (79.2%), depression (55.1%), and diabetes mellitus (34.4%). The prevalence of circulatory and pulmonary disorders includes heart failure (20.5%), stroke (20.1%), and asthma/chronic obstructive pulmonary disease (20.2%).

CONCLUSIONS: 

This high-dose influenza vaccine trial uniquely offers a paradigm for future studies of clinical and programmatic interventions within the framework of efforts designed to test the impact of changes in usual treatment practices adopted by health care systems.


J Am Geriatr Soc. 2017 Mar;65(3):496-503. doi: 10.1111/jgs.14679. Epub 2016 Nov 16.

High-Dose Monthly Vitamin D for Prevention of Acute Respiratory Infection in Older Long-Term Care Residents: A Randomized Clinical Trial.

Ginde AA, Blatchford P, Breese K, Zarrabi L, Linnebur SA, Wallace JI, Schwartz RS.

OBJECTIVES: 

To determine the efficacy and safety of high-dose vitamin D supplementation for prevention of acute respiratory infection (ARI) in older long-term care residents.

DESIGN: 

Randomized controlled trial investigating high-dose vs standard-dose vitamin D from 2010 to 2014.

SETTING: 

Colorado long-term care facilities.

PARTICIPANTS: 

Long-term care residents aged 60 and older (n = 107).

INTERVENTION: 

The high-dose group received monthly supplement of vitamin D3 100,000 IU, the standard-dose group received a monthly placebo (for participants taking 400-1,000 IU/d as part of usual care) or a monthly supplement of 12,000 IU of vitamin D3 (for participants taking <400 IU/d as part of usual care).

MEASUREMENTS: 

The primary outcome was incidence of ARI during the 12-month intervention. Secondary outcomes were falls and fractures, 25-hydroxyvitamin D levels, hypercalcemia, and kidney stones.

RESULTS: 

Participants (55 high dose, 52 standard dose) were randomized and included in the final analysis. The high-dose group had 0.67 ARIs per person-year and the standard-dose group had 1.11 (incidence rate ratio (IRR) = 0.60, 95% confidence interval (CI) = 0.38-0.94, P = .02). Falls were more common in the high-dose group (1.47 per person-year vs 0.63 in standard-dose group; IRR = 2.33, 95% CI = 1.49-3.63, P < .001). Fractures were uncommon and similar in both groups (high dose 0.10 vs standard dose 0.19 per person-year; P = .31). Mean trough 25-hydroxyvitamin D levels during the trial were 32. ng/mL in the high-dose group and 25.1 ng/mL in the standard-dose group. There was no hypercalcemia or kidney stones in either group.

CONCLUSION: 

Monthly high-dose vitamin D3 supplementation reduced the incidence of ARI in older long-term care residents but was associated with a higher rate of falls without an increase in fractures.


J Am Geriatr Soc. 2014 Jan;62(1):103-10.

Effectiveness of cranberry capsules to prevent urinary tract infections in vulnerable older persons: a double-blind randomized placebo-controlled trial in long-term care facilities.

Caljouw MA, van den Hout WB, Putter H, Achterberg WP, Cools HJ, Gussekloo J.


OBJECTIVES: 

To determine whether cranberry capsules prevent urinary tract infection (UTI) in long-term care facility (LTCF) residents.

DESIGN: 

Double-blind randomized placebo-controlled multicenter trial.

SETTING: 

Long-term care facilities (LTCFs).

PARTICIPANTS: 

LTCF residents (N = 928; 703 women, median age 84).

MEASUREMENTS: 

Cranberry and placebo capsules were taken twice daily for 12 months. Participants were stratified according to UTI risk (risk factors included long-term catheterization, diabetes mellitus, ≥ 1 UTI in preceding year). Main outcomes were incidence of UTI according to a clinical definition and a strict definition.

RESULTS: 

In participants with high UTI risk at baseline (n = 516), the incidence of clinically defined UTI was lower with cranberry capsules than with placebo (62.8 vs 84.8 per 100 person-years at risk, P = .04); the treatment effect was 0.74 (95% confidence interval (CI) = 0.57-0.97). For the strict definition, the treatment effect was 1.02 (95% CI = 0.68-1.55). No difference in UTI incidence between cranberry and placebo was found in participants with low UTI risk (n = 412).

CONCLUSION: 

In LTCF residents with high UTI risk at baseline, taking cranberry capsules twice daily reduces the incidence of clinically defined UTI, although it does not reduce the incidence of strictly defined UTI. No difference in incidence of UTI was found in residents with low UTI risk.


J Hosp Infect. 2017 May;96(1):69-71. doi: 10.1016/j.jhin.2017.03.019. Epub 2017 Mar 20.

Universal screening and decolonization for control of MRSA in nursing homes: follow-up of a cluster randomized controlled trial.

Héquet D, Rousson V, Blanc DS, Büla C, Qalla-Widmer L, Masserey E, Zanetti G, Petignat C.

Abstract

In 2010-11, a trial conducted in nursing homes showed no benefit of meticillin-resistant Staphylococcus aureus (MRSA) universal screening and decolonization over standard precautions to reduce the prevalence of MRSA carriage. Accordingly, no routine screening was performed from 2012. A five-year follow-up shows no new evidence supporting the intervention. Recommendations issued after trial (no screening and decolonization of MRSA residents) were retained.


JAMA Pediatr. 2017 Sep 1;171(9):872-878. doi: 10.1001/jamapediatrics.2017.1482

Incidence, Risks, and Types of Infections in Pediatric Long-term Care Facilities.

Importance.

Saiman L, Maykowski P, Murray M, Cohen B, Neu N, Jia H, Hutcheon G, Simpser E, Mosiello L, Alba L, Larson E.

The population of infants, children, and adolescents cared for at pediatric long-term care facilities is increasing in complexity and size and thus consumes substantial health care resources. Infections are a significant cause of morbidity and mortality in this population, but few recent data describe their incidence and effects.

Objectives: 

To describe the types of infections diagnosed in residents of pediatric long-term care facilities, calculate infection rates, and identify risk factors for respiratory tract infections (RTIs).

Design, Setting, and Participants: 

This prospective cohort study, which was part of a larger trial called Keep It Clean for Kids, was conducted from September 1, 2012, to December 31, 2015, at 3 pediatric long-term care facilities in New York. Residents of the facilities who were 21 years or younger and either residents or admitted during the study period (n = 717) were enrolled in the study. Medical records were reviewed to identify infections diagnosed by site clinicians.

Main Outcomes and Measures: 

Incidence of infections, such as RTIs; skin and soft-tissue infections; chronic comorbid conditions, including neurologic and respiratory disorders; and device use, including gastrostomy tubes and tracheostomies, was determined. Risk factors for RTIs were assessed by generalized linear mixed method regression modeling.

Results: 

The 717 residents had a median (interquartile range) age at enrollment of 2.6 (0.4-9.1) years; 358 (49.9%) were male. Four hundred twenty-eight residents (59.7%) had feeding tubes and 215 (30.0%) had tracheostomies. Most chronic comorbid conditions were musculoskeletal or ambulation (532 residents [74.2%]), neurologic (505 [70.4%]), respiratory (361 [50.3%]), and gastrointestinal (230 [32.1%]) disorders, and 460 residents (64.2%) had 4 or more chronic comorbid conditions. Site clinicians diagnosed 2052 infections during the 3-year study period. Respiratory tract infections were most common and were diagnosed in 1291 residents (62.9%). The overall infection rate was 5.3 infections per 1000 resident-days, and RTI rates were 3.3 infections per 1000 resident-days. Overall infection rates and rates of RTI, skin and soft-tissue infection, urinary tract infection, and bloodstream infection varied among the 3 sites. In the multivariable model, younger age (incidence rate ratio [IRR], 1.05; 95% CI, 1.03-1.06), increased number of chronic comorbid conditions (IRR, 1.12; 95% CI, 1.06-1.19), and the use of feeding tubes (IRR, 1.34; 95% CI, 1.03-1.64) and tracheostomies (IRR, 1.40; 95% CI, 1.17-1.69) were associated with RTIs.

Conclusions and Relevance: 

In this study, RTIs were the most common infections diagnosed, but modifiable risk factors for RTIs were not identified. Future work should focus on optimizing infection prevention and control strategies to reduce infections, particularly RTIs, in the pediatric long-term care population.


Am J Geriatr Psychiatry. 2012 Jun;20(6):468-76. doi: 10.1097/JGP.0b013e318246b807.

Exercise and social activity improve everyday function in long-term care residents..

Lorenz RA, Gooneratne N, Cole CS, Kleban MH, Kalra GK, Richards KC.

IOBJECTIVES: 

This study examined the effects of high-intensity resistance strength training and walking (E), individualized social activity (SA), and resistance training and walking combined with social activity (ESA) on everyday function in long-term care (LTC) residents and explored the relationship between change in everyday function and change in sleep.

DESIGN: 

The study used data from The Effect of Activities and Exercise on Sleep, a randomized controlled trial.

SETTING: 

Residential LTC facilities.

PARTICIPANTS: 

A total of 119 participants who had measures of everyday function and sleep at baseline and postintervention.

INTERVENTIONS: 

The E group exercised 5 days a week. The SA group was involved in social activities 5 days a week. The ESA group received both E and SA interventions. The usual care (UC) control group participated in usual activities.

MEASUREMENTS: 

Everyday function was measured by the Nursing Home Physical Performance Test. Nighttime sleep was measured by attended polysomnography.

RESULTS: 

The UC and SA groups showed a decline in everyday function, whereas the E and ESA groups showed improvement. There were statistically significant differences between the groups, with pairwise comparisons showing significant improvements in the ESA group over the SA group (95% confidence interval, -3.94 to -0.97) and the UC group (95% confidence interval, -3.69 to -0.64). No relationship was found between change in everyday function and change in sleep.

CONCLUSION: 

Seven weeks of high-intensity resistance strength training and walking, combined with individualized social activities (ESA), improved everyday function among LTC residents, independent of change in sleep.


American Journal of Infection Control, Volume 47, Issue 7, Pages 737-743

Laminar airflow and mixing ventilation: Which is better for operating room airflow distribution near an orthopedic surgical patient ?

Guangyu Cao, Anders M. Nilssen, Zhu Cheng, Liv-Inger Stenstad, … Jan Gunnar Skogås

Background

There has been little research on the performance of laminar airflow (LAF) and mixing ventilation (MV) systems regarding clean airflow distribution near a surgical patient in operating rooms (ORs). The objective of this study was to examine the performance of LAF and MV systems in ORs at St Olavs Hospital in Norway.

Methods

Experimental measurements were conducted in 2 ORs equipped with LAF and MV systems.

Results

Under real operating conditions, airflow distribution from the LAF system was disrupted, and airflow velocity became significantly lower than that of MV above the lying patient. Airflow pattern was observed as distributed vertically downward and horizontally with LAF and MV, respectively. Turbulence intensity of supply airflow from LAF was much lower than that of MV.

Conclusions

The airflow distribution by LAF system in close proximity to a patient is greatly affected by thermal plumes generated above incisions by both patients and surgical facilities. The effect of surgical facilities on airflow distribution by using MV is not significant compared to LAF ventilation. New guidelines are needed for the design of clean airflow distribution systems in the vicinity of surgical patients in ORs.

American Journal of Infection Control, Volume 47, Issue 6, Supplement, June 2019, Page s8

Factors Associated with Infection Preventionist Turnover in Long-term Care Facilities.

Margaret Drake, Regina Nailon, Teresa Fitzgerald, Laura K. Tyner, Muhammad Ashraf. 

BACKGROUND

Infection Preventionist (IP) turnover is a significant barrier in developing effective infection prevention and control (IPC) programs in the long-term care facilities (LTCF). We studied the factors that contributed to or prevented IP turnover in LTCF.

METHODS

An 11 question online survey was developed and emailed to 222 directors of nursing (DON) of LTCF with directions to forward it to the facility IP for completion. Survey collected information on turnover of IP, DON and associate DON (ADON) in the past 24 months. Additional questions assessed perceptions of IPs regarding impact of turnover and factors associated with it.

RESULTS

A total of 64 IPs (28.8%) completed the survey. All reported performing at least one additional responsibility in addition to their IP role (range 1-4). In the past 24 months, 54.7% LTCF had at least one turnover at IP, 54.7% at DON and 29.7% at ADON positions. Majority of IPs (54.3%) from the LTCF that had turnover at DON position (n=35) reported that turnover in nursing leadership affected their ability to perform their IPC program responsibilities. Many IPs (45.7%) from LTCF that experienced IP turnover (n=35) reported that it impeded full implementation of IPC program at their facility. Workload was the most frequently selected contributing factor to the turnover (37.1%), followed by wages and benefits (28.6%), nursing leadership turnover (25.7%), dissatisfaction with the job (25.7%), and understaffing (25.7%). The most common reasons preventing IP turnover reported by IPs from LTCF without any IP turnover (n=29) included nursing leadership stability (27.6%), opportunity for professional development (20.7%), and overall satisfaction with the job (17.2%).

CONCLUSIONS

This study identified several modifiable factors that influence IP turnover in LTCF. Advocacy at the national level is required to raise awareness of the challenges faced by IPs in this setting in order to decrease their turnover rate.


American Journal of Infection Control, Volume 42, Issue 10, Supplement, October 2014, Pages s269-s273.

Impact of Detection, Education, Research and Decolonization without Isolation in Long-term care (DERAIL) on methicillin-resistant colonization and transmission at 3 long-term care facilities.

Donna M. Schora, Susan Boehm, Sanchita Das, Parul A. Patel, Lance R. Peterson


We tested infection prevention strategies to limit exposure of long-term care facility residents to drug-resistant pathogens in a prospective, cluster randomized 2-year trial involving 3 long-term care facilities (LTCFs) using methicillin-resistant Staphylococcus aureus (MRSA) as a model. We hypothesized that nasal MRSA surveillance using rapid quantitative polymerase chain reaction and decolonization of carriers would successfully lower overall MRSA colonization. In year 1, randomly assigned intervention units received decolonization with nasal mupirocin and chlorhexidine bathing and enhanced environmental cleaning with bleach every 4 months. Newly admitted MRSA nares-positive residents were decolonized on admission. Control units were screened but not decolonized. All units received periodic bleach environmental cleaning and instruction on hand hygiene. In year 2, all units followed intervention protocol caused by failure of the cluster randomized approach to sufficiently segregate patients. MRSA colonization was monitored using point prevalence testing every 4-6 months. Colonization status at admission and discharge was performed 1 quarter per year to determine acquisition. Fisher exact test was used for statistical analysis. Baseline MRSA colonization rate was 16.64%. In year 1, the colonization rate of intervention units was 11.61% (P = .028) and 17.85% in control units (P = .613) compared with baseline. Intervention unit rate difference compared with the controls was significant (P = .001). In year 2, the colonization rate was 10.55% (P < .001) compared with baseline. The transmission rates were 1.66% and 3.52% in years 1 and 2, respectively (P = .034). The planned interventions of screening and decolonization were successful at lowering MRSA colonization.


American Journal of Infection Control, Volume 44, Issue 12, 1 December 2016, Pages 1622-1627

Reduction of methicillin-resistant infection in long-term care is possible while maintaining patient socialization: A prospective randomized clinical trial. 

Lance R. Peterson, Susan Boehm, Jennifer L. Beaumont, Parul A. Patel, Becky A. Smith.

Background

Antibiotic resistance is a challenge in long-term care facilities (LTCFs). The objective of this study was to demonstrate that a novel, minimally invasive program not interfering with activities of daily living or socialization could lower methicillin-resistant Staphylococcus aureus (MRSA) disease.

Methods

This was a prospective, cluster-randomized, nonblinded trial initiated at 3 LTCFs. During year 1, units were stratified by type of care and randomized to intervention or control. In year 2, all units were converted to intervention consisting of universal decolonization using intranasal mupirocin and a chlorhexidine bath performed twice (2 decolonization-bathing cycles 1 month apart) at the start of the intervention period. Subsequently, after initial decolonization, all admissions were screened on site using real-time polymerase chain reaction, and those MRSA positive were decolonized, but not isolated. Units received annual instruction on hand hygiene. Enhanced bleach wipe cleaning of flat surfaces was done every 4 months.

Results

There were 16,773 tests performed. The MRSA infection rate decreased 65% between baseline (44 infections during 365,809 patient days) and year 2 (12 infections during 287,847 patient days; P < .001); a significant reduction was observed at each of the LTCFs (P < .03).

Conclusions

On-site MRSA surveillance with targeted decolonization resulted in a significant decrease in clinical MRSA infection among LTCF residents.


American Journal of Infection Control, Volume 43, Issue 5, 1 May 2015, Pages 424-434.

Cleaning and disinfecting environmental surfaces in health care: Toward an integrated framework for infection and occupational illness prevention.

Margaret M. Quinn, Paul K. Henneberger, National Institute for Occupational Safety and Health (NIOSH), National Occupational Research Agenda (NORA) Cleaning and Disinfecting in Healthcare Working Group

Abstract

Background

The Cleaning and Disinfecting in Healthcare Working Group of the National Institute for Occupational Safety and Health, National Occupational Research Agenda, is a collaboration of infection prevention and occupational health researchers and practitioners with the objective of providing a more integrated approach to effective environmental surface cleaning and disinfection (C&D) while protecting the respiratory health of health care personnel.

Methods

The Working Group, comprised of >40 members from 4 countries, reviewed current knowledge and identified knowledge gaps and future needs for research and practice.

Results

An integrated framework was developed to guide more comprehensive efforts to minimize harmful C&D exposures without reducing the effectiveness of infection prevention. Gaps in basic knowledge and practice that are barriers to an integrated approach were grouped in 2 broad areas related to the need for improved understanding of the (1) effectiveness of environmental surface C&D to reduce the incidence of infectious diseases and colonization in health care workers and patients and (2) adverse health impacts of C&D on health care workers and patients. Specific needs identified within each area relate to basic knowledge, improved selection and use of products and practices, effective hazard communication and training, and safer alternatives.

Conclusion

A more integrated approach can support multidisciplinary teams with the capacity to maximize effective and safe C&D in health care.

La prévention et la gestion des infections associées aux soins de la réadaptation.

Introduction  

Nous évoquerons deux aspects liés à l’âge des patients.  Tout d’abord la personne adulte, voir âgée, ensuite en neurologie pédiatrique.
La maîtrise du risque infectieux est également une composante de la politique de lutte contre les infections associées aux soins au sein des établissement qui se consacrent à la réadaptation des personnes victimes de conséquences fonctionnelles motrices et/ou cognitives suite à un problème de santé : accident ou maladie.

1. Dans le secteur des personnes adultes

 Cette politique s’inscrit dans le projet qualité – sécurité et gestion des risques au sein de tout hôpital. Elle est élaborée par le comité d’Hygiène Hospitalière (HH) et l’équipe opérationnelle d’hygiène. Cette équipe met en œuvre de manière opérationnelle les décisions prises par ce comité. Elle se décline à travers un plan d’action pluriannuel piloté par l’équipe opérationnelle d’Hygiène Hospitalière autour de différents axes :
• Promouvoir une culture partagée de qualité et de sécurité des soins.
• Optimiser le recueil et l’utilisation des données de surveillance.
• Anticiper et détecter l’émergence des agents pathogènes à fort potentiel épidémique et les Bactéries Multi Résistantes (BMR).
• Maintenir le Bénéficiaire de Soins au centre du dispositif.
• Améliorer l’organisation du dispositif de prévention des infections nosocomiales.

Une discipline complexe et exigeante visant d’abord la sécurité microbiologique des soins, des activités tant hôtelières que sanitaires au regard des patients hébergés en établissements de santé.
En cela, l’hygiène hospitalière s’intègre bien dans les démarches qualité et sécurité déployées depuis les années 1990 dans l’ensemble des institutions hospitalières.

La maîtrise du risque infectieux associé aux soins poursuit les objectifs suivants : 
• Assurer aux usagers des hôpitaux de réadaptation une offre de soins et de services  dans des conditions de sécurité optimales
• Maîtriser le risque de transmission croisée au sein des services de soins

Concrètement, nous ciblons quelques actions comme : 
• Développer les actions d’évaluation des pratiques professionnelles ciblées sur les pratiques d’hygiène et à risque de transmission croisée par l’ensemble des intervenants qui gravitent autour du patient
• Améliorer le dispositif de signalement interne des infections et mettre en place des actions de gestion des risques
• Organiser la traçabilité du signalement interne des infections nosocomiales
• Identifier des actes à risques et proposer une action de gestion des risques a priori

En structure hospitalière de réadaptation, la durée de séjour est nettement plus longue par rapport aux patients en unités de soins aigus et leur renouvellement est nettement plus faible.  
Un questionnement s’impose : comment ces caractéristiques de durée de séjour modifient-elles la dynamique de transmission infectieuse ?

Rappelons-nous la définition de la réadaptation proposée par l’Organisation Mondiale de la Santé :
« La réadaptation médicale est définie comme l’application coordonnée et combinée de mesures dans les domaines médical, social, psychique, technique et pédagogique, qui peuvent aider à remettre le patient à la place qui lui convient le mieux dans la société et/ou à lui conserver cette place ».

Cette définition suppose de considérer le patient de manière holistique ce qui présume  une évaluation et une prise en charge par plusieurs professionnels de la santé de formations initiales différentes complétées parfois  de disciplines relevant de spécialités.

Le risque infectieux en réadaptation est attribué à divers facteurs comme :
• les différentes pathologies rencontrées
• la diversité des intervenants
• l’activation de structures diverses qui engendrent des facteurs de risques spécifiques : nombreux déplacements du patient, manipulation d’un même matériel, diversité des locaux…
• les facteurs de risques liés à la situation singulière de chaque patient: situations de soins complexes, séjour d’hospitalisation long, poly pathologies … 
• les facteurs de risques liés aux intervenants : multiplicités des contacts par une équipe poly professionnelle  et la circulation de l’information non optimale entre soignants 

Autant d’éléments dont il est nécessaire de tenir compte dans l’évaluation du risque de transmission des germes.
Une grande variété de matériel et d’objets est utilisée lors de différentes activités de rééducation fonctionnelle : ateliers de cuisine, de jeux, de bricolage, d’artisanat, permettant au patient de réaliser les différents gestes à acquérir dans le cadre de son indépendance et de sa réinsertion future.
Tous ces objets indispensables lors des séances de rééducation (bois, cuir, carton, corde, métal, pâte à modeler, ustensiles de cuisine, marteau, scie, coussin, ordinateurs, livres, jouets) vont passer de mains en mains tout au long de la journée entraînant un risque de transmission d’éventuels germes pathogènes.
Même problématique avec le matériel utilisé lors des séances de kinésithérapie  (massage, électrothérapie, presso thérapie, thermothérapie, attelles, orthèses …).

Les risques de transmission de microorganismes pathogènes de patient à patient, de patient à soignant, voire de propagation d’épidémie si le patient est infecté et colonisé, sont quotidiens et bien réels.
Au regard de ce risque, il est indispensable d’établir quelques recommandations envers les intervenants lors des approches soignantes ou thérapeutiques des Bénéficiaires de Soins.   Le germe ne peut pas représenter un obstacle, même s’il est BMR, à sa rééducation fonctionnelle.

En chambre :
• Appliquer les recommandations en vigueur : précautions générales et précautions additionnelles si indiqué
• Planifier la visite de ce patient en fin de programme
• Limiter le matériel de rééducation en chambre (matériel de substitution : compresses, papier…) et privilégier celui à usage unique
• Nettoyer et désinfecter le matériel après utilisation
• Pratiquer la désinfection hydro alcoolique des mains avant et après l’activité  thérapeutique tant pour le patient que pour le professionnel

En salle commune de rééducation : 
• Programmer le patient en fin de séance de travail
• Appliquer les précautions générales
• Dédier un espace délimité aux patients en précautions additionnelles
• Respecter l’hygiène des mains patient/thérapeute avant et après l’activité
• Veiller à ce que le patient soit revêtu de vêtements longs : poignets et chevilles serrés, renouvelés quotidiennement, surtout si MRSA
• Faire porter au patient un masque chirurgical si toux productive
• Porter un équipement de protection individuel pour le thérapeute si contact physique avec le patient
• Nettoyer et désinfecter le matériel et les surfaces à proximité du patient dans un périmètre de +/- 1 mètre
• Eliminer le linge et les déchets selon la filière des déchets contaminés en vigueur dans l’établissement

Il est primordial également d’impliquer le patient, ses proches et les visiteurs dans le cadre des mesures de prévention de la transmission des germes.
La rédaction de brochures explicatives générales ou spécifiques en lien avec un microorganisme, représente un élément d’importance pour sensibiliser chacun.
Leur contenu est d’une part théorique mentionnant des explications brèves par rapport au germe impliqué, sur son dépistage éventuel, sur sa transmission en réadaptation et d’autre part, la mention de l’aspect pratique :
• Hygiène des mains : indications + schéma de la technique
• Port du masque : indication
• Vêtements : spécificité + règles de nettoyage
• Visites : règles autorisation – interdiction
• Circulation dans l’institution : précautions – mesures
• Précautions à prendre lors du retour à domicile : informations

Actuellement, les technologies numériques permettent aussi d’illustrer ces situations à travers des supports visuels à disposition en chambre et/ou dans les différents locaux institutionnels.

Quel que soit le support activé, la parole explicative du professionnel reste indispensable. S’assurer de la compréhension des propos émis et surtout échanger avec son interlocuteur pour apaiser son éventuelle angoisse générée par la situation infectieuse.

2.   Aspects spécifiques du secteur de la réadaptation en neuropédiatrie 

La neurologie pédiatrique (neuropédiatrie) a pour but l’évaluation, le diagnostic et le traitement des affections neurologiques aiguës et chroniques de l’enfant.
Notre hôpital accueille des enfants, de tout âge, atteints de problèmes consécutifs à une maladie ou un accident neurologique. Dans le cadre de sa mission d’aide au mieux-être de l’enfant hospitalisé en rééducation neurologique infantile, l’aspect de l’hygiène hospitalière représente un aspect incontournable. Le versant social, c’est-à-dire la réadaptation, se développe avec des données clairement énoncées que représentent l’intégration scolaire, l’implication des familles et le travail en réseau autour d’un projet personnalisé.
Etant centre de référence pour l’épilepsie réfractaire, nombre d’enfants présentent un syndrome électro clinique, caractérisé par la répétition de crises épileptiques, phénomènes paroxystiques, repérables cliniquement et sur les tracés électro-encéphalographiques.
Les crises traduisent un dysfonctionnement du système nerveux central. Elles perturbent le vécu de façon profonde, même si cette perturbation peut être transitoire.  Il est nécessaire d’apprécier la place que prennent ces phénomènes dans le fonctionnement psychique et somatique. Il existe bien des sortes de manifestations cliniques, électriques et évolutives : il n’existe pas une épilepsie mais des épilepsies.

L’explication de l’épilepsie renvoie à la complexité de l’organisme : le dysfonctionnement épileptique et sa répétition doivent être situés dans un ensemble biopsychosocial interactif.
Les motifs d’hospitalisation sont diversifiés ; de manière non exhaustive, en voici quelques exemples :  
• bilan neurologique de difficultés ou incertitudes à propos du développement moteur (trouble de la marche) et/ou cognitif (trouble du langage)  entraînant des difficultés scolaires
• troubles du comportement
• enfants ou adolescents présentant des situations de handicap au niveau moteur et/ou cognitif : enfant polyhandicapé, enfant avec une déficience mentale, une infirmité motrice cérébrale, une maladie neuromusculaire
• maladies neurométaboliques et génétiques
• séquelles suite à une infection et inflammation du système nerveux (méningites, encéphalites, syndrome de Guillain Barré),
• traumatismes crâniens
• malformations cérébrales
• pathologies vasculaires cérébrales

Notre programme de prévention et gestion des situations infectieuses se décline en divers axes : 
• Une politique de la prescription des traitements antibiotiques, pour freiner le développement de résistance par un usage rationnel, prudent des Anti Biotiques (AB)
• Un suivi vaccinal de l’enfant et campagne de vaccination chez les professionnels de la santé
• Une politique de prévention de l’infection par la mise en application des précautions générales face à tous et selon les situations infectieuses, les précautions additionnelles
• L’actualisation des protocoles et procédures de soins infirmiers et paramédicaux
• Suivi de l’épidémiologie locale : en particulier les BMR : MRSA, BLSE, CD….
• Mise en œuvre d’un programme de formation en hygiène hospitalière pour tous dont l’hygiène des mains ainsi que l’intégration des procédures de soins infirmiers aseptiques dans leur mise en pratique à travers des séances d’exercices dans des salles didactiques sur le site de l’hôpital.  Développement de l’e-learning avec divers supports sous forme de vidéos, quizz…

Une vigilance est accordée également aux méthodes et techniques employées pour : 
• Le nettoyage et la désinfection de l’environnement du patient : travail de collaboration avec l’équipe des techniciens de surface • Le nettoyage et la désinfection des équipements et matériels utilisés pour soigner les patients, utilisation de «dispositifs de soins « à Usage Unique (UU)

L’équipe opérationnelle en HH, composée de professionnels relais en HH, accomplit ses missions sur base d’une description de fonction :
ils   :
• organisent une surveillance des infections associées aux soins qui sont enregistrées puis analysées,
• participent à la mise au point de procédures (ou protocoles) de soins et d’entretien des locaux, des équipements et du matériel de soins («dispositifs médicaux»),
• contribuent, avec les « qualiticiens » et les soignants au sens large, à des évaluations sur la mise en application de ces procédures (ou protocoles),
• réalisent des actions d’information et de formation auprès des différents professionnels de santé,
• répondent aux demandes d’avis techniques ou de documentation.

La notion d’infection associée aux soins représente un élément qui exige une surveillance des situations infectieuses dans la dynamique institutionnelle.  
La lutte contre les infections associées aux soins est un ensemble d’activités et d’actions qui concernent tous les acteurs de santé. Elle comprend une panoplie de méthodes qui se complètent entre elles : surveillance, application des précautions standards, précautions septiques, asepsie, antisepsie, désinfection, stérilisation, filtration, antibiothérapie et traitements de rééducation au niveau moteur et cognitif.
Le versant médical prend en compte les progrès des connaissances scientifiques appliquées à la médecine, depuis la biologie moléculaire au service du traitement des maladies neuromusculaires, jusqu’à la connaissance des neuromédiateurs et du fonctionnement cérébral au service du traitement des désordres neuromoteurs ou neurocognitifs. 
Ces progrès imposent à la rééducation une analyse de plus en plus pertinente de la fonction touchée par le processus neurologique. Ainsi, se sont développées les échelles d’évaluation fonctionnelles ou motrices, l’analyse quantifiée de la marche, les tests neuropsychologiques.
Ces évaluations ont une incidence directe sur le type de l’offre de soins et services proposé. Une collaboration étroite entre tous les intervenants médicaux, paramédicaux et soignants est nécessaire dans cette pratique.  C’est ici que la maîtrise des problèmes infectieux demande une analyse spécifique de chaque situation clinique.   
Les situations infectieuses virales sont fréquemment rencontrées. Elles sont liées à la transmission des virus chez les enfants hospitalisés atteints également de pathologies digestives et respiratoires. Deux germes pathogènes principaux en sont la cause : les rotavirus et les norovirus.  
Les rotavirus sont les principaux agents pathogènes des gastro-entérites de l’enfant de moins de cinq ans. Les jeunes enfants sont principalement touchés, en particulier les nourrissons, plus fragiles, car non encore immunisés contre ces virus et présentant souvent des pathologies médicales sous-jacentes.
La prévention de la transmission de ces virus très contagieux et très résistants dans l’environnement repose sur le respect de mesures d’hygiène adaptées. Elle nécessite une attention et une discipline de chaque instant; des efforts doivent donc porter sur l’éducation du personnel mais aussi des parents.
La vaccination contre le rotavirus a déjà montré son efficacité dans la prévention des gastro-entérites sévères à rotavirus, son utilisation devrait permettre une diminution de ce type d’infection. 
La prévention de ces infections repose sur le respect strict des règles d’hygiène telles que l’hygiène des mains avec les produits hydro alcooliques, le nettoyage et la désinfection des surfaces et la mise en œuvre des précautions d’isolement envers ces enfants. 
Ces mesures d’hygiène permettent de limiter la diffusion de ces épidémies en milieu hospitalier mais demandent une grande rigueur et elles sont difficiles à appliquer au quotidien. Ces mesures d’hygiène dépendent de facteurs parfois difficilement contrôlables ; les situations d’urgence, un dysfonctionnement lié à un déficit de personnel, l’absence d’équipement médical à usage unique ; les visites des parents et des proches sont des facteurs propices au non-respect des règles d’hygiène.
Le portage asymptomatique de ces virus dans les selles constitue un facteur de risque de transmission de ces infections. Les mesures de prévention doivent s’appliquer aussi aux enfants ayant présenté une infection dans les jours ou les semaines précédant l’hospitalisation dans notre centre hospitalier neurologique de réadaptation. Ainsi, tous les enfants, surtout ceux de moins de deux ans, sont à risque de portage viral, source de contamination pour le personnel et les autres enfants.
Il est utile de faciliter l’accessibilité aux solutions hydro alcoolique dans les services afin de permettre une hygiène des mains de manière systématique avant et après chaque soin à l’enfant : la combinaison du flacon de poche avec le distributeur représente une garantie  de son observance.
Les précautions d’isolement sont contraignantes et parfois mal acceptées car elles nuisent à la convivialité des services de pédiatrie.
Cependant, elles sont nécessaires, surtout chez les enfants de moins de deux ans potentiellement réceptifs aux infections liées aux soins.
Chez ces enfants, l’importance des activités infirmières (soins, biberons, changement des couches, etc.) et la multiplicité des intervenants favorisent la transmission de ces infections.
Idéalement, ces enfants doivent être isolés dans une chambre disposant d’un équipement de protection individuel, de matériel à usage unique (stéthoscope individualisé) et d’un circuit d’élimination des selles. Les Solutions Hydro Alcooliques (SHA) et les solutions de désinfection du matériel doivent également être disponibles dans la chambre.
La limitation du nombre de visites à deux adultes par enfant est nécessaire. Les équipes soignantes, mais aussi les parents, doivent être régulièrement sensibilisés aux risques de contamination et au respect des mesures d’hygiène.
Une attention particulière concerne l’entretien des locaux et des objets de l’environnement.  
Le matériel réutilisable nécessite un nettoyage et une désinfection avec un produit virucide adapté.
La formation du personnel soignant est indispensable car l’information sur la prévention de ces infections à l’hôpital doit être répétée et évaluée régulièrement.
En pédiatrie, le jouet fait partie intégrante de l’environnement de l’enfant.
Une vigilance toute particulière y est accordée à travers des  recommandations  à propos de leur nettoyage/désinfection.  
Le jouet est un objet conçu pour amuser un enfant, occuper agréablement son temps, le divertir, lui procurer du plaisir, l’égayer, le distraire.  

Il se décline en divers éléments : 
• Jeux (de société, de construction)
• Peluches
• Poupées
• Appareils électroniques
• Livres

 Ces distractions :
• font partie de l’expérience hospitalière de l’enfant et de sa famille
• sont source de réconfort et de sécurité dans des situations inconnues et angoissantes
• peuvent être intégrées dans les soins
• contribuent à diminuer l’hostilité de l’hôpital, à humaniser l’hospitalisation
• participent au développement socio-affectif et à l’éveil de l’enfant

Du point de vue de la Prévention et Contrôle de l’Infection (PCI), il représente :
• un matériel non critique faisant partie de l’environnement hospitalier
• un réservoir potentiel de Micro-Organismes (MO) pathogènes ou non (salive, sécrétions respiratoires, selles…)
• une source éventuelle d’infections liées aux activités de soins  et de transmission croisée 

Le type de jouet représente un déterminant majeur de la colonisation microbienne ; nous observons que : 
• Les jouets mous (ex: peluches) sont presque toujours contaminés par diverses bactéries (coliformes), des champignons et fréquemment par des virus entériques comme le rotavirus quasi impossible à décontaminer.  Le jouet se contamine donc très vite (en moins d’une  semaine)
• Les jouets durs moins fréquemment colonisés par des bactéries et en moindre quantité, plus faciles à décontaminer

Du fait de ces caractéristiques, nous privilégions des jouets lavables et supportant une étape de désinfection comme les jouets aux surfaces lisses et sans texture.  
Les jouets complexes à entretenir, comportant des pièces non nettoyables, avec des matières textiles/poreuses, type bois, carton non plastifié, à valve retenant l’eau sont proscrits et éliminés de l’environnement de l’enfant. 

Quelques points d’attention sont encore à mettre en évidence comme :
• Trier les jouets et ranger les jouets au terme de la journée
• Ne pas stocker des jouets humides/mouillés
• Lister tous les jouets présents dans le service
• Etablir une fiche de traçabilité : indiquer la méthode et la fréquence de nettoyage

La méthode de nettoyage que  nous appliquons est la suivante : 
– pour les matières rigides : 
• Si souillures, nettoyer à l’eau et au savon de vaisselle, rinçage, séchage avec essuies à UU
• Ensuite désinfecter avec lingettes imprégnées d’Ethanol à 70% ou d’hypochlorite de sodium à 250 ppm + rinçage abondant à l’eau claire + séchage
• Alternatives:
oLave-vaisselle à 60°C
oSolution détergente/désinfectante type Incidin Pro 0.5 %® suivi d’un rinçage abondant à l’eau claire (irritation des voies respiratoires) et séchage

– pour les matières textiles/poreuses :
• Machine à laver à minimum 60°C durant au moins 50 min
• Machine à laver à 40° (avec prélavage) durant plus de 60 min
– pour les appareils et jeux électroniques : selon compatibilité du désinfectant avec le  matériel : 
o lingettes imprégnées d’Ethanol à 70% 
o hypochlorite de sodium à 250 ppm

– pour les livres et magasines : 
• Contrôler 1x/semaine au minimum
• Eliminer si signes d’humidité, moisissures, souillures macroscopiques
• Préférer les photocopies, les pages laminées,
• Munir l’ordinateur  d’une housse de protection ou clavier tactile 

  pour les contenants (bacs plastiques, armoires, étagères)
• Nettoyer avec produit détergent/désinfectant type Incidin Pro 0.5 % ®
• Au minimum 1x/semaine ou chaque fois si souillés  

En salle de jeux et dans la salle d’attente :
• Nettoyer/désinfecter immédiatement après souillure macroscopique
• Eviter, si possible l’accès aux enfants immunodéprimés (cas échéant, jouets nettoyés/désinfectés)

En chambre avec applications des précautions standards
• Nettoyer/ désinfecter :
o Entre 2 enfants
o 1x/semaine si pas d’échange de jouet entre patient
o Au départ définitif de l’enfant ou avant d’être remis dans un lieu commun
o Privilégier les jouets personnels
o Permettre le strict minimum
o Appliquer, si possible, pas d’échanges entre enfants
o Demander, si possible, que l’entretien soit à la charge des parents

En chambre avec application des mesures additionnelles : 
o Jouets dédiés (personnels acceptés)
o Nettoyer/désinfecter immédiatement si souillure visible
o 1x/semaine
o Entretien des jouets personnels à la charge des parents
o A la levée des mesures : nettoyer/désinfecter tous les jouets y compris les personnels

En chambre en Isolement Protecteur :
o Jouets dédiés (personnels acceptés)
o Eviter tous les jouets «mous»
o Nettoyer et désinfecter tous les jouets avant de les introduire dans la chambre
o 1x/semaine
o Entretien des jouets personnels à la charge des parents

Conclusion  

Nous avons ciblé quelques aspects liés à l’hygiène hospitalière dans la dynamique institutionnelle des structures hospitalières de réadaptation.  
Nous achevons cette balade en soulignant qu’il est intéressant dans ce type d’hôpital d’être créatif et innovant dans les outils mis à disposition.  Pour illustrer notre propos, voici une armoire organisatrice de l’Equipement de Protection de l’Infection fabriquée en collaboration avec un collègue du service de maintenance. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Selon les besoins, elle peut être déplacée et posée à côté de la chambre nécessitant l’application de précautions additionnelles. Son avantage, elle rassemble tout l’équipement et est suspendue, ainsi elle n’entrave nullement l’espace au sol pour les personnes à mobilité réduite souvent équipées d’appareillage ou chaise roulante.
En réadaptation, comme ailleurs, chaque professionnel de la santé veille à une offre optimale de soins individualisés au patient.  
Pour un agir correct, quelques composantes d’un soin de qualité nous guident dans notre approche soignante :
• Sa justification : un soin est-il vraiment justifié dans cette situation singulière ? 
• Son type : le type de soin est-il approprié ?
• Sa réalisation : le soin est-il correctement réalisé ? 
• Son moment : le soin est-il effectué au moment judicieux ? 
• Son explication : le soin est-il expliqué de façon satisfaisante et compréhensible ?
• Son suivi : l’évolution après le soin est-elle suivie de manière adéquate ?
• Son efficacité : le soin se montre-t-il efficace lors de l’évolution ?
• Son innocuité : aucun effet indésirable ne se révèle-t-il après le soin ? 

La finalité de l’audit en hygiène hospitalière est avant tout de promouvoir la qualité des prestations dispensées aux patients : 
Avoir des objectifs précis
Utiliser une méthodologie rigoureuse
Donner envie de progresser et s’améliorer
Informer le plus grand nombre : patients et professionnels de la santé
Travailler en équipe et/ou groupe de travail par rapport à un thème précis

Aussi en réadaptation, l’hygiène hospitalière représente  une mise en langage de ce que vit la personne soignée à un moment de son parcours de vie en institution hospitalière.
Découvrir les mystères de l’autre, avoir de l’intérêt à en connaître davantage engage sur la reconnaissance et la confiance qui se créent de personne à personne.
Dans cette perspective, l’impératif moral de l’infirmière est de connaître la personne et de rester centrée sur son mandat premier : être là pour les autres.
Notre engagement en tant qu’infirmière est de soutenir la personne dans ses allers et retours, là où elle se trouve, cheminant dans sa recherche de sens de ce qui lui arrive avec ses valeurs et ses représentations.
Notre intention étant d’aller à la découverte de qui est cette personne et de ce qui est important pour elle, dans le respect de ses choix, à son rythme.
Se laisser porter par le mouvement présent, en acceptant les roulis et tangages incertains au gré des changements et des expériences vécues, sans avoir peur de l’inconnu, de ce que nous allons découvrir, en étant ouvert dans l’intention de mieux connaître la personne.

Références

• Aoki Y, Suto A, Mizuta K, Ahiko T, Osaka K, Matsuzaki Y.  Duration of norovirus excretion and the longitudinal course of viral load in norovirus-infected elderly patients. J Hosp Infect 2010 : p  42-6.

• Cunliffe NA, Booth JA, Elliot C, et al. Healthcare-associated viral gastroenteritis among children in a large pediatric hospital, United Kingdom. Emerg Infect Dis 2010 ; p 55-62.

• Doyen M. et al. Nounours, un copain de Nosor? Noso-Info 2007/06, 11(2), 17-19. Disponible à l’adresse : http://www.nosobasebiblio.cclin-arlin.fr/(date d’accès : 23.07.2018)

• Festini F, Cocchi P, Mambretti D, et al. Nosocomial rotavirus gastroenteritis in pediatric patients: a multi-center prospective cohort study. BMC Infect Dis 2010: p 235.

• INFECTION PREVENTION AND CONTROL OPERATIONAL GROUP, NORTHAMPTONSHIRE HEALTHCARE. (2014) Guidelines for cleanin Toys. Disponible à l’adresse : http://www.nht.nhs.uk/main.cfm?type=search (date d’accès : 24.07.2018)

• Mougeot, F., Occelli, P., Buchet-Poyau, K., Robelet, M., Touzet, S. & Michel, P. (2017). L’émergence de la question de la sécurité des patients en France. Santé Publique, vol. 29,(6), 869-877. doi:10.3917/spub.176.0869.

• PCI. CANADA (2011). Revue des pratiques pour le Canada: jouets. Disponible à l’adresse: www.ipac-canada.org/site_map.php (date d’accès: 23.07.2018)

Nouvelles techniques pour la maîtrise de la qualité de l’air dans le bloc opératoire

Introduction   

La réglementation et les normes actuelles concernant le traitement de l’air dans les salles d’opération correspond trop peu à la pratique clinique. L’arrivée imminente d’une nouvelle législation (CEN TC 156 WG18: Hospital Ventilation) va changer la donne, mais représente un travail de longue haleine. La normalisation européenne sera construite sur la base des besoins et d’une vérification sur le terrain et tiendra compte de besoins cliniques spécifiques. La publication d’une norme paneuropéenne prendra encore du temps. L’UZ Gent l’anticipe et a récemment installé une salle de cathétérisme hybride équipée d’un système de traitement de l’air avancé qui assure une sécurité accrue des patients. 

Les risques de santé (pour le patient comme pour le personnel médical) dans un environnement médical critique de ce type nécessitent un support technique avancé. En marge d’une réduction aussi importante que possible de l’exposition aux rayons ionisants, une qualité d’image optimale, un air pur pour lutter contre les infections, des conditions de travail confortables et une acoustique performante sont des paramètres importants. La norme pour l’obtention et le maintien d’une excellente qualité de l’air (la tente de Charnley1) remonte aux années 60. Selon ce principe, un grand filtre ultrafin, qui crée un « champ de flux laminaire », est intégré dans le plafond de la salle d’opération. Dans la littérature spécialisée, on parle souvent d’UDF (UniDirectional Flow). Un débit d’air très important permet à l’air de la zone critique d’être pur et de le rester (grâce à la suppression des particules de poussière). Le risque que des particules contaminées entrent en contact avec la blessure d’un patient et provoquent des risques d’infection, s’en trouve réduit. Il est important que le flux ne soit pas trop turbulent. Dans la configuration d’origine (voir figure 1) de Charnley, des rideaux étaient suspendus, afin de fermer la zone protégée du reste de la salle d’opération. En outre, à une lampe d’opération près, aucun appareil pouvant avoir une influence sur les flux d’air et leur effet purificateur n’était suspendu au plafond. Les appareils radiologiques et systèmes d’alimentation actuels que l’on retrouve au niveau du plafond peuvent provoquer une perturbation indésirable des flux d’air. Souvent, les tables d’instrumentation accueillant les cathéters et instruments stériles se trouvent en dehors de la zone sécurisée, qu’on appelle le plénum. 

En outre, les tests de libération d’une salle sont réalisés au repos. Lors de ceux-ci, la qualité de l’air est mesurée dans une salle d’opération pratiquement vide et uniquement en son centre. Dans la pratique clinique actuelle, reste dès lors à savoir si même en pleine opération, l’air ultrapropre requis est fourni en suffisance. 

 

 

 

 

 

Figure 1 

UDF est sensible aux obstacles présents dans l’air

Il ressort d’études menées dans la littérature que la norme à suivre est particulièrement sensible aux obstacles dans le flux d’air dans la zone protégée. Un groupe de recherche norvégien2 a mesuré la vitesse de l’air sous différentes lampes opératoires et l’a comparée à la situation sans éclairage. Sous les lampes opératoires (quelles que soient leur marque), la vitesse de l’air disparaissait pratiquement entièrement au niveau local. Les échantillons d’air indiquaient également que l’air, sans éclairage opératoire, ne contenait pratiquement aucune bactérie, mais que lors du déploiement des lampes opératoires, des microorganismes (>1 KVE/m³) pouvaient toujours être cultivés.

Des chercheurs suédois3 ont pu démontrer, à l’aide de simulations informatiques, que les flux d’air étaient fortement déformés par les lampes opératoires. Des zones dans lesquelles l’air stagne (voir figure 2) se forment même. Cependant, les zones critiques sont suffisamment nettoyées par l’excès d’air. À un taux de changements d’air par heure (changements d’air par heure =CAH) de 100, on observe un effet de résorption toujours suffisant pour un travail sûr.

L’impact qu’ont des obstacles imposants comme des appareils radiologiques combinés avec tous les systèmes d’alimentation actuellement utilisés n’a pas encore été suffisamment étudié à ce jour dans la littérature scientifique, mais ce qui précède devrait soulever d’importantes questions à propos de la qualité de l’air si l’on s’écarte davantage de la tente de Charnley expliquée ci-avant.

 

 

 

 

Figure 2 

Systèmes de qualité de l’air à contrôle de température (TcAF)

Une nouvelle technologie (Opragon 8, Avidicare, Suède) a récemment été mise au point, grâce à laquelle la qualité de l’air est maîtrisée par la soumission de l’alimentation en air à une différence de température (voir figure 3). Par le biais de demi-sphères, de l’air légèrement refroidi est diffusé dans la pièce, au niveau central. En périphérie, des demi-sphères comparables rejettent de l’air un peu plus chaud. En raison du gradient de température et de la différence de densité de l’air (l’air froid descend tandis que l’air chaud monte), on observe une accélération de l’air central et obtient une combinaison entre résorption et dilution. Dans la zone centrale, les particules de poussière éventuellement contaminées sont évacuées de l’air, tandis que dans le reste de la salle d’opération, l’air se dilue.

Une récente étude scientifique4 a démontré que la qualité de l’air simulée par des modèles informatiques dans la zone centrale, mais aussi sur la table d’opération et sur les tables d’instrumentation, était bonne et peu tributaire du renouvellement d’air. Avec un débit d’air de 40 % inférieur (en comparaison à un UDF), de bons résultats ont été obtenus. Des mesures de la qualité de l’air3 pendant des interventions orthopédiques chez 47 ACH ont confirmé ces résultats, dans la zone centrale il est vrai.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Figure 3 

Salle d’opération hybride

Le bâtiment de l’entrée 12 de l’UZ Gent abrite notamment le département Cardiologie interventionnelle et Électrophysiologie pour la réalisation de procédures cardiaques complexes. En 2016, le service a pris la décision de renouveler deux des salles hybrides existantes. Pour déjà se conformer à la norme future, le système de ventilation de l’une de deux salles a également été renouvelé. Cette salle nécessitait un ISO 5 au repos et < 10 CFU/m³ en opération. L’une des conditions à une bonne qualité de l’air dans une salle d’opération est la création d’un cocon étanche. L’espace de traitement existant (incluant plafonds, parois intermédiaires, menuiserie, etc.) a été entièrement démonté et reconstruit par un entrepreneur de gros-œuvre à l’aide de nouveaux matériaux, durables. L’entrepreneur principal Philips Healthcare s’est chargé de l’installation des nouveaux appareils pour imagerie médicale. En sa qualité de sous-traitant pour le traitement de l’air, Halton a notamment pris en charge l’installation du système de ventilation (Vita OR Space, Halton, Finlande), sur la base de grilles Nozzle, décrit plus loin dans le texte comme cDAF (controlled Dilution Air Flow).

cDAF : un réseau de grilles Nozzle

La salle d’opération hybride a une superficie totale de 42 m². Les grilles Nozzle dans le plafond, qui sont positionnées en forme de cercle autour du plénum, transportent par voie centrale de l’air ultrapropre vers la salle d’opération, mais aussi vers les parois. Le flux d’air orienté vers l’intérieur supprime les contaminations qui se créent dans la zone de travail et évite la pénétration de l’air orienté vers l’extérieur. L’air est évacué par le biais de 3 grilles d’angle et une aspiration de plafond. Ce qui rend cette technologie novatrice si particulière est que la qualité de l’air peut être orientée sur la base du projet : le système de traitement de l’air apporte de l’air ultrapropre lorsqu’il est nécessaire.  Pendant le projet, l’ensemble de la chambre de traitement ainsi que tous les appareils et toutes les personnes ont été modélisés (voir figure 4a) et simulés via un logiciel CFD  (Computational Fluid Dynamics). Chaque nozzle individuel est d’abord réglé virtuellement et ensuite réglé réellement pendant l’exécution. Vu que le débit d’air nécessaire d’un tel système de dilution est calculé d’une autre façon (plus intelligente) qu’avec un flux laminaire (voir figure 4b), le débit d’air total a pu être ramené à seulement 42 ACH, soit moins de la moitié en comparaison à un UDF. Les coûts d’installation, de maintenance et la consommation d’énergie ont dès lors pu être considérablement réduits.
En outre, la qualité de l’air est également bien contrôlée en dehors de la zone centrale, ce qui permet à la contamination simulée et mesurée même en cas de procédures complexes comme TAVI (Transcatheter Aortic Valve Implantation) sur les tables d’instrumentation dans la périphérie de rester dans les valeurs cibles autorisées (< 10 CFU/m³) (voir figure 4c).

 

 

 

 

 

 

 

 

Figure 4a

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Figure 4b  

 

 

 

 

 

 

 


Figure 4b

 

 

 

 

 

 

 

 

Figure 4c 


Le confort acoustique et thermique n’est pas sans importance pour la sécurité des patients

Jusqu’à présent, nous nous sommes concentrés dans cet article sur la qualité de l’air, mais le confort du prestataire de soins professionnel est également important. Les systèmes de traitement de l’air utilisent des ventilateurs. Il ressort de la littérature4 et de mesures dans l’UZ Gent que le niveau sonore du traitement de l’air dépend fortement du renouvellement de l’air. Aussi bien TcAF que cDAF conduisent à une réduction d’au moins 10 dB, ce qui fait un monde de différence. Le bruit diminue la concentration, surtout en cas d’exposition de plusieurs heures.

La perception du confort thermique par les utilisateurs est surtout déterminée par la sensation de courant d’air et la température. Un système plus économe en énergie, assorti d’excellents éléments d’arrivée d’air, réduit pratiquement à néant la sensation de courant d’air. Il ressort d’expériences propres de l’UZ Gent, d’observations et d’entretiens avec des utilisateurs d’hôpitaux, que dans le cas de cDAF et TcAF, le confort thermique est assez bon.

Les systèmes, qui fonctionnent avec un mélange turbulent et donc selon le principe de dilution totale, donnent de bons résultats au niveau de la qualité de l’air à 100 ACH. Ces systèmes existant depuis longtemps ne sont volontairement pas décrits dans cet article. Dans la pratique, une telle technologie donne des résultats décevants en raison du faible confort acoustique et thermique à ces niveaux élevés de renouvellement de l’air. Les utilisateurs cliniques choisissent dès lors souvent de réduire le renouvellement de l’air afin d’arriver à un climat intérieur praticable, ce qui ne permet pas d’atteindre la qualité de l’air requise pendant les interventions.

Pour terminer, quelques considérations lors de la construction d’un nouvel espace de traitement


• Tous les aspects pour l’obtention d’une sécurité optimale des patients doivent être pris en compte : il y a bien plus qu’un air ultrapropre. 
• En marge de l’UDF classique, des techniques plus récentes, plus intelligentes de traitement de l’air ont été récemment mises sur le marché. Surtout en cas de grande complexité, d’obstacles importants et de zones critiques en périphérie, il est à envisager de faire appel à ces systèmes novateurs.
• Si la tente de Charnley (aucune obstruction des lignes de courant, tables d’instrumentation uniquement dans la zone centrale protégée) ne peut, pour des raisons cliniques ou organisationnelles, être respectée, une simulation informatique via CFD est absolument nécessaire.
• TcAF (Opragon 8, Avidicare) donne des résultats prometteurs pour la chirurgie orthopédique, pour autant que les tables d’instrumentation soient placées dans la zone centrale. Nous n’avons trouvé aucune preuve que TcAF fonctionne également correctement dans des salles d’opération hybrides mais ne l’excluons pas.
• cDAF (Vita Space OR, Halton) donne des bons résultats également dans les blocs opératoires où des procédures complexes sont réalisées, des obstacles importants se trouvent dans la zone centrale et des tables d’instrumentation en périphérie.
• La consommation d’énergie de technologies novatrices est nettement inférieure et le confort acoustique pour l’utilisateur final est supérieur en comparaison à l’UDF classique.

Références

1. J Charnley, A clean-air operating enclosure, Br J Surg (1964), 51:202-5

2. A Aganovic et al; Impact of surgical lights on the velocity distribution and airborne contamination level in an operating room with laminar flow, Building and Environment 126(2017) 42-53

3. M. Alsved, Temperature-controlled airfow ventilation in operating rooms compared with laminar airflow and turbulent mixed airflow, J Hosp Infect 98(2018) 181-190

4. C Wang et al, Numerical Study of temperature-controlled airflow in comparison with turbulent mixing and laminar airflow for operating room ventilation Building and Environment 144 (2018) 45-56

L’Infirmier en Hygiène Hospitalière  – une espèce en voie de disparition ?

Introduction  

Depuis 2 ans, une foule de projets portant sur la refonte de la classification des fonctions cliniques et managériales du département  infirmier ont été organisés. Les différentes fonctions sont passées sous la loupe afin de définir leurs  rôle et le  futur statut dans tous les établissements possibles, hôpitaux, structures de soins ainsi que dans les soins à domicile. Le lieu d’affectation, les domaines de résultat, les compétences requises et la rémunération vont de pair à ces fonctions. Dans le cadre de cette classification et différenciation de fonctions au sein du département infirmier, l’Institut de Classification de fonctions (IFIC en abrégé) a soumis fin 2016 une proposition au cabinet Affaires Sociales et Santé Publique et à son administration. Cette proposition n’a pas été retenue en raison d’une coupole d’hôpitaux flamands, arguant notamment e.a.  que les données utilisées par l’IFIC pour lier la fonction à une échelle barémique ne correspondaient pas à la réalité de travail actuelle des infirmiers. La proposition a donc été provisoirement mise en attente, mais en dépit d’un avis négatif de la coupole, la nouvelle classification IFIC a tout de même été implémentée début 2018 dans les hôpitaux privés.

L’IFIC sous-évalue la fonction d’infirmier en hygiène hospitalière (IHH) et ne répond pas, en termes de statut, aux recommandations reprises dans la circulaire de Christiaan Decoster (ancien directeur général Soins de santé) du 19/07/2007, qui stipule que chaque IHH doit faire partie du cadre intermédiaire infirmier. Selon l’IFIC, l’IHH   se situe dans les hôpitaux au même niveau qu’un infirmier en chef, à savoir le niveau 17. La fonction n’est pas reconnue dans les autres secteurs. Fin 2016, la Plateforme Fédérale Hygiène hospitalière (partenaire privilégié dans la reconnaissance de la fonction de l’IHH) a également réagi vis-à-vis de l’IFIC, notamment sur demande des plateformes régionales en  hygiène hospitalière, de l’ABIHH et du WIN.

Vu que les actions entreprises par la coupole et la Plateforme fédérale hygiène hospitalière n’ont eu aucun impact sur l’implémentation de la classification IFIC fin 2017-début 2018, la Plateforme Fédérale Hygiène Hospitalière, l’ABIHH et le WIN ont réuni leurs forces pour entreprendre plusieurs actions contre ce déploiement futur de la classification de fonction d’IHH. Le premier objectif  commun consiste à adapter le contenu et le statut de l’IHH, tels que décrits dans la carte de fonction IFIC, et ce conformément aux dispositions légales, au profil de compétences professionnelles et à la pratique. Le deuxième objectif commun consiste à consolider la position de chaque IHH et d’en rendre la rémunération proportionnelle. Étant donné que pour plusieurs actions, il a été fait appel à la collaboration de tous les IHH de Belgique, il nous a semblé opportun d’informer, par cette voie, nos collègues et les équipes opérationnelles  en hygiène hospitalière à propos de l’état d’avancement de ce dossier.

IFIC : Valorisation ou dévalorisation ? 

Depuis deux ans, nos autorités et les partenaires sociaux ne jurent plus qu’au travers de  la nouvelle classification de fonctions de l’IFIC pour le secteur des soins de santé. En 2018, cette classification a été mise en œuvre dans les hôpitaux privés. Cette année, ce sera au tour des hôpitaux publics.

La carte de fonction IFIC de l’IHH (code 6162) réduit le contenu de la fonction à l’introduction de mesures et à la formulation de conseils, dont les domaines de résultat sont les suivants :
• Détecter et résoudre les problèmes d’hygiène
• Superviser les méthodes de travail en matière d’hygiène
• Effectuer les prélèvements et assurer le suivi des infections
• Effectuer des recherches sur le matériel et les produits

En d’autres termes, l’IHH est privé de son rôle de participant à la coordination de la politique de prévention des infections  de l’hôpital, la motivation et le coaching de collaborateurs par rapport à la prévention des infections ne font plus partie de ses tâches (il doit uniquement informer et donner des conseils), il n’établit plus de directives générales concernant la prévention des infections (uniquement mettre en œuvre des mesures et remettre des avis), sa participation à des groupes de travail et plateformes externes n’est pas attendue, etc. Une telle description réduit fortement sa fonction réelle exercée sur le terrain . Il est évident que la carte de fonction a été établie par des personnes qui ne connaissent pas la fonction et qui ne se sont certainement pas concertées avec les titulaires de fonction, à savoir l’IHH. Nos organisations ont ensuite demandé à l’IFIC d’adapter cette carte de fonction et ont proposé leur aide/soutien. En guise de travail préparatoire, une description de fonction adaptée avait déjà été remise à l’IFIC,  celle-ci étant conforme à la législation, au profil de compétences professionnelles et à la pratique, et aussi validée par la Plateforme Fédérale en Hygiène Hospitalière, l’ABIHH et le WIN.

Une autre modification dévalorisante concerne la position de la fonction qui, selon la circulaire de Christiaan Decoster, doit se trouver « au niveau du cadre intermédiaire ». Malheureusement, l’IHH n’est dans la pratique pas toujours reconnu ni rémunéré comme un cadre intermédiaire. Depuis lors, le terme a été abandonné et remplacé par infirmier chef de service . La nouvelle classification de fonctions de l’IFIC n’en tient cependant pas compte et positionne l’IHH dans la catégorie de fonction 17, soit au même niveau que l’infirmier en chef. Et ce alors que la circulaire positionne l’IHH dans la catégorie de fonction 19, à savoir la même que celle de l’infirmier chef de service. La Plateforme Fédérale en Hygiène Hospitalière a également récemment interpellé M. L. Verboven, président de la commission paritaire 330, par rapport à la classification de l’IHH dans une échelle  barémique trop basse. 

Selon le rapport sur les indicateurs de qualité en l’hygiène hospitalière rassemblés en 2017, on retrouve dans 95 % des hôpitaux au moins un IHH qui est membre du cadre intermédiaire infirmier. En d’autres termes, seul 1 IHH est reconnu comme cadre intermédiaire ou infirmier chef de service de l’équipe infirmière hygiène hospitalière…et donc pas tous les IHH qui font partie de l’équipe. On assiste également à une tendance, dans laquelle des  gestionnaires de projets  en hygiène hospitalière sont intégrés dans l’équipe en remplacement de l’IHH et sont ensuite ajoutés à injuste titre dans le nombre d’équivalents temps plein (ETP) IHH. Un revirement se remarque au niveau de cet indicateur : en 2013 et 2015, la question était différente, à savoir « IHH  faisant partie de l’encadrement minimal requis ( financement)  est/sont membre(s) du cadre intermédiaire infirmier ». Cette évolution est selon nous plutôt préoccupante, étant donné que dans les hôpitaux dénombrant plus de 1 IHH, 2 types d’IHH sont ainsi créés. À savoir un qui fait partie du cadre intermédiaire, mais pas les autres. Cette approche est financièrement avantageuse pour l’employeur mais n’est pas propice à une collaboration mutuelle et à une professionnalisation de la profession. Selon nous, une possibilité de création d’une troisième sorte d’IHH se crée également, à savoir celui du gestionnaire  de projet prévention des infections, qui selon certaines sources, est compté par certains employeurs dans le nombre d’ETP IHH. Cet indicateur est également décrit différemment dans le rapport de 2017 par rapport à ceux de 2013 et 2015, à savoir respectivement « Nombre effectif d’IHH ≥ 90 % du nombre théorique » et « Nombre effectif d’IHH ≥ nombre théorique ». Les changements au niveau de la description de ces indicateurs compliquent l’interprétation des résultats et les évolutions.

Législation et profil de compétences – sont-ils clairs ou obscurs ? 

En ce qui concerne le contenu de la fonction, l’AR du 26 avril 2007 décrit clairement les tâches de l’équipe d’hygiène hospitalière, et par conséquent de l’IHH : 

1° le développement, la mise en œuvre et le suivi, à travers l’hôpital, d’une stratégie relative : 
 a) aux mesures de protection standard ayant pour objet de
prévenir la transmission de germes infectieux ; 
b) à l’isolement des patients infectés afin d’endiguer la
transmission des maladies infectieuses ; 
c) à la surveillance des infections nosocomiales à l’aide
d’indicateurs permettant d’en suivre et d’en corriger
l’incidence au sein de l’établissement ;

2° la mise sur pied d’une stratégie de lutte contre les épidémies ;

3° le suivi des aspects ayant trait à l’hygiène dans le cadre d’activités hospitalières telles que :  
a) la construction ou la transformation ; 
b) les activités au quartier opératoire ou en salle d’accouchements ;  
c) l’achat de matériels ;

4° la mise en œuvre des directives et recommandations rédigées par des organismes officiels tels que le Conseil supérieur de la Santé ;

5° l’échange avec d’autres établissements d’informations et de l’expérience acquise, dans le cadre d’une plate-forme de collaboration en matière d’hygiène hospitalière.

L’AR stipule également clairement que l’IHH doit avoir suivi une formation appropriée de niveau universitaire et être titulaire d’un diplôme de bachelier en soins infirmiers complété par un master en art infirmier ou un master en santé publique. L’IHH doit en plus faire la preuve d’avoir suivi avec succès une formation spécifique en prévention des infections. Ces exigences de formation justifient en d’autres termes la position de l’IHH en tant que cadre intermédiaire/ Infirmer chef de service 

L’AR du 26 avril 2007 ne spécifie cependant pas l’échelle salariale, mais seulement la formation nécessaire. Dans l’avis concernant l’organisation de l’hygiène hospitalière du 10 novembre 2005, Monsieur Decoster indique par contre que la Plateforme fédérale Hygiène hospitalière souhaite un salaire compétitif pour l’IHH (niveau cadre intermédiaire/ infirmier chef de service). Le Conseil National des Etablissements Hospitaliers souligne également que  la rénumération de l’IHH doit être suffisante, au vu de la responsabilité de cette fonction intellectuelle et que donc une rémunération en tant que cadre intermédiaire est justifiée. Le budget des moyens financiers prévoit également une rémunération de l’IHH en tant que cadre intermédiaire. Dans la circulaire du 19 juillet 2007 concernant les normes d’agrément et le financement de l’hygiène hospitalière, M. Decoster recommande également l’insertion de l’IHH dans le cadre intermédiaire infirmier.

 Le 21 août 2009, le Sénat a formulé une réponse à une question écrite n° 4-4161 relative à la rémunération de l’IHH. Il a été donné comme réponse que la rémunération de l’infirmier hygiéniste hospitalier est une matière qui appartient bien entendu à l’appréciation de l’hôpital, compte tenu de la position qui lui est accordée dans la structure hiérarchique selon laquelle l’infirmier à sa place au niveau du cadre intermédiaire compte tenu de sa formation et son expertise étendues. Par ailleurs, cette position donnerait également à l’IHH du « poids » dans ses contacts avec les infirmiers (en chef) et avec les médecins de l’hôpital.

En marge de ces dispositions légales, qui définissent clairement le contenu et la position de l’IHH, le profil belge de compétences professionnelles pour l’IHH a été établi et validé en 2012 par le SFP Santé publique, l’Union Générale des Infirmiers de Belgique (AUVB-UGIB-AKVB), l’ABIHH et le WIN. Le profil a été établi conformément à l’AR du 26 avril 2007 et au European Core Curriculum for training of Infection Control Practitioners (2008), en collaboration avec tous les infirmiers hygiénistes hospitaliers, le médecin hygiéniste hospitalier, le président du comité d’hygiène hospitalière, le directeur infirmier et le directeur médical en Belgique (N=623). Le profil de compétences professionnelles mentionne clairement l’objectif de la fonction, sa position dans l’organisation, les domaines de résultat, les compétences et les exigences liées à la fonction. Étant donné qu’un profil de compétences professionnelles est quelque chose de dynamique, le profil a été dans le courant de 2017 révisé par l’ABIHH et le WIN, conformément aux évolutions actuelles et au document technique de l’ECDC, « Core competencies for infection control and hospital hygiene professionals in the European Union » (2013). Le profil révisé est disponible auprès des deux organisations.

En dépit des informations claires concernant le contenu et les exigences de la fonction d’IHH fournies par le législateur et le profil de compétences professionnelles, l’on constate qu’il n’en a guère été tenu compte lors de l’établissement de la classification de fonction de l’IHH. La carte de fonction n’a pas non plus été validée par les titulaires de fonction, une harmonisation par rapport à la pratique faisant dès lors défaut.

Réalité du terrain  

À l’automne 2017, l’ABIHH et le WIN ont organisé une enquête nationale sur le statut d’IHH. Dans ce cadre, un courrier a été adressé à tous les IHH du pays, les invitant à compléter un questionnaire sur leur rôle et leur position actuels dans l’hôpital. Au total, 125 IHH ont participé à l’enquête, ce qui correspond à un taux de représentation de 55,8 %. Au niveau des hôpitaux, 84 des 117 hôpitaux généraux (HG) étaient représentés (72,0%), et 11 des 60 hôpitaux psychiatriques (HP) l’étaient (18,3%).

Graphique 1 : Nombre de participants par province (Abs. Freq.)

Graphique 2 : Subdivision en termes de pourcentage des participants selon le type d’hôpital (%)

Cette constatation correspond parfaitement à la conclusion du « Mission Report – ECDC Country visit to Belgium to discuss antimicrobial resitance issues » du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). Il est clairement indiqué en page 17 du rapport que le nombre d’ETP IHH est bien trop faible en comparaison à la norme. Le nombre d’ETP doit être revu et étendu, afin que toutes les tâches nécessaires (voir ECDC technical document ‘Core competencies for infection control and hospital hygiene professionals in the European Union’ (2013)) puissent être exécutées.

Sur le plan légal, le nombre d’ETP IHH est calculé en Belgique conformément à l’AR 19/06/2007, selon la formule suivante : Li x C/1.000 (où Li = « nombre de lits justifiés déterminés conformément à l’annexe 3 du présent arrêté pour le service concerné au 1er juillet de l’exercice » et c = coefficient par service) avec un minimum de 1 ETP par 150 lits (voir p. 7 Circulaire C. Decoster 19/07/2007) soit 0,66 ETP par 100 lits. L’on constate cependant dans la pratique que la norme de 1 ETP IHH par 250 lits est toujours utilisée. Cette norme repose sur l’étude SENIC des années 70 et n’est plus conforme au contexte actuel. Sur la base de la publication de Van den Broek PJ et al. (2007) et s’inspirant des Pays-Bas, l’ABIHH et le WIN ont proposé d’appliquer la norme d’1 ETP IHH par 5 000 admissions (hospitalisations + hospitalisations de jour). Elle devrait permettre à l’IHH d’être plus en phase avec le terrain et d’organiser et de suivre davantage de projets concernant l’hygiène hospitalière et la prévention des infections.

En ce qui concerne l’appartenance ou non au cadre intermédiaire infirmier, l’on constate que 73 % des IHH des hôpitaux généraux (HG) en font partie. Contre 64 % dans les hôpitaux psychiatriques (HP). Dans les HG, on observe une différence minime dans le pourcentage qui fait partie du cadre intermédiaire entre hôpitaux avec 1 IHH et hôpitaux avec > 1 IHH, à savoir respectivement 76,9 % et 71 %. Dans les HG et HP, l’IHH travaille dans respectivement 43 % et 100 % des cas à temps plein. Parmi les IHH travaillant à temps partiel dans tous les hôpitaux généraux, 65,22 % combinent leur fonction d’IHH (en moyenne 0,49 ETP) à une autre fonction (en moyenne 0,47 ETP – 41 %  Infirmier chef de service/ manager de soins, 17 % infirmier, 10 % collaborateur). Sur les IHH travaillant à temps plein dans les hôpitaux généraux, 32,26 % combinent leur fonction d’IHH (en moyenne 0,99 ETP) à une autre fonction (en moyenne 0,27 ETP – 65 % infirmier chef de service/ manager de soins, 15 % infirmier en soin de plaies, 10 % collaborateur). Dans les HG avec 1 HH, 74,36 % travaillent à temps plein, dont 48,28 % combinent la fonction d’IHH à une autre fonction. 

Dans les HP, 91 % des IHH combinent leur fonction d’IHH (en moyenne 0,5 ETP) à une autre fonction (en moyenne 0,85 ETP – 40 % infirmier, 20 % infirmier chef de service/manager de soins, 20 % infirmier en chef).

Sur l’ensemble des IHH, 38 % dans les HG et 18 % dans les HP assurent une permanence de garde téléphonique pour l’hygiène hospitalière.

Les activités ou domaines de résultat de l’IHH correspondent dans la pratique en large mesure à ceux formulés dans le profil belge de compétences professionnelles. Cette correspondance est plus importante dans les HG que dans les HP, où l’étroite collaboration avec le cadre intermédiaire infirmier, la coordination journalière de l’équipe de prévention des infections (PI), le point de contact concernant la politique de prévention des infections et la direction des référents en prévention des infections affichent un score nettement moins élevé.

Sur l’ensemble des IHH, dans seulement 78,15 % des cas, la direction des soins infirmiers  en est le supérieur hiérarchique, et ce, contrairement à la loi. Dans les 21,85 % restants, il s’agit d’un infirmier chef de service/ manager de soins (9,24 %), d’un autre (Directeur qualité & sécurité des patients, Directeur médical, biologiste clinique, Directeur Nursing adjoint) (8,40 %) et du médecin hygiéniste hospitalier (4,20 %). 

En ce qui concerne la rémunération, 53,16 % des IHH actifs dans un hôpital privé sont rémunérés selon le barème 1.80. Pour les 46,84% restants : 15,19 % sont rémunérés à un barème plus élevé et 31,65 % à un barème inférieur. Pour les IHH actifs dans un hôpital public, 35,71 % sont rémunérés au barème B6 et 32,15 % au barème A1. Pour les 32,14 % restants : 7,14 % sont rémunérés à un barème plus élevé et 25,00 % à un barème inférieur. La rémunération à un barème supérieur n’est pas liée à une combinaison avec la fonction d’ infirmier chef de service/manager de soins.

En ce qui concerne les primes mensuelles, 41,74 % de tous les IHH perçoivent un supplément de fonction, 33,91 % un complément de fonction et  13,04 % une autre prime. Ces primes ne sont pas liées à la combinaison de la fonction d’ infirmier chef de service/manager de soins.

On distingue de nettes disparités entre HG et HP, la rémunération d’un IHH dans un HP étant nettement inférieure à celle accordée dans un HG. Par contre, dans les HP, les IHH sont plus nombreux à recevoir une prime mensuelle que leurs collègues dans un HG. 

Sur l’ensemble des IHH, 75,63 % ont suivi une formation de base Bachelier (Ba) + Master (Ma). Les 24,37 % restants ont un diplôme Ba (14,29 %) ou un diplôme Ba + Bachelor après Bachelor (BaNaBa) en gestion de soins (10,08 %). Une formation spécialisée supplémentaire en hygiène hospitalière a été suivie par 96,61 % des IHH, dont 65,25 % dans le cadre d’une formation distincte de minimum 1 an  Université de Liège (ULG) / Université Catholique de Louvain (UCL) / Université Libre de Bruxelles (ULB), NVKVV,…, 15,25 % dans un choix d’option après un master (Katholieke Universiteit Leuven – KUL), 16,10 % dans un choix d’option pendant un master (KUL).

On distingue ici également de nettes disparités entre HG et HP, le niveau de formation d’un IHH dans un HG étant plus élevé que celui d’un IHH dans un HP. 

Sur les IHH d’HG, on constate que 45,05 % n’ont pas de collègue IHH, tandis que dans les HP, aucun IHH n’a de collègue. Ceux qui ont un collègue IHH se concertent minimum 1x par jour. La majorité des IHH dans un HG se concertent chaque semaine avec le médecin hygiéniste hospitalier (54,33 %), contre une fois par trimestre dans les HP (45,45 %). Les collaborateurs/gestionnaires de projet hygiène hospitalière sont plus nombreux dans les HP (54,55 %) que dans les HG (21,10 %). Un statisticien, un informaticien, un gestionnaire de données, un épidémiologiste et un collaborateur administratif ne font qu’exceptionnellement partie de l’équipe hygiène hospitalière. Dans 21,52 % des HG, un laborantin fait partie de l’équipe opérationnelle en  hygiène hospitalière, et dans 27,85 %, un infectiologue fait partie de l’équipe opérationnelle en  hygiène hospitalière. Contre 0 % dans les HP.

En ce qui concerne la participation de l’IHH aux réunions, on constate que dans 92,52 % des HG et 90,91 % des HP, ils participent toujours aux réunions de l’équipe opérationnelle en hygiène hospitalière. Le taux de participation aux réunions du cadre intermédiaire, des infirmiers en chef, des infirmiers référents  en hygiène hospitalière, des groupes de travail (HACCP, linge, déchets, construction, etc.) et du Comité matériel médical varie entre HP et HG, le plus élevé étant enregistré du côté des HG. Dans les HP, le taux de participation de l’IHH aux réunions du groupe de la gestion  des antibiotiques est plus élevé en comparaison aux IHH actifs dans des HG (respectivement 27,27 % vs. 20,56 %). La participation active de l’IHH d’HG à des réunions externes avec des maisons de repos et  de soins est assez limitée, à savoir 11,22 %. En ce qui concerne les réunions externes avec des établissements psychiatriques, la participation active des IHH d’HP est de 63,63 %. Pour les IHH d’HG, elle est de 8,41 %. La concertation externe d’IHH d’HG avec des services de soins à domicile est actuellement encore limitée, à savoir 2,8%. Le nombre d’IHH d’HG qui participent à la Plateforme Régionale en Hygiène hospitalière est de 79,44 %, contre 63,64 % dans les HP. De plus, 42,99 % des IHH d’HG et 8,18 % d’HP participent activement aux réunions des organisations professionnelles ABIHH et WIN, et 14,95 % des IHH d’HG et 9,09 % d’HP sont impliqués dans l’établissement des recommandations du Conseil Supérieur de la Santé.

Dans les HG, on retrouve en moyenne 6,65 infirmiers référents et 1,14 référent par 100 lits. Ces personnes de référence sont en moyenne libérées 2,05 heures par mois pour leur rôle de personne de référence (1,37 h + 0,68h de concertation par mois). Dans les HP, on retrouve en moyenne 1,96 infirmier référent  et 0,48 référent par 100 lits. Ces personnes de référence dans les HP sont en moyenne libérées 1,80 heure par mois pour leur rôle de personne de référence (1,36 h + 0,44h de concertation par mois). En d’autres termes, le temps de travail libéré pour leur rôle de référent au sein du service  est équivalent dans les HP et HG, mais dans les HG, la fréquence de réunion est plus élevée par rapport aux HP (respectivement 4,37 versus 3,27).

Sur la base des résultats de cette enquête, l’on peut en conclure que la carte de fonction IFIC actuelle de l’IHH n’est pas conforme à la réalité actuelle du monde du travail. En d’autres termes, la Plateforme Fédérale Hygiène Hospitalière, l’ABIHH et le WIN ont toutes les raisons de réagir et de marquer leur désaccord avec la carte de fonction IFIC actuelle de l’IHH. 

Actions entreprises

En notre qualité d’organisations intéressées, nous avons examiné et abordé le nouvel éventail de fonction et la nouvelle description de fonction de l’IHH (code 6162) rédigés par l’IFIC. Ils ont ensuite été comparés aux documents légaux et officiels susmentionnés, et aux données du questionnaire. Sur la base de ces éléments, un courrier a été établi et transmis à l’IFIC et à notre ministre de la Santé publique, Mme Maggie De Block, mentionnant clairement notre désaccord avec le contenu de la description de fonction actuelle de l’IFIC et le positionnement de l’IHH dans la catégorie de fonction « 17 », cela  sur la base des arguments susmentionnés concernant le statut juridique, le domaine d’action et le contenu de la fonction d’IHH. Une proposition d’adaptation de l’objectif global, des activités, des tâches, des critères et de la classification en catégorie « 19 » a été ajoutée. En dépit de toutes les étapes entreprises, l’IFIC a répondu le 15 mai 2018 de manière courtoise mais insuffisante. La classification dépend de la commission paritaire et non de la position dans l’organigramme, ni du financement, mais du contenu de la fonction. L’UGIB a également réagi à cette classification de fonctions IFIC, qui ne concerne bien évidemment pas seulement l’IHH, et a donné lieu aux interpellations nécessaires à la Chambre le 05/06/2018.

Mme Maggie De Block a réagi en expliquant que la classification de fonctions IFIC n’était pas une donnée fixe mais évolutive. À l’automne 2018, elle promettait une phase de maintien intensif, dans le cadre de laquelle les fonctions manquantes allaient être ajoutées et les profils actuels actualisés. Une attention particulière allait dans ce cadre être accordée à l’apport de personnes du terrain, par le biais des partenaires sociaux et de l’asbl IFIC. Les remarques transmises au SPF Santé Publique allaient également être transmises à l’IFIC. En d’autres termes, nous attendons avec impatience une invitation pour l’adaptation du profil actuel d’IHH, mais Mme Maggie De Block a également ajouté ceci : « Nous ne pouvons pas imposer aux partenaires sociaux les participants à la concertation. Je ne peux que jouer un rôle d’intermédiaire, et c’est ce que je fais, en rassemblant autour de la table organisations professionnelles et l’asbl IFIC. Les organisations professionnelles des infirmiers veulent clairement aller plus loin et faire partie de la concertation sociale, mais je ne peux rien y faire, c’est à eux de plaider pour leur cause. » Espérons que notre demande d’invitation sera acceptée. 

Dans l’intervalle, l’AR du 17/08/2018 rendant obligatoire la convention collective de travail du 11 décembre 2017, conclue au sein de la Commission paritaire des établissements et des services de santé, relative à l’introduction d’un nouveau modèle salarial pour les services de santé fédéraux a été publié le 07/09/2018.

L’ABIHH et le WIN ont de leur côté remis un dossier d’information à chaque IHH, comportant toutes les informations et la documentation nécessaires. Il a été transmis avec un modèle de lettre pour la signification de recours  interne et externe à chaque IHH de Flandre, de la région bruxelloise  et de Wallonie. Chaque IHH a ainsi été informé de la situation actuelle et a reçu toute la documentation et tous les arguments pour la signification d’un recours interne et externe contre la description de fonction actuelle de l’IFIC. C’est bien entendu à chaque IHH que revient le choix et la responsabilité de marquer son accord ou non avec la description de fonction et rémunération actuelles de l’IFIC. Le but est de réagir massivement contre la description de fonction actuelle afin que notre voix, unie, soit entendue et que la probabilité d’une concertation avec l’IFIC augmente. L’avenir et la professionnalisation de la profession de l’IHH résident donc entre les mains de chaque IHH individuel.

Conclusion

Les dés sont-ils jetés ? … Ne rien faire n’est pas une solution. C’est la raison pour laquelle nos organisations professionnelles ont réuni leurs forces et informé nos membres à propos des solutions (internes-externes) existantes, vu que la nouvelle description de fonction actuelle de l’IFIC ne correspond pas à la réalité du monde du travail. Nos futurs collègues IHH devront étudier pendant 4 ans pour obtenir leur diplôme de Bachelier, 2 à 3 ans pour obtenir leur diplôme de Master et 1 an pour décrocher leur certificat en hygiène hospitalière. Le nouveau modèle de fonction pour les soins infirmiers de demain du SPF Santé publique positionne déjà le IHH au niveau d’Advanced Practice Nursing (Niveau 7).
Notre plus grande crainte dans ce dossier est que rien ne change au niveau de la description de fonction actuelle de l’IHH de l’IFIC. Le statut IFIC proposé actuellement pour la fonction d’IHH et le niveau de formation et de responsabilités requis donneront lieu à une pénurie en IHH à l’avenir. Ce sera alors un jeu d’offre et de demande… Ou, pour l’éviter, abaissera-t-on le niveau d’IHH au niveau 6, suite à quoi, par adaptation de la loi, un master ne sera plus nécessaire ? En notre qualité d’organisations professionnelles pour IHH, nous ne pouvons l’accepter et nous y opposerons. Mais….nous ne pouvons le faire sans vous. Nous avons besoin de vous tous, de chaque équipe en hygiène hospitalière, des IHH et médecins hygiénistes, pour y arriver. Et ce, dans l’intérêt de la professionnalisation du métier d’IHH et de soins sûrs et qualitatifs à chaque patient pris en charge dans nos établissements de soins belges. En d’autres termes, c’est à chaque équipe opérationnelle d’hygiène hospitalière de Belgique qu’il revient de se positionner et de convaincre sa direction

Dernière minute                                                                                                                                                                     
En février 19, l’IFIC nous informe que nos associations, tout comme e.a  le président de la Plateforme Fédérale en Hygiène Hospitalière, seront auditionnés dans les semaines à venir afin de  présenter nos argumentations pour la classification de la fonction d’IHH au niveau 19.
Wait and see ….

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