L’hygiène des mains, c’est très bien, mais associée à l’hygiène de l’environnement, c’est encore mieux !

On (et moi en tête) a longtemps cru que même si l’environnement était massivement contaminé, l’hygiène des mains allait nous sauver ! L’hygiène de l’environnement était vraiment loin de nos préoccupations

On s’est aussi arrangé pour sortir de nos missions légales dans l’AR de 2007, « Directives et surveillance : hygiène, entretien, linge, déchets, alimentation, vermine. » 

Mais, l’hygiène de l’environnement apparaît aujourd’hui comme un élément essentiel dans la prévention et le contrôle des infections (PCI).

Qu’est ce qui nous a fait changer d’avis ? Sans aucun doute, les épidémies de VRE (Enterococcus faecium résistants à la vancomycine), Clostridioides difficile, les entérobactéries et bacilles à Gram négatif non-fermentant producteurs de carbapénémases ont contribuées globalement à une prise de  conscience de l’importance du rôle de l’environnement hospitalier en tant que réservoir secondaire possible de contamination des patients par les bactéries multirésistantes.

Nous allons devoir nous adapter mais par où commencer ? Quoi de mieux que de réaliser une auto-évaluation qui mettra en évidence les points faibles et les points forts de la qualité de la prise en charge de l’environnement dans son institution.

Ceci est désormais possible grâce au Healthcare Environmental Hygiene Self-Assessment Framework (HEHSAF) construit sur le même modèle que le Handhygiene Self -Assessment Framework utilisé déjà depuis plusieurs années.

Le HEHSAF est publié sur la plateforme en ligne REDCap, une application Web sécurisée spécialement conçue pour permettre la saisie de données en ligne et hors ligne pour dans le cadre d’enquêtes et d’activités de recherche clinique. Les établissements de santé qui complètent le HEHSAF auront accès à leurs propres données détaillées, mais seules des données anonymisées et agrégées seront publiées ou partagées. Ceci constitue une garantie de sécurité essentielle pour les établissements de santé et favorise leur transparence et ouverture de communication lors de l’utilisation de l’outil.

Nous disposons donc maintenant d’un excellent moyen pour identifier par où commencer et pour mesurer au fil du temps les améliorations