On a lu pour vous
G. Birgand ; P. Saliou ; J.-C. Lucet
Influence of staff behavior on infectious risk in operating rooms : what is the evidence ?
Infection control and hospital epidemiology janvier 2015 vol 36 N°1 pp 93-106
Nous avons réalisé une revue de la littérature pour évaluer l’impact du comportement de l’équipe chirurgicale sur le risque d’infection post-opératoire. Les données publiées sont peu nombreuses et hétérogènes et pèchent par plusieurs biais méthodologiques ce qui soutient la nécessité de nouvelles études avec des outils appropriés. Le but de l’étude est d’évaluer la littérature actuelle visant l’impact du comportement de l’équipe chirurgicale sur le risque d’infection post-opératoire (SSI).
Nous avons interrogé les librairies Medline, EMBASE, Ovid, Web of Scienceet Cochrane pour trouver des articles originaux traitant de l’impact du comportement intra opératoire sur le risque de SSI publiés en anglais avant septembre 2013.
Nous avons relevé 27 articles originaux rapportant des données sur le nombre de personnes dans la salle d’opérrations (n = 14), l’ouverture des portes (n = 14 ; nombre [n = 6], fréquence [n = 7], durée [n = 3]), la discipline de l’équipe chirurgicale (distraction évidente n = 4), la compliance aux mesures de déplacement (n = 6) ou les comportements simulés (n = 3).Beaucoup d’articles (59 %) sont publiés en 2009-2013. Les recherches visaient le taux de SSI à 30 jours (n = 8), le comptage des particules dans l’air (n = 2) ou le comptage des particules aériennes microbiologiques ; 11études sont descriptives. Le nombre de personnes dans la salle d’opérations et le taux de SSI par contaminants aériens (particule / bactérie) sont corrélés dans 2 études. L’ouverture des portes et le comptage des bactéries aéroportées sont corrélées dans 2 études observationnelles et 1 étude expérimentale. Deux études de cohorte montrent une association significative entre les interruptions / distraction du chirurgien ou le bruit et le taux de SSI. Le niveau d’évidence est bas dans chaque étude .
Nous concluons que les données publiées sur l’impact des comportements en salle d’opération sur le risque d’infection sont limitées et hétérogènes. Toutes les études présentent des biais méthodologiques majeurs. Plus d’études avec des outils adéquats devraient être réalisées pour cerner l’influence des comportements en salle d’opération sur le risque infectieux.
S. A. Henn ; J. M. Bolano ; A. L. Steege
Precautionary practices of healthcare workers who disinfect medical and dental devices using high-level dinsinfectants
Infection control and hospital epidemiology février 2015 vol 36 N°2 pp 180-185.
Les désinfectants de haut niveau (HDLs) sont utilisés dans l’industrie des soins de santé pour désinfecter du matériel médical réutilisable, semi-critique en vue de contrôler et prévenir les infections associées aux soins parmi les populations de patients. Les travailleurs qui utilisent HDLs sont soumis au risque d’exposition à ces produits chimiques dont certains sont sensibilisateurs et irritants pour la peau et l’appareil respiratoire. L’objectif est d’évaluer les contrôles d’exposition utilisés et de mieux comprendre les difficultés rencontrées par les travailleurs de la santé utillisant un matériel de protection individuel lorsqu’ils utilisent les HDLs.
L’étude est une surveillance sur base de participation par internet. Un échantillon de membres d’organisations de praticiens professionnels représentant les infirmières, les technologues / techniciens, les dentistes, les thérapeutes respiratoires et autres qui ont mentionné l’utilisation des HDLs dans les 7 jours calendrier précédents. Les organisations participantes ont invité tous leurs membres ou un échantillon significatif par e-mail ce qui incluait un hyperlink vers l’étude. Nous avons réalisé des analyses descriptives incluant simplement les fréquences et les prévalences.
4657 personnes ont répondu à l’étude. Les HDLs les plus souvent utilisés sont la glutaraldéhyde (59 %), l’acide peracétique (16 %) et l’ortho-phthalaldéhyde (15 %). Des exemples de pratique de travail ou d’événements qui pourraient augmenter le risque d’exposition incluent le non port d’un tablier résistant à l’eau (14 %), l’absence de procédures standard pour minimiser l’exposition (19 %), le manque d’entraînement à la manipulation correcte (17 %), le non port de gants protecteurs (9 %) et les éclaboussures / fuites de HDLs pendant l’utilisation (5 %). Parmi tous les répondants, 12 % rapportent un contact cutané avec les HDLs et 33 % de ceux-ci rapportent qu’ils ne portent pas toujours des gants.
Les données recueillies montrent que les pratiques sûres ne sont pas toujours utilisées ce qui souligne l’importance de l’éducation et de la formation pratique des emplyés et des travailleurs au sujet des dangers des HDLs.
V. Sunkesula ; S. Kundrapu ; D. R. Macinga ; C. J. Donskey
Efficacy of alcohol gel for removal of methicillin-resistant Staphylococcus aureus from hands of colonized patients
Infection control and hospital epidemiology février 2015 vol 36 N°2 pp 229-231.
Dans la population de 82 patients colonisés par Sptaphylococcus aureus résistant à la méthicilline (MRSA) , 67 (82 %) présentaient une culture positive pour MRSA à partir d’un échantillon des mains. Une simple application d’un gel alcoolique (2 ml) réduit substantiellement la charge de MRSA sur les mains. Cependant, un effacement complet de MRSA est commun, particulièrement chez les patients présentant une haute ligne de base (colonisation importante).
R. Girard ; E. Carre ; V. Mermet ; C. C. Adjide ; S. Blaise ; M. Dagain ; C. Debeuret ; S. Delande ; V. Dubois ; P. Fascia ; C. Hadjadj ; M. Honnart ; C. Labrande ; A. Lasheras Bauduin ; A. Martin ; F. Petiteau Moreau ; N. Roattino ; E. Rougeot ; J. Shum Cheong Sing ;
M. Urban ; M. L. Valdeyron
Factors influencing field testing of alcohol-based hand rubs.
Infection control and hospital epidemiology mars 2015 vol 36 N°3 pp 302-310
En accord avec les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé, le champ des tests, dans un contexte d’offre pour la fourniture de solution alcoolique pour les mains devraient prendre en compte la région climatique, la période de test, les produits déjà utilisés et le type d’utilisation (hygiénique ou chirurgical) lors de l’évaluation de la tolérance. Cette méthode pénible est souvent contestée.
S . Lemmen ; S. Scheithauer ; H. Häfner ; S. Yezli ; M. Mohr ; J. A. Otter.
Evaluation of hydrogenperoxyde vapor for the inactivation of nosocomial pathogens on porous and non porous surfaces.
American Journal of Infection Control jan 2015 vol 43 nr 7 pp82-85
Les spores de Clostridium difficile et les germes multirésistants tels que le Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (MRSA), Enterococcus résistant à la vancomycine (VRE) et Acinetobacter baumanii MDR sont des pathogènes nosocomiaux importants qui sont difficilement éliminés de l’environnement hospitalier. Nous avons évalué l ‘efficacité des vapeurs de peroxyde d’hydrogène (HPV) , un système automatique sans manipulation de décontamination de chambre, pour l’inactivation d’une quantité de pathogènes séchés sur des surfaces dures poreuses et non poreuses dans une salle d’opérations (OR).
Nous avons placé, en quatre endroits, des porteurs en acier inoxydable et en coton comprenant >4 log10 de MRSA, VRE ou MDR A. Baumanii viables dans la OR accompagnés de 7 indicateurs biologiques (BLS) imprégnés de 6 log10 spores de Geobacillus stearothermophilus. Nous avons alors utilisé le HPV pour décontaminer la OR. L’expérience a été répétée 3 fois.
Le HPV a inactivé tous les spores de Bls (réduction >6 log10), et nous n’avons retrouvé aucun MRSA, VRE ou MDR A. Baumanii sur les porteurs en acier inoxydable et en coton (réduction >4-5 log10 dépendant de l’inoculum de départ). Le HPV est aussi efficace sur tous les porteurs quelle que soit sa localisation. Nous n’avons pas relevé de différence dans l’efficacité sur les germes séchés sur les surfaces en acier inoxydable ou en coton, ceci indiquant que le HPV peut avoir un rôle dans la décontamination des surfaces poreuses et non poreuses.
Nous concluons que HPV est une voie efficace pour décontaminer les endroits de soins suspectés d’être contaminés par des spores bactériologiques et des germes MDR.
K. Peterson ; D. Novak ; L. Stradtman ; D.Wilson ; L. Couzens
Hospital respiratory protection practices in 6 US sattes : a public health evaluation study
American journal of infection control jan 2015 vol 43 nr 8 pp 63-71.
Les leçons tirées du virus influenza A (H1N1) ont révélé la nécessité de mieux comprendre les écarts dans la programmation de la pratique hospitalière concernant la protection respiratoire. L’article rapporte les enseignements d’une évaluation multi états visant les critères du au programme de protection respiratoire mis en place par l’Administration de sécurité et de santé au travail (RPP) pour les hôpitaux participants et avec la guidance des Centers for disease control and prevention de contrôle de l’infection. Des surveillances sur site ont été réalisées dans 98 hôpitaux aigus dans 6 états US incluant > 1500 managers hospitaliers, chefs d’unité et travailleurs de la santé. Des A. Baumanii statistiques descriptives sont utilisées pour évaluer l’adhésion de l’hôpital.
Beaucoup d’hôpitaux adhèrent aux exigences pour les évaluations médicales initiales, un test correct, une formation et recommandent une protection respiratoire lors d’un contact rapproché avec des patients qui sont suspects d’influenza saisonnière ou qui l’ont présentée. Nous avons constaté une adhésion faible à une protection respiratoire pour les maladies infectieuses requérant des précautions aériennes, des procédures générant des aérosols propageant l’influenza saisonnière et pour la vérification de l’intégrité du respirateur pour l’utilisateur. L’adhésion des hôpitaux était aussi basse pour un programme de suivi des évaluations, les ré-évaluations médicales et la maintenance des respirateurs.
Nous concluons que des efforts doivent être réalisés pour examiner attentivement les moyens de consolider les RPP hospitalières pour augmenter l’efficacité des programmes et le choix et l’utilisation corrects, par les travailleurs, de la protection respiratoire. Les implications d’une augmentation des RPP et de la pratique sont discutées.
M. D. Rozenbojm ; K.Nichol ; S. Spielman ; D. L. Holess.
Hospital unit safety climate : relationship with nurses’ adherence to recommended use of facial protective equipment
American journal of infection control février 2015 vol 43 nr 2 pp 115-120.
Malgré l’existence de recommandations formelles pour le secteur des soins aigus, l’adhésion des infirmières à la recommandation d’utilisation de l’équipement protecteur du visage (FPE) pour prévenir la transmission des infections respiratoires pendant le travail n’est pas optimale. En plus d’éléments individuels comme la connaissance et l’éducation, des facteurs de groupe comme les perceptions partagées du support organisationnel pour la sécurité peuvent influencer l’adhésion. Ces perceptions de groupe de la sécurité peuvent différer en fonction de la vitesse et du type de travail, du leadership local et de la structure organisationnelle de chaque unité.
Nous avons réalisé une analyse des données d’une surveillance croisée de 1074 infirmières dans 45 unités de 6 hôpitaux aigus. L’analyse de la variance des éléments est réalisée pour examiner, entre les unités, la variabilité des perceptions du climat de sécurité et l’adhésion. Un modèle hiérarchique linéaire utilisant les dimensions du niveau du climat de sécurité au niveau des unités est utilisé pour déterminer si les dimensions du climat de sécurité au niveau des unités sont des prédicteurs de l’adhésion des infirmières à FPE.
Les résultats ont montré des variations statistiquement significatives par unité dans l’adhésion pour 5 des 6 dimensions du climat de sécurité au niveau de l’unité (P<0,05). De plus, le modèle hiérarchique suggère que la période et la communication au niveau de l’unité sont significativement associées avec une adhésion accrue à FPE (P< 0,05).
Nous concluons que les mesures du climat de sécurité au niveau de l’unité varient significativement entre les unités. Les stratégies pour favoriser la communication au niveau de l’unité visant la sécurité pourraient aider à favoriser l’adhésion à FPE.
R. E. Schaffer ; L. L Janssen
Selecting models for a respiratory protection program : what can we learn from the scientific literature ?
American journal of infection control février 2015 vol 43 nr 2 pp 127-132.
Une source non biaisée de données de performances respiratoires serait utile dans la mise sur pied d’un programme de protection respiratoire au niveau hospitalier.
Nous avons examiné la littérature scientifique pour évaluer l’étendue jusqu’à quelles données de performances (respiration aisée, confort et utilisation) pour le masque filtrant N95 (FFR) modèles sont disponibles pour prendre part à la sélection du modèle de FFR et à la décision de l’acquisition.
Nous avons identifié 10 études qui rencontrent les critères de respiration aisée, alors que 5 études rencontrent les critères de confort et d’utilisation.
L’analyse de ces études montre qu’il est difficile d’utiliser directement la littérature scientifique pour éclairer le processus de sélection de FFR étant donné les différences rencontrées dans les populations étudiées, les méthodologies et autres facteurs. Bien qu’il ne semble pas être l’unique meilleur FFR, les études montrent que les programmes de test aisés peuvent être désignés comme rencontrant un succès auprès de tous les travailleurs avec des produits existants. Le confort et l’utilité sont difficiles à quantifier. Dans toutes les études trouvées, nous n’avons pas relevé de différences significatives.
Y. L. A. Kwok ; I. Gralton ; M.-L. Mc Laws
Face touching : a frequent habit that has implications on hand hygiene.
American journal of infection control février 2015,vol 43 nr 2 pp 112-114.
Il existe peu de littérature sur la fréquence de l’attitude du toucher du visage comme vecteur potentiel d’inoculation à soi-même et de transmission de Staphylococcus aureus et d’autres infections respiratoires communes. Une étude d’observation du comportement est réalisée impliquant des étudiants en médecine à l’université de la Nouvelle Galle du Sud. Leur comportement de se toucher le visage a été observé par enregistrement vidéo. Nous avons utilisé des grilles de score standard pour suivre et analyser la fréquence des contacts main-visage avec des régions muqueuses ou non muqueuses.
En moyenne, chacun des 26 étudiants observés touche son visage 23 fois par heure. De toutes les surfaces du visage touchées, 44 % (1,024 / 2,346) comprennent un contact avec une membrane muqueuse alors que 56 % (1,322 / 2,346) des contacts comprennent des surfaces non muqueuses. Pour les touchers des membranes muqueuses observés, 36 % (372) comprennent la bouche, 31 % (318) le nez, 27 % (273) les yeux et 6 % (61) sont des combinaisons de ces régions.
Nous concluons qu’augmenter la conscience des étudiants en médecine sur leur comportement habituel de toucher du visage et augmenter leur compréhension qu’une inoculation à soi-même est une route de transmission des germes peut augmenter la compliance à l’hygiène des mains. Les programmes d’hygiène des mains visant l’augmentation de la compliance avant et après contact patient devraient inclure un message que le toucher de la bouche et du nez est une pratique commune. L’hygiène des mains est pour cette raison une méthode préventive essentielle et peu coûteuse de casser la colonisation et le cycle de transmission associé à une inoculation à soi-même.
J. A. Srigley ; M. Gardam ; G. Fernie ; D. Lightfoot ; G. Lebovic ; M.P. Muller
Hand hygiene monitoring technology : a systematic review of efficacy
Journal of hospital infection janvier 2015 vol 89 nr 1 pp 51-80.
Les sytèmes de monitoring vidéo et électroniques (EMS/VMS) peuvent augmenter l’hygiène des mains par la présentation de feed-back, des rappels en temps réel ou via l’effet Hawthorne. L’objectif de cette revue systématique est d’évaluer l’efficacité de EMS/VMS quant à l’augmentation de l’hygiène des mains ou à la réduction de l’incidence des infections associées aux soins(HCAI). Les études expérimentales et quasi expérimentales ont été incluses si elles mesurent un résultat d’hygiène des mains et/ou l’incidence des HCAI. Parmi les études incluses, 7 utilisent la compliance définie par un système (SDC) (N=6) ou un taux d’opportunité à l’hygiène des mains (N=1) comme résultats. La SD est différente pour chaque système. La plupart (N=6) sont des études visant une seule unité de soins. Deux études non contrôlées pré test post-test évaluent l’EMS qui diffuse un message vocal montrent une augmentation en SDC, mais me risque de biais est grand. Deux analyses non contrôlées de séries temporelles de VMS qui présentent un feed-back aggrégé montrent une augmentation importante et durable en SDC et présentent un risque modéré de biais. Une recherche randomisée non contrôlée de EMS avec un feed-back agrégé n’a pas montré de différence dans la fréquence de l’hygiène des mains mais présente un risque élevé de biais. Deux études évaluent EMS proposant un feed-back individuel et des rappels en temps réel. Une étude pré test post-test avec un risque élevé de biais montre une augmentation de SDC. Une RCT avec un risque de biais faible montre une différence en SDC de 6,8 % plus élevée dans le bras d’intervention partiellement due à une chute de SDC dans le bras de contrôle.
En conclusion, la qualité générale de l’étude est médiocre. L’étude à faible risque de biais montre seulement une petite augmentation de SDC. Les études VMS à risque modéré de biais montrent une augmentation rapide et durable de SDC. Les données sont insuffisantes pour recommander EMS/VMS. Les études à venir devraient se concentrer sur le test de VMS en utilisant un schéma d’étude plus précis incluant un bras contrôle et une validation des mesures indépendantes du système utilisé pour l’hygiène des mains.
T. Ibfelt ; E. H. Engelund ; A.C. Schultz ; L.P. Andersen
Effect of cleaning and disinfection of toys on infectious diseases and micro organisms in day-care nurseries
Journal of hospital infectionfévrier 2015 vol 89 nr 2 pp 109-115.
L’augmentation du nombre d’enfants dans les soins pédiatriques de jour augmente les opportunités de transmission de maladies infectieuses. Les pathogènes peuvent être transmis directement d’enfant à enfant par éternuement, la toux et le toucher ou indirectement via l’environnement. Les jouets sont parmi les vecteurs passifs, ceux qui présentent la plus grande charge en pathogènes mais leur rôle dans la transmission des maladies infectieuses est inconnu.
L’objectif de l’étude est de déterminer si le lavage et la désinfection des jouets peut réduire la maladie et la charge en microbes pathogènes dans l’environnement pédiatrique.
Douze pédiatries (soignant 587 enfants) sont randomisées en groupes d’intervention et de contrôle. L’intervention consiste en désinfection et lavage des jouets et des draps toutes les 2 semaines pendant 3 mois par une buanderie privée. L’importance et les causes de l’absence de maladie parmi les enfants ont été enregistrées dans les 2 groupes avant et après l’intervention. 10 points d’échantillonnage dans chaque pédiatrie ont été testés pour les bactéries et les virus respiratoires.
La présence de virus respiratoires DNA/RNA est générale mais peu de bactéries pathogènes ont été trouvées dans l’environnement. L’intervention a réduit la présence des adénovirus (Odds ratio [OR]2,4 ; intervalle de confiance [CI] de 95% 1,1-5,0), rhinovirus (OR 5,3 CI 95 % 2,3-12,4 ) et le virus respiratoire syncytial (OR 4,1 CI 95 % 1,5-11,2) en comparaison au groupe contrôle mais l’intervention n’a pas d’effet sur l’absence de maladie ou sur les caractéristiques des maladies dans les pédiatries.
Nous concluons que bien que le lavage et la désinfection des jouets tous les 15 jours peuvent diminuer la charge microbienne dans les pédiatries, cela ne semble pas réduire les maladies parmi les enfants accueillis en pédiatrie.
R. Hale ; T. Powell ; N. S. Drey ; D. J. Gould
Working practices and succes of infection prevention and control teams : a scoping study
Journal of hospital infection février 2015 vol 89 nr 2 pp 77-81.
Peu de recherches sont réalisées sur le mode de fonctionnement des équipes de prévention et de contrôle de l’infection (IPC) opèrent et sur l’évaluation de leur efficacité. Cette étude vise à explorer comment les équipes IPC implantent l’ IPC dans les hôpitaux, équilibrent la gestion des épidémies et les aspects stratégiques du travail IPC (e.a. L’éducation) et comment les performances de l’équipe IPC sont évaluées. Un premier exercice est réalisé combinant une recherche dans la littérature, une synthèse des évidences et l’expertise des référents experts . Nous avons identifié 11 publications. Un article quantifie comment les infirmières IPC utilisent leur temps, 2 décrivent les activités journalières des équipes IPC, 5 décrivent les initiatives pour implémenter IPC dans les organisations suite à la législation de 1999 en UK ou les changements dans la prestation des soins de santé et 3 explorent la contribution des intermédiaires de IPC (lien infirmière et modèle). 8 études rapportent des données de recherche. Les autres rapportent comment les équipes promeuvent la pratique IPC dans les hôpitaux en UK.
Nous concluons qu’il y a un cadre pour la recherche à explorer les différents modèles de fonctionnement des équipes IPC et de leur efficacité, et du rapport qualité-coût. D’autres sujets qui nécessitent l’attention sont la volonté et la capacité de l’équipe de soins à assumer une responsabilité accrue pour l’IPC et l’efficience des intermédiaires.
R. Davis ; A. Parand ; A. Pinto ; S. Buetow
Systematic review of the effectiveness of strategies to encourage patiënten to remind healthcare professionals about their hand hygiene
Journal of hospital infection mars 2015 vol 89 nr3 pp 141-162.
Les patients pourraient aider à augmenter la compliance à l’hygiène des mains (HH) des professionnels de la santé (HCPs) en leur rappelant de se désinfecter les mains.
L’objectif est de revoir l’efficience des stratégies mises en place pour impliquer le patient au rappel aux HCPs au sujet de HH.
Nous avons mené une revue systématique dans Medline, Embase et Psychinfo entre 1980 et 2013.
28articles sur un total possible de 1956 ont été inclus. Parmi eux, 23 articles évaluent l’efficacité d’une stratégie tournée vers la patient et 5 articles examinent les attitudes des patients envers des stratégies hypothétiques. 16 articles évaluent des stratégies à composante unique (e.a. Vidéo) et 12 articles évaluent des approches multi modales (e.a. Combinaison de vidéo et folder). En général, les stratégies montrent une propension à augmenter les intentions et/ou l’implication des patients pour rappeler l’HH aux HCPs . L’encouragement des HCPs semble être la stratégie la plus efficace. Cependant ; la qualité méthodologique des articles en relation avec les objectifs spécifiques de cette revue est généralement faible.
Nous concluons que plusieurs stratégies sont possibles pour encourager les patients à interroger les HCPs au sujet de HH. Des études mieux contrôlées avec des résultats robustes sont de nature à mieux comprendre quelles stratégies peuvent être les plus efficaces et pourquoi.
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SHEA ID week. A joint meeting of IDSA, SHEA, HIVMA, PIDS and SIDP
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SHEA ID week. A joint meeting of IDSA, SHEA, HIVMA, PIDS and SIDP
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Healthcare infection society (FIS)