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J. C. O’Horo, G. L. Silva, N. Safdar

Ant-infective locks for treatment of central line-associated bloodstream infection : a systematic review and meta-analysis.

American Journal of Nephrology, 34 (5) : 415-422, 2011.

Les septicémies associées aux cathéters centraux (CLABSI) sont associées à une morbidité, une mortalité et à des coûts considérables. Dans beaucoup de cas, le retrait du cathéter est considéré comme un aspect essentiel de gestion des CLABSI. Cependant, chez des patients avec un capital veineux restreint, le maintien du cathéter peut être tenté plus que le retrait et le remplacement. Une thérapeutique antiinfectieuse du bouchonnage (ALT) -instillation d’un antibiotique ou d’un antiseptique dans la lumière du cathéter- est une nouvelle voie pour le traitement des CLABSI lorsque l’on tente de garder le cathéter. Cependant, les données sur l’efficacité de la méthode ALT pour le sauvetage du cathéter sont peu nombreuses. Dans cette revue systématique, nous avons revu de façon critique l’évidence quant à l’utilisation de ALT pour la sauvegarde du cathéter. Nous avons identifié 8 études incluant un total de 396 patients qui comparaient ALT à une thérapie antibiotique systémique seule ou une méthode alternative de sauvegarde du cathéter (remplacement avec un guide). Nous avons trouvé que la combinaison d’antibiotiques systémiques et de la thérapie orientée du bouchon étaient supérieures à l’antibiothérapie seule (OR : 0,20 ; 95 %CI : 0,10-0,39) avec 10 % des patients avec bouchon nécessitant un remplacement de cathéter contre 33 % chez les patients sans bouchon. Il y a un taux de rechute de 20 % dans le groupe ALT et 30 % dans le groupe contrôle (OR : 0,43 ; 95 % CI : 0,18-1,03). Il y a trop peu de donées concernant le changement de cathéter sur guide comparé à ALT pour pouvoir en tirer des conclusions. Nos données suggèrent l’utilisation de ALT avec des antibiotiques systémiques pour la sauvegarde du cathéter. De larges études randomisées et contrôlées de ALT examinant la dose, le temps de cathétérisation et le taux de rechute, stratifiées par pathogène infectant sont encore nécessaires.

D. M. Tehrani, D. Russel, J. Brown, K. Boynton-Delahanty, K.Quan, L. Gibbs, G. Braddock, T. Zaroda, M. Koopman, D. Thompson,  A. Nichols, E. Cui, C. Liu, S. Cohen, Z. Rubin, D. Pegues, F. Torriani, R. Datta , S. S. Huang

Discord among performance measures for central line-associated bloodstream infection.

Infection Control and Hospital Epidemiology, 34 (2) : 176-183.

Les septicémies associées au cathéter central (CLABSI) est un objectif national d’information obligatoire et un objectif de recherche de qualité pour les services des centres Medicare et Medicaid. Les différences dans les revues de chartes versus l’examen des réclamations utilisés par les agences nationales et autres groupes posent question au sujet de la validité de ces mesures. L’objectif est d’évaluer, pour les épisodes de CLABSI, la consistance et les raisons des discordances entre la revue de charte et l’analyse des réclamations. Nous avons réalisé 2 études cohortées rétrospectives multicentriques dans 6 institutions académiques. Nous avons identifié u total de 150 patients consécutifs avec CLABSI sur base des critères du National Healthcar Safety Network (NHSN, cohorte NHSN) et 150 patients consécutifs additionnels avec CLABSI sont identfiés ur base des codes de réclamation (cohorte réclamation). Les événements douloureux ont une revue de dossier médical détaillée et sont identifiés comme concordants ou non avec les autres appréciations.

Dans la cohorte NHSN, il y a 152 CLABSI parmi 150 patients et 73 % de ces cas sont discordants avec les données de réclamation. Les raisons communes du manque de codes associés à la réclamation comprennent l’omission de codage et le manque de documentation médicale de la cause de bactériémie. Dans la cohorte réclamation, il y a 150 CLABSI parmi 150 patients et 65,3 % de ces cas sont discordants avec les critères NHSN. Les raisons communes du manque de rapportage de NHSN sont l’identification de non CLABSI avec bactériémie rencontrant les critères des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) pour une source alternative d’infection. La discordance substantielle persiste entre les indicateurs de CLABSI NSHN et celles basées sur les réclamations. Comparées aux critères standardisés de révision des dossiers des CDC,les données de réclamation présentent souvent des omissions de codage et une mauvaise classification d’infedction non CLABSI comme des CLABSI. De plus, les réclamations n’identifient pas les CLABSI additionnelles pour le rapportage au CDC. Les critères NSHN sont un standard plus consistant de comparaison interhospitalière.

J. M. Boyce

Prevention of central line-associated bloodstream infections in hemodialysis patients.

Infection Control and Hospital Epidemiology, 33 (9) : 936-944.

Une proportion croissante de septicémies associées à la voie centrale (CLABSIs) sont rencontrées dans des unités non hospitalières. Beaucoup de ces infections sont dues aux cathéters d’hémodialyse (HD-CLABSIs). Ces infections sont associées à une morbidité et mortalité substantielles ainsi qu’à des coûts supplémentaires. Les patients qui reçoivent une hémodialyse par cathéter sont 2 à 3 fois plus susceptibles d’être hospitalisés pour infection et de mourir de complications de septicémie que les patients porteurs de greffe ou de fistule. Les mesures de prévention incluent l’utilisation minimale de cathéters d’hémodialyse, l’utilisation de bundles de prévention des CLABSI  lors de l’insertion et pour l’entretien et l’application d’une pommade antimicrobienne au niveau du site d’insertion du cathéter. L’instillation dans le cathéter d’hémodialyse de solution antimicrobienne qui reste dans la lumière du cathéter entre les dialyses (solution antimicrobienne de fermeture) a été étudiée maisce n’est pas encore une pratique standard dans certaines unités d’hémodialyse. 34 études ont évalué l’impact de solution antimicrobienne de fermeture sur le taux de HD-CLABSI. 32 (94 %) des 34 études ont montré une diminution du taux de HD-CLABSI parmi les patients traités avec une solution antimicrobienne de fermeture. Des études récentes multicentriques randomisées contrôlées ont montré que l’utilisation de telles solutions conduisent à des taux significativement plus bas de HD-CLABSI même si ces taux sont bas dans les groupes de contrôle. L’évidence disponible corrobore une utilisation en routine de solutions antimicrobiennes de fermeture comme mesure de prévention de HD-CLABSI dans les unités d’hémodialyse.

G. Sood, D. Heath , K. Adams, C. Radu, J. Bauernfeind ; L. A. Price, J. Zenilman

Survey of central line-associated bloodstream infection prevention practices across american burn association-certified adult burns units.

Infection Control and Hospital Epidemiology, 34 (4) : 439-440.

Les septicémies associées aux cathéters centraux (CLABSI) ont un impact considérable sur la morbidité, la durée de séjour et la mortalité potentielle. Le coût estimé de CLABSI par cas set de 11000 à 56167 $ et il y a consensus pour dire que beaucoup sont évitables. Les taux publiés de CLABSI sont devenus un critère de comparaéison des hôpitaux. Il y a des recommandations pour la prévention des infections associées aux cathéters centraux, mais ces pratiques n’ont pas encore été étudiées chez les patients brûlés. Les patients brûlés sévèrement posent des difficultés uniques et spécifiques et sont substntiellement différentes de celles des patients de soins intensifs médicaux ou chirurgicaux (ICU). Notre objectif est d’évaluer les prtiques de prévention des CLABSI dans les unités pour brûlés. Nous avons identifié tous les centres américains pour adultes de l’association des brûlés (ABA) par le site web de l’ABA (http://www.ameriburn.org) et avons contacté le responsable des soins infirmiers de chaque unité de soins intensifs pour brûlés pour mener une enquête téléphonique sur les pratiques de prévention des CLABSI en mars 2012. Le projet d’étude a été approuvé par le comité institutionnel de révision de John Hopkins. Nous avons eu une participation de 100 %. Il y a des différences substantielles parmi les unités pour brûlés dans le nombre de lits, le mix de patients et le caractère aigu de l’affection. L nombre de lits varie de 4 à 38. 8 unités ont signalé qu’elles comprenaient une unité de soins moins intensifs ou une unité de lits à stratut normal dans leur décompte. 30 (58,8 %) des 51 unités se définissent comme des unités mixtes brûlés/chirurgie ou traumatologie. Le pourcentage de patients brûlés vus dans les unité varie de 10 à 100 % avec 8 (15,4 %) des 51 unités affirment que leur recensement ne dépasse pas 30 % dans leur unité des oins intensifs pour brûlés.

V. Chopra, J. C. O’Horo, M.A. M Rogers, D. G. Maki, N. Safdar

The risk of bloodstream infection-associated with pripherally inserted central catheters compared with central venous catheters in adults : a sytematic review and meta-analysis.

Infection Control and Hospital Epidemiology, 34 (9) : 908-918.

Les cathéters centraux insérés en périphérie (PICCs) sont associés à la septicémie associée à la voie centrale (CLABSI). L’amplitude de ce risque relative aux cathéters centraux (CVCs) est inconnue. Le but de l’étude est de comparer le risque de CLABSI entre les PICCs etles CVCs. Nous avons recherché des études dans Medline, Cinahl, Embase et Cochrane central. Nous avons inclus les études plein texte comparant le risque de CLABSI entre les PICCs et les CVCs. Lesz études comprenant des adultes de 18 ans ou plus qui présentent une insertion de PICC ou de CVC et qui rapportent une CLABSI sont incluses dans notre analyse. Les études sont évaluées par l’échelle de Downs et Black pour le risque de biais. Les méta analyses des effets aléatoires sont utilisées pour générer les résumés estimés du risque de CLABSI chez les patients porteurs de PICC versus CVC. Sur 1185 étudesz identifiées, 23 études représentant 57250 patients rencontrent les critères d’éligibilité. 20 des 23 études éligibles rapportent le nombre total d’épisodes CLABSI chez des patients PICC ou CVC. Les méta analysesz groupées de ces études révèlent que les PICCs sont associés à un risque moins élevé de CLABSI que les CVCs (risque relatif [RR]0,62 ; intervalle de confiance à 95 % (CI)0,40-0,94). L’hétérogénéité des statistiques a provoqué une analyse des sous-groupes qui a montré que la réduction de CLABSI est plus importante chez les patients non hospitalisés (RR 0,22 [95 % CI 0,18-0,27]) comparé aux patients hospitalisés qui recevaient un PICC (RR 0,73 [95 % CI 0,54-0,98]). 13 des 23 études rapportent les CLABSI par jour cathéter. Parmi ces études, les CLABSI associées au PICC surviennent aussi fréquemment que les CLABSI des CVCs (ratio d’incidence 0,91 [956 % CI 0,46-1,79]) . Une seule étude randomisée rencontre les critères d’inclusion. La définition des CLABSI et les stratégies de prévention de l’infection sont rapportées de façon variable. Peu d’études rapportent les infections par jour cathéter. Bien que les PICCs soient associés avec un moindre risque de CLABSI que les CVCs chez les patients non hospitalisés, les patients hospitalisés peuvent contracter une CLABSI de façon égale avec un PICC ou une CVC. Il est nécessaire de prendre en compte les risques et bénéfices avant d’utiliser un PICC chez les patients hospitalisés.

J.M. Boyce, J. Nadeau, D. Dumigan, D. Miller, C. Dubowsky, L. Reilly, C. V. Hannon

Obtaining blood cultures by venipunctures versus from central lines. Impact on blood culture contamination rates and potential effect on central line-associated bloodstream infection reporting.

Infection Control and Hospital Epidemiology, 34 (10) : 1042-1047.

L’objectif de l’étude est de réduire la fréquence des hémocultures contaminées qui rencontrent les définitions du National Healthcare Safety Network pour une septicémie associée à une voie centrale (CLABSI). Il s’agit d’une étude observationnelle dans un hôpital de 500 lits affilié à une université. Une nouvelle politique d’hémoculture décourage le prélèvement au niveau de la voie centrale. Les phébotomistes sont rééduqués concernant la technique aseptique pour le prélèvement des échantillons par prise de sang. L’équipe de thérapie intraveineuse a été formée à prélever du sang par prise de sang et a servi de back up quand les phlébotomistes étaient incapables d’obtenir des échantillons sanguins. Un protocole infirmier double et un kit supplémentaire pour prélever du sang par le cathéter ont été développés. Le taux de contamination des hémocultures est géré par le laboratoire de microbiologie. La proportion d’échantillons pour hémoculture obtenus par cathéter central a diminué de 10,9 % pendant la période janvier-juin 2010 à 0,4 % pendant la période juillet -décembre 2012 (P < 0,001). La proportion d’hémocultures contaminées a diminué de 84 (1,6 %) sur 5274 pendant la période janvier-juin 2010 à 21 (0,5 %) sur 4245 pendant la période juillet-décembre 2012 (P< 0,001). Basée sur une estimation de coût supplémentaire de 3000 $ par hémoculture contaminée, la réduction des contaminants des hémocultures atteignent une épargne de 378000 $en 2012 en comparaison à 2010. Au milieu 2010, 3 (30 % ) des 10 CLABSI rapportées sont suspectes de représenter une contamination d’hémoculture comparées à aucune des 6 CLABSI rapportées de mi novembre 2010 à juin 2012 (P = 0,25). Nous concluons que de multiples interventions ont conduit à une réduction du taux de contamination des hémocultures et à une diminution substantielle des coûts pour l’hôpital et qu’elles ont pu réduire le nombre de CLABSI rapportables.

A. Scheck McAlearney, J. L. Hefner, J. Robbins, M. I. Harrison, A. Garman

Preventing central line-associated bloodstream infections : a qualitative study of management practices.

Infection Control and Hospital Epidemiology, 36 (5) :  557-563.

Le but de l’étude est d’identifier les facteurs pouvant expliquer les différences dans les résultats institutionnels des programmes de prévention,des septicémies associées au cathéter central. Nous avons réalisé une étude qualitative extensive de cas comparant les hôpitaux très et peu performants sur la base du taux de réduction des septicémies associées au cathéter central. Des interviews fouillées sont transcrits intégralement et analysés pour déterminer quels thèmes différencient les hôpitaux très et peu performants. Nous avons analysé 8 hôpitaux qui ont participé à l’initiative de l’étude fédérale On the CUSP-Stop BSI. Nous avons récolté 194 interviews comprenant des chefs administratifs, médicaux, du personnel professionnel et des médecins et infirmières au chevet du patient. Le thème principal quidifférencie les hôpitaux très et peu performants est une construction distinctive de l’objectif infection « vers le zéro ». Bien que tous les sites citent cet objectif, dans les sites très performants, l’objectif est exposé clairement, accepté largement et poursuivi agressivement alors qu’en comparaison, dans les hôpitaux peu performants, l’objectif est plus une aspiration et non accepté comme une partie de la stratégie pour prévenir les infections. 5 pratiques managériales supplémentaires sont exclusivement présentes dans les hôpitaux très performants : (1) l’implication de la direction, (2) la coordination médecin-infirmière, (3) l’éducation systématique, (4) l’utilisation constructive des données et (5) la récompense et la reconnaissance. Nous présentons ces stratégies pour la prévention des infections associées aux soins comme un « bundle » de management avec des suggestions correspondantes pour leur implémentation. Certaines variations des résultats associées au programme de prévention des CLABSI peuvent être liées à des pratiques spécifiques de management. L’ajout d’un bundle de pratique managériale peut apporter un guide critique aux médecins, aux gestionnaires de cliniques et aux chefs s’ils travaillent pour prévenir les infections associées aux soins.

A. H. Gaur, D. G. Bundy, E. J. Werner, J. D. Hord, M. R. Miller, L. Tang, J. P. Lawlor, A. L. Billett, and the children’s hospital association childhood cancer & blood disorders network (CCBDN)

A prospective, holistic, multicenter approach to tracking and understanding bloodstream infections in pediatric hematology-oncology patients.

Infection Control and Hospital Epidemiology, 38 (6) : 690-696.

L’objectif est d’évaluer la charge des septicémies (BSIs) chez les patients hospitlisés en hémato-oncologie (PHO) pour proposer une approche compréhensive reprenant toutes les BSI et de discuter comment une telle approche peut améliorer l’information sur les différences dans l’institution et en inter institutions. Nous avons réalisé une étude cohortée prospective, multicentrique américaine, d’augmentation de la qualité et avec le concours de la prévention des BSI par internet. Les participants sont les centres PHO américains qui acceptent de suivre le bundle de soins standardisé pour l’entretien de la voie centrale et suivent chaque événement BSI et le nombre de jours de voie centrale chaque mois. Les infections sont catégorisées comme CLABSI (stratifiées par associée à une blessure de la barrière muqueuse, confirmée par laboratoire[MBI – LCBI]versus non-MBI-LCBI) et lers BSI secondaires en utilisant les définitions du National Healthcare Safety Network (NHSN). Une seule hémoculture positive (SPBCs) par des commensaux définis par le NHSN sont aussi suivies. Entre 2013 et 2015, 34 centres PHO rapportent 1100 BSIs. Parmi celles-ci, 708 (63,8 %) sont des CLABSI, 170 (15,3 %) sont des BSIs secondaires et 232 (20,9 %) sont des SPBCs. Beaucoup de SPBCs (75 %) surviennent chez des patients hospitalisés avec une profonde neutropénie ; 22 % des SPBCs sont dans le groupe des Streptococcus viridans. Parmi les CLABSIs, 51 % sont des MBI-LCBI. En excluant les SPBCs, le taux de CLABSIest plus élevé (88 % vs 77%) et les BSI secondaires sont plus basses (12 % vs 23 %) après que le NHSN ait mis à jour les définitions de la BSI secondaire (P < 0,001). Les analyses préliminaires montrent des différences danles taux entre centres dans les CLABSI versus BSI secondaires et entre SPBC et CLABSI versus non-CLABSI. Nous concluons que suivre toutes les BSIs, pas seulement les CLABSIs chez les patients PHO, est une approche cliniquement relevante, centrée sur le patient qui pourrait aider à mieux évaluer les différences de taux entre centres et dans les centres, y compris les CLABSI Cette approche rend possible une prise de décision informée par les fournisseurs de soins, les payeurs et le public.

K. A. Thom, S. Li, M. Custre, M. A. Preas, C. D. Rew, C. Cafeo, S. Leekha, B. .S. Caffo, T. M. Scalea, M.E. Lissauer

Successful implementation of a unit-based quality nurse to reduce central line-associated bloodstram infections.

American Journal of Infection Control, 42 (2) : 139-143.

Les septicémies associées aux voies centrales (CL) (CLABSI) sont une importante cause de morbidité et de mortalité pour les patients. De nouvelles stratégies de prévention des CLABSI sont nécessaires. Nous décrivons une étude quasi expérimentale pour xaminer l’effet de la présence d’une infirmière qualité attachée à l’unité (UQN) dédiée à la sécurité du patient et aux activités de contrôle de l’infection avec un intérêt particulier pour la prévention des CLABSI dans l’unité de soins intensifs chirurgicaux (SICU). De juillet 2008 à mars 2012, il y a eu 3257 admissions en SICU ;  le taux d’utilisation de CL (voie centrale) est de 0,74 (18193 jours CL/24576jours patient). Le programme UQN a démarré en juillet 2010 ; l’infirmière était présente dans 30 % (193/518) des jours de la période d’intervention de juillet 2010 à mars 2012. Le taux moyen de CLABSI étair de 5,0 par 1000 jours CL avant l’intervention et de 1,5 après l’intervention et a diminué de 5,1 % (P = 0,005) pour chaque pourcent additionnel de jours du mois que l’UQN était présente, même après ajustement du taux de CLABSI dans les autres unités de soins intensifs pour adultes, le temps, la sévérité de la maladie et la participation au programmede sécurité centré sur l’unité (5,1 %, P = 0,004). Environ 11,4 CLABSI ont été évitées. Nous concluons que la présence d’une UQN dédiée à l’exécution des activités de contrôle de l’infection peut être une stratégie efficace pour la réduction des CLABSI.


P. A. Pate, S. Boehm, Y. Zhou, C. Zhu, K.E. Peterson, A. Grayes ; L. R. Peterson,

Prospective observational study on central line-associated bloodstream infections and central venous catheter occlusions using a negative displacement connector with an alcohol disinfecting cap.

American Journal of Infection Control, 45 (2) : 115-120.

Les complications majeures de l’utilisation des cthéters veineux centraux (CVC) incluent les septicémies et l’occlusion. Nous avons réalisé une étude observationnelle prospective pour déterminer le taux de septicémies associées au cathéter central (CLABSI) et l’occlusion du CVC en utilisant un connecteur à déplacement négatif avec un bouchon désinfectant en base alcoolique. Nous avons suivi les patients depuis l’insertion du CVC jusqu’à 2 jours suivant le retrait, au moment de la sortie de l’hôpital s’il n’y a pa d’indication de retrait ou 90 jours après l’insertion du CVC s’il n’est pas encore retiré. La définition de CLABSI suit les critères du National Healthcare Safety Network. Les données de l’évidence des occlusions des lumières sont extrites du dossier santé électronique. Des observations directes sont réalisées pour évaluer le respect de la politique hospitalière concernant la pratique de l’insertion du CVC. Nous avons enrôlé,pour cette étude, un total de 2512 cathéters chez 2264 patients. Nous avons relevé 21 CLABSI (0,84 % ; 95 % confidence interval [CI] 0,48-1,19 % – 0,62 par 1000 jours perfusion) et 378 occlusions (15,05 % ; 95 % CI 13,65-16,45 % ; 11,23 par 1000 jours perfusion). 85 observations directes ont démontré un respect du protocole dans881 des 925 (95,24 % ; 95 % CI 93,78-96,61 %) critères mesurés.

Nous concluons que les perfusions placées selon un protocole standard utilisant un connecteur à déplacement négatif avec une couverture alcoolique ont un taux d’infection moindre comparées aux résultats historiques publiés. Nous avons aussi établi que le taux d’occlusion est de 15 fois supérieur au taux de CLABSI.


R. D. Kramer, M. A. M. Rogers, M. Conte, J. Mann, S. Saint, V. Chopra,

Are antimicrobial peripherally inserted central catheters associated with reduction in central line-associated bloodstream infection ? A systemaic review and meta-analysis.

American Journal of Infection Control, 45 (2) : 108-114.

Les cathéters centraux antimicrobiens insérés en périphérie (PICCs)peuvent réduire le risque de septicémie associée à la voie centrale (CLABSI). Cependant, les données visant l’efficacité sont limitées. L’objectif est d’évaluer si les PICCs antimicrobiens sont associés à une réduction,des CLABSI. Nous avons recherché dans Medline, Elbase Cinhal et Web of science depuis le début jusqu’à juillet 2016 ; les conférences-débat ont été recherchées pour identifier d’autres études. La sélection des études et l’extraction des données sont réalisées indépendamment par 2 auteurs. Sur 597 citations identifiées, 8 études regroupant 12879 patients rencontrent les critères d’éligibilité. Les études incluent des patients adultes et pédiatriques d’unités de soins intensifs, de soins de longue durée et d’unités banalisées. L’incidence de CLABSI chez les patients avec PICCs antimicrobien est de 0,2 % (intervelle de confiance à 95 % [CI] 0,0-0,5 %) et l’incidence parmi les cathéters non antimicrobiens est de 5,3 % (95 % CI 2,6-8,8 %). Comparés aux PICCs non imprégnés, les PICCs antimicrobiens sont associés à une réduction,significative de CLABSI ( risque relatif [RR] 0,29 ; 95 % CI 0,10-0,78). L’hétérogénéité statistique (I2 71,6 % ; t2 = 1,07) a été résolue par le type de publication avec des articles de peer-review montrant une plus grande réduction de CLABSI (RR 0,21 : 95 % CI 0,06-0,74). 26 patients (95% CI 21-75) ont nécessité un traitement par PICCs antimicrobien pour prévenir une CLABSI. Les études chez des adultes à haut risque de base de CLABSI ont montré une réduction plus importante de CLABSI (RR 0,20 ; P = 0,003). L’évidence disponible suggère que les PICCs antimicrobiens peuvent réduire les CLABSI spécialement dans les sous-groupes à haut risque. Des études randomisées sont nécessaires pour évaluer l’efficacité parmi la population des patients.


V. Cartier, A. Haenny, C. Inan, B. Walder, W. Zingg,

No association between ultrasound-guided insertion of central venous catheters and bloodstream infection : a prospective observational study.

Journal of Hospital Infection, 87 (2) : 103-108.

Le guidage par ultrasons de l’insertion des cthéters veineux centraux (CVCs) réduit les complications mécaniques et diminue le temps d’insertion mais son effet sur les septicémies associées au CVC (CABSI) demeure controversé. Nous avons testé l’effet du guidage par ultrasons de l’insertion de CVC sur les CABSI au niveau d’un hôpital. Nous avons réalisé une étude cohortée de 4 ans dans un centre de soins affilié à une université. Tous les patients recevant une CVC non tunellisée insérée par un anethésiste ont été enrôlés. La surveillance du cathéter est réalisée par des infirmières entraînées en contrôle de l’infection et contrôlée par un médecin en contrôle de l’infection. Le premier résultat est la CABSI telle que définie par les Centers for Disease Control and Prevention américains. Le second résultat est la mortalité toutes causes jusqu’à 28 jours après le retrait du CVC. Au total, 2312 patients avec 2483 CVCs sont inclus et analysée. Le guidage par ultrasons est utilisé pour 844 insertions de CVC (34 %) avec une augmentation significative pendant la période étudiée [ratio d’incidence 1,13 ; intervalle de confiance à 95 % (CI) 01,11-1,15 ;  P <0,001]. 47 CABSI sont identifiées représentant une incidence globale de 2,1 épisodes par 1000 jours cathéter. Aucune association n’est détectée entre le guidage par ultrasons et CABSI (taux de hasard 0,69 ; 95 % CI 0,36-1,30 ; P = 0,252). La mortalité toutes causes est de 11,0 % (253/2312) sans signification particulière ni aucune association avec la guidance par ultrasons. Nous concluons que le guidage par ultrasons n’a pas d’effet sur la CABSI ou la mortalité. Dans une institution hospitalière avec un taux de base de CABSI au niveau standard actuellement dans les pays à haut revenus, l’utilisation du guidage par ultra sons ne présente pas de bénéfice additionnel pour la prévention des CABSI.

J. Webster, E. Larsen, N. Marsh, A. Choudhury, P. Harris, C. M. Rickard,

Chlorhexidine gluconate or polyhexamethylene biguanide disc dressing to reduce the incidence of central-line-associated bloodstream infection : a feasibility randomized controlled trial (the CLABSI trial)

Journal of Hospital Infection, 96 (3) : 223-228.

Plusieurs disques imprégnés d’antiseptique pour la prévention des septicémies associées à la voie centrale (CLABSI) sont disponibles sur le marché mais il n’est pas clair de savoir quel est le plus efficace. Le but de l’étude est d’investiguer la faisabilité et la sécurité de la comparaison de 2 disques imprégnés pour la prévention des CLABSI. Nous avons réalisé une étude randomisée contrôlée unicentrique,en groupes parallèles dans un hôpital universitaire de référence de 929 lits. Les patients hospitalisés nécessitant un cathéter central inséré en périphérie sont randomisés dans le groupe de pansement avec disque chlorhexidine gluconate (CHG) ou polyhexaméthylène biguanide (PHMB). Le pansement est remplacé tous les 7 jours ou plus tôt si cliniquement nécessaire. Les participants sont suivis jusqu’au retrait du matériel ou à la sortie de l’hôpital. Les résultats de faisabilité incluent : la proportion de participants potentiellement éligibles qui sont enrôlés, la proportion de protocole non respecté et la proportion de patients perdus dans le suivi. Les résultats cliniques sont : l’incidence de CLABSI diagnostiquée par une infirmière en contrôle de l’infection indépendante, les septicémies toutes causes (BSI) et les réactions indésirables associées au produit. Sur un total de 143 patients étudiés, 101 (71 %) sont éligibles. 5 (3,5 %) ont décliné l-eur participation. Il y a une exclusion post randomisation. 2 erreurs de protocole (2 %) sont survenues dans le groupe CHG. Aucun patient n’est perdu dans le groupe de suivi. 3 BSI sont survenues (3 %) ; 2 (2 %) confirmées comme CLABSIs (une dans chaque groupe) et une BSI associée à un accident de la barrière muqueuse. Un total de 1217 jours cathéters sont étudiés pour un résultat de 1,64 CLABSI par 1000 jours cathéter. Un effet indésirable lié au disque est survenu dans le groupe CHG. Nous concluons que les pansements contenant des disques PHMB sont sûrs à l’utilisation pour la prévention de l’infection à l’endroit de ponction. Une étude adéquatement calibrée est réalisable pour comparer les disques CHG et PHMB.

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