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Indicateurs de qualité en Hygiène Hospitalière dans les hôpitaux aigus. Rapport annuel 2017 – Données 2016

Els Duysburgh, Sara Dequeker, Laure Mortgat - Institut Scientifique de Santé Publique (ISP) et Centre d’Étude et de Recherches Vétérinaires et Agrochimiques (CERVA) dénommé Sciensano.

Résumé  

Informations générales

Le développement et la définition de cette série d’indicateurs de qualité sont une initiative de la plateforme fédérale d’hygiène hospitalière (HH), qui fait partie du «Belgian Antibiotic Policy Coordination Committee) (BAPCOC). L’Arrêté Royal (AR) du 27 janvier 2015 mentionne l’obligation pour les hôpitaux belges de suivre la qualité de leur politique d’hygiène hospitalière à l’aide de ces indicateurs de qualité.
L’objectif général de ce projet relatif aux indicateurs de qualité HH est de définir, de hiérarchiser et de mettre en oeuvre des stratégies et interventions de prévention des infections hospitalières afin d’améliorer la qualité des soins dans les hôpitaux. Pour atteindre cet objectif général, trois objectifs spécifiques ont été établis :
(1) une évaluation de la politique HH au niveau national ;
(2) l’appréciation de la qualité HH au niveau de chaque hôpital et
(3) l’amélioration de la qualité HH au niveau de l’hôpital.

Afin de satisfaire aux trois objectifs spécifiques susmentionnés, les données relatives aux indicateurs de qualité HH sont utilisées comme suit :
(1) une publication des scores de qualité agrégés au niveau national et régional ;
(2) une publication des scores de qualité par hôpital et
(3) un rapport de qualité HH individualisé par hôpital.

Ce rapport présente les résultats de la troisième collecte de données (données recueillies en 2017 portant sur l’année 2016).

Méthodologie

En 2016, les indicateurs de qualité HH n’ont pas été modifies, de sorte que les indicateurs de qualité et les résultats de 2016 ont pu être comparés avec ceux de 2013 et 2015.

L’ensemble des indicateurs de qualité HH englobe 5 catégories :
1) les indicateurs d’organisation,
(2) les indicateurs de moyens,
(3) les indicateurs d’activités,
(4) les indicateurs de processus et
(5) les indicateurs de résultats.

Chacune de ces catégories inclut à son tour différents indicateurs individuels. Les trois premières catégories ont été utilisées pour composer et calculer des scores de qualité, pour lesquels médianes et proportions au niveau national et régional ont été calculées. Au niveau de l’hôpital, le score de qualité a été calculé par groupe d’indicateurs et la qualité a été définie comme faible, moyenne ou bonne. Les indicateurs de processus et de résultats n’ont pas été utilisés dans le calcul des scores de qualité et ont été analysés et présentés séparement.

Les données, recueillies par entité administrative/code d’agrément («fusion») et non pas par site, ont été mises en ligne en avril 2017 par les hôpitaux eux-mêmes dans une application Internet développée spécifiquement a cet effet (NSIHweb2). La liste du nombre d’équivalents temps plein (ETP) financés, médecins et/ou infirmiers/infirmières en HH, a été fournie par le Service Public Fédéral (SPF) de Sante Publique. Pour la collecte des données d’un indicateur de processus et de deux indicateurs de résultats, il a été fait appel aux surveillances coordonnées par le « Wetenschappelijk Instituut Volksgezondheid » – Institut Scientifique de Sante Publique (WIV-ISP).

Résultats

Au total, 104 hôpitaux ont enregistré des données relatives aux indicateurs de qualité pour 2016.
Globalement, les performances concernant les indicateurs d’organisation, de moyens et d’activités étaient très bonnes (0 %, 4 % et 3 % des hôpitaux présentaient respectivement un score faible pour ces catégories d’indicateurs).
En 2016, quelques améliorations importantes ont été constatées par rapport à 2015 :

• Augmentation du nombre d’hôpitaux qui ont au moins 1 infirmier/infirmière référent(e) en HH par service (82 % des hôpitaux en 2015, 91 % en 2016).
• Augmentation du nombre d’hôpitaux participant à la surveillance locale des infections aux soins intensifs (68 % en 2015, 72 % en 2016) et/ou la surveillance des infections du site opératoire (40 % en 2015, 50 % en 2016).
• Augmentation du nombre d’hôpitaux rapportant des audits de processus locaux :
(1) hygiène des mains (79 % en 2015, 83 % en 2016),
(2) cathéter veineux central (59 % en 2015, 72 % en 2016),
(3) ventilation assistée (65 % en 2015, 67 % en 2016),
(4) sondes urinaires (53 % en 2015, 66 % en 2016) et
(5) prévention des infections du site opératoire (43 % en 2015, 44 % en 2016).
• Baisse de l’incidence des CLABSI (central line associated bloodstream infections) par 10 000 journées d’hospitalisation (2,2 en 2015 et 1,8 en 2016).
Les indicateurs relatifs à l’organisation d’audits de pratiques et d’activités en termes d’HH et les indicateurs relatifs au suivi des infections aux soins intensifs, ainsi que le suivi des infections du site opératoire restent des indicateurs qui enregistrent de moins bons scores malgré les améliorations déjà constatées.

Conclusions et recommandations

Les résultats du projet «indicateurs de qualité HH» montrent que la qualité du contrôle des infections en Belgique est très bonne. Cependant, il faut noter que le projet «indicateurs de qualité HH» ne mesure pas tous les aspects du contrôle des infections. Le projet utilise surtout des indicateurs «input et process» pour mesurer et évaluer la qualiée de l’hygiène hospitalière. Cet ensemble d’indicateurs satisfait à l’objectif du projet en fournissant une vue d’ensemble de la présence ou non des conditions nécessaires pour réduire au maximum les infections liées aux soins.

Recommandations relatives au projet «indicateurs de qualité»:
• Un contrôle de qualité externe (validation) des données recueillies pour le projet sur les indicateurs de qualité HH.
• L’intégration du projet sur les indicateurs de qualite HH dans un projet global visant à mesurer et à améliorer la qualité des soins au sein de l’hôpital.

Recommandations relatives à la qualité du contrôle des infections :
• Investiguer les raisons pour lesquelles la participation a une surveillance (locale et/ou nationale) des infections dans les unités de soins intensifs et des infections du site opératoire reste moindre et encourager la participation a ces surveillances.
• Investiguer les raisons pour lesquelles la participation aux audits de processus suivants est moindre et encourager la participation à ces audits :
• la pose et les soins d’un cathéter veineux central
• la ventilation assistée
• la pose et les soins des cathéters urinaires
• la prévention des infections postopératoires

Pour en savoir plus : http://www.nsih.be/download/IQ/Rapport_QI_2017_FR.pdf

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